Patrice Bergeron - L'option souverainiste sera dans chacun des gestes du Parti québécois (PQ), qui prendra tous les moyens pour atteindre l'indépendance, une fois au pouvoir.
C'est ce qu'a déclaré la chef Pauline Marois devant ses députés et représentants des circonscriptions réunis samedi au mont Sainte-Anne, à Beaupré.
Son discours-programme semblait viser autant à fouetter ses troupes qu'à répondre aux déclarations de son prédécesseur Jacques Parizeau. Il affirme dans un quotidien torontois que les souverainistes sont trop obsédés à vouloir gouverner une province et qu'il faut une feuille de route claire pour l'obtention de l'indépendance.
Mme Marois a ainsi indiqué que la «vision» souverainiste sera dans chacune des actions et des politiques du PQ. Elle a rappelé que son parti est souverainiste «avant, pendant et après les élections». Elle veut cependant «sortir du débat sur la mécanique» de l'indépendance.
Une fois au pouvoir, elle veut «pousser à la limite le carcan constitutionnel canadien», rapatrier des pouvoirs notamment en culture et en économie et en exiger de nouveaux. Elle assure qu'un gouvernement souverainiste prendra tous les moyens politiques et juridiques pour atteindre ses objectifs.
Mais tout d'abord, elle entend se «débarrasser» du gouvernement «discrédité» de Jean Charest.
Plus tôt samedi matin, les députés péquistes ont réaffirmé leur foi souverainiste, en réponse aux déclarations de l'ancien premier ministre Jacques Parizeau.
Le député Bernard Drainville estime que beaucoup de travail a été fait et que le plan est clair. Dans un point de presse, il a rappelé que la proposition qui allait être déposée samedi comportera de grands pans consacrés à la souveraineté.
Sa collègue, Agnès Maltais, a soutenu que la première étape de l'accession est la prise du pouvoir par le PQ et qu'on peut «mâcher de la gomme et marcher en même temps», soit gouverner et préparer l'indépendance, pour reprendre des propos que Jacques Parizeau lui-même avait tenus.
Un des vétérans de la députation, François Gendron, a rappelé une autre phrase de l'ancien chef, qui disait qu'on pouvait parler de la souveraineté «un peu, beaucoup, passionnément et à la folie».
De même, le porte-parole en affaires intergouvernementales, le député Alexandre Cloutier, a aussi répété que la préparation de la souveraineté se déroule «avant, pendant et après les élections», à l'instar de ce que M. Parizeau préconisait.
Le député François Rebello a quant à lui indiqué qu'il préférait ne pas s'embarrasser de la mécanique, de tous les détails entourant une éventuelle accession à l'indépendance.
De la même façon, un ancien député, Daniel Turp, maintenant à la tête de la commission politique du parti, a soutenu que le parti allait réitérer son fondement souverainiste, mais ne fera pas de stratégie ouverte.
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