L’ancien journaliste Jean-François Lépine devient représentant du Québec en Chine, où il devra faire plus avec moins en raison des compressions budgétaires.
Ainsi, l’ex-reporter âgé de 66 ans, qui a été correspondant de Radio-Canada en Chine de 1983 à 1986 et qui parle le mandarin, dirigera le Bureau du Québec à Shanghai, où il sera principalement basé, et celui de Pékin. Il a signé un contrat de trois ans.
S’ajoutera bientôt une antenne dans la province de Shandong. Mais le budget alloué reste le même, soit une enveloppe modeste de 1,3 million, qui fut amputée en 2014.
Le Québec n’a toujours pas de délégation générale dans ce pays de 1,4 milliard d’habitants, mais la ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Christine St-Pierre, qui a fait l’annonce, mardi, de cette nomination aux côtés du principal intéressé, a indiqué que l’ouverture d’une délégation devrait figurer dans ses « plans à moyen et long termes ». À l’heure actuelle, les représentations du Québec en Chine sont hébergées par l’ambassade du Canada à Pékin et au consulat canadien à Shanghai.
Pour pallier l’ascétisme budgétaire, Jean-François Lépine entend s’appuyer sur la Caisse de dépôt et placement du Québec et sur Investissement Québec, qui sont présents en Chine, mais aussi dans le secteur privé, la société civile. Une « nouvelle diplomatie » s’impose « quand, effectivement, on a des problèmes de moyens, comme beaucoup de diplomatie dans le monde », a-t-il souligné.
Critique du régime
Christine St-Pierre nomme un ancien reporter qui s’est montré critique à l’égard du régime chinois, ce « colosse totalitaire », et qui s’est parfois allié à des dissidents pour faire ses reportages. « […] La Chine demeure un régime autoritaire qui ne tolère pas la dissidence », écrivait-il dans son autobiographie Sur la ligne de feu, publiée l’an dernier. La ministre n’y voit aucun problème. Sa grande notoriété se veut « un message puissant », a-t-elle dit. « La consule générale [de Chine] à qui j’ai parlé ce matin semblait très heureuse de la nomination. »
Sur le plan des droits de la personne, Jean-François Lépine a indiqué qu’il éviterait « d’entrer dans une confrontation ouverte, directe, sur la place publique avec le gouvernement chinois sur ces questions-là ».
Au Parti québécois, la porte-parole en matière de relations internationales, Carole Poirier, s’est réjouie de cette nomination. Mais elle a déploré que les libéraux aient laissé le poste vacant pendant 18 mois après avoir dégommé un représentant désigné par le gouvernement péquiste.
REPRÉSENTANT DU QUÉBEC
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