Vers la fin de l'année 2000, j'avais assisté à une conférence du fameux philosophe d'origine russe Alexis Klimov.
Monsieur Klimov, dont le tempérament trahissait cet état d'âme vaguement mystique qui caractérise souvent le peuple russe, était un visionnaire en son genre. Je me souviens qu'alors que le sujet de la conférence tournait autour de ce nouveau siècle qui commençait, monsieur Klimov n'était pas particulièrement confiant et craignait que ce 21e siècle ne soit encore pire que le 20e qui avait été, à son dire, le plus barbare de l'histoire compte tenu en particulier des deux guerres mondiales qui ont marqué ce siècle.
On sait ce qui arriva l'année suivante avec le 11 septembre, les guerres de représailles au Moyen-Orient et l'établissement de mesures de surveillance de plus en plus accrues un peu partout en Occident, mesures réduisant tout de même des libertés que les citoyens croyaient définitivement acquises.
En plus de cela, l'économie mondiale a commencé à piquer du nez, en particulier à partir de 2008. Bref, ce siècle semble malheureusement à la hauteur des appréhensions de monsieur Klimov.
Au Québec, c'est l'idéal souverainiste qui en a pris pour son rhume avec une jeune génération de Québécois de plus en plus individualiste, désirant de plus en plus être comme les Américains et marqué par l'idéologie du chacun pour soi et du "au plus fort la poche".
Ainsi, les projets de société et les projets de pays sont devenus de moins en moins à la mode.
Et lorsqu'en août dernier, j'ai lu l'article de l'ancien ministre péquiste Rodrigue Tremblay, j'ai fait une relation avec la conférence de monsieur Klimov à laquelle j'avais assisté en 2000.
http://www.vigile.net/Pourquoi-les-choses-vont-mal-et
Qu'il semble difficile pour l'être humain d'arriver à établir une société dans laquelle tous sans exception peuvent vivre décemment, être heureux et s'épanouir.