Le 18 octobre dernier, Andrew Scheer, le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), a déclaré qu'il refusait de s'engager à maintenir la légalisation du cannabis en vigueur si son parti était porté au pouvoir aux prochaines élections fédérales. C'est ce qu'il a laissé entendre dans le cadre d'une entrevue avec Don Martin diffusée sur les ondes de CTV News jeudi dernier.
Une mise en vigueur trop rapide
M. Scheer a fortement critiqué les libéraux qui, selon lui, se sont empressés de légaliser la substance afin de respecter une date butoir arbitrairement fixée par le gouvernement fédéral. Pour le chef du PCC, la consommation de cannabis pose des risques pour les plus jeunes et peut engendrer des problèmes sur les routes au pays.
Cela dit, M. Scheer a tout de même tenu à préciser que le PCC analyserait le dossier en profondeur avant de prendre une telle décision, puisqu'il se doit de demeurer « réaliste face à ce qu'un changement pareil représente pour la société ».
Cette annonce a eu pour effet de faire réagir le Parti libéral du Canada (PLC). Ralph Goodale, ministre de la Sécurité publique du Canada, a déclaré dimanche dernier que les conservateurs, dans l'éventualité d'une victoire électorale, devraient faire « face à d'importants contrecoups » s'ils décidaient de criminaliser à nouveau le cannabis.
Le caucus conservateur ne semble pas aimer le cannabis
Enfin, notons que les conservateurs siégeant à la Chambre des communes avaient presque tous voté à l'encontre du projet de loi ou s'étaient abstenus de se prononcer sur la question. Un seul député du PCC, Scott Reid, s'était prononcé en faveur de la légalisation de la marijuana.