Le député bloquiste Plamondon affirme, bien sérieux, que le PQ aurait
besoin d’un véritable chef qui ne craindrait pas de donner des coups de
pied au derrière des députés péquistes indisciplinés qui siègent dans le
troisième parti à l’Assemblée nationale.
En mal de visibilité, Pascal Bérubé, député péquiste de Matane, dit ne pas
craindre celui qui se pointerait afin de lui donner des coups de pieds aux
fesses (sic). Celui qui, il y a quelques semaines à peine, a osé faire de
son serment une bouffonnerie sans égale devant les caméras de la télévision
de l’Assemblée nationale, aurait sans doute besoin que quelqu’un lui
enseigne comment faire un serment et comment avoir un certain décorum à
l’intérieur de l’institution dans laquelle il siège présentement. Ce serait
un premier coup de pied à lui donner au derrière.
Un bref retour en arrière montre que ce dernier, fidèle supporteur d’André
Boisclair, a passé toute la dernière campagne à critiquer le gouvernement
en place, en n’apportant comme solution de rechange, qu’une «vague feuille
de route», ignorant de ce fait sa propre plate-forme politique votée lors
du Congrès de son parti, en juin 2005. Il devrait relire les pages 9-19 de
ce programme et dire à la population pourquoi il a aussi finement opéré un
détournement de programme. Un deuxième coup de pied à lui donner au
derrière.
Pascal Bérubé et ses pairs n’ont pas à attendre que d’autres leur donnent
des coups de pied au cul. Ils doivent s’en donner eux-mêmes pour leur
inaction, leur insignifiance et leur irresponsabilité devant leur propre
programme dûment voté dans les hautes instances de leur parti et qu’ils ont
ignoré, par simple souci électoraliste. Les électeurs ne l’ont pas trouvé
drôle. Un score qui ferait blêmir René Lévesque.
Le BQ (le petit frère) veut botter les fesses au PQ (le grand frère). Il
devrait commencer l’opération dans ses propres rangs, lui qui ne parle
jamais de sa raison d’être à Ottawa, trop occupé à prolonger son séjour
au-delà des Outaouais, afin d’engranger éventuellement des pensions plus
plantureuses. Quant au PQ, l’opération me semble inutile. On changera le ou
la porteuse de ballon, mais on ne changer rien à la culture politique de ce
parti. Le PQ, par le rejet de ses meilleurs militants, par opportuniste
politique, pour satisfaire les petits carriéristes locaux et régionaux, a
tué le plus beau rêve d’un peuple. Comme quoi, la petite politique arrive à
tout salir, même les causes les plus nobles.
Lors du prochain scrutin, les
Québécois vont lui botter le derrière de la belle façon. Pour éviter que
l’opération se précipite dans les mois qui viennent, il est déjà prêt à
appuyer un parti fédéraliste qu’il dit vomir du fond du coeur.
Les
électeurs en ont assez de voir ces clowns politiques, pleurer la veille
devant les caméras et rire, le lendemain, tout juste pour l’image d’une
famille artificiellement reconstituée. Les convictions en politique, ça
n’existe tout simplement plus. On espérait voir autre chose : on ne voit
que ce qu’on a déjà vu.
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