Verrons-nous le retour en faveur d'un vieux mot, devenu obsolète devant la mondialisation et la délocalisation. il semble que oui, même si le mot n'est pas prononcé, des années de désaffection semblent en rendre difficile l'utilisation.
François Legault, sans avoir recours au mot, jonglait avec le concept au cours de sa conférence de presse quotidienne du 3 mars.
Évoquant la difficile recherche d'équipement médical face aux mesures protectionnistes de l'administration américaine, il a suggéré que le Québec et l'Ontario visent l'autonomie en ce domaine en envisageant la confection et la fabrication de masques de protection. Quête de L'autonomie dans laquelle il faudrait aussi inclure gants et blouses de protection. Objectif réaliste, il ne s'agit tout de même pas de produits de haute technologie, proposition empreinte de bon sens qui devrait être suivie de la constitution de stocks importants de ces produits afin de pallier à toute rupture de production. Continuant sur sa lancée, François Legault a ensuite évoqué la question de la fourniture de produits alimentaires. Encore là, l'objectif visé est celui de l'»autonomie». Le vieux rêve d'auto suffisance alimentaire de Jean Garon connaîtra-t-il une seconde jeunesse? C'et à souhaiter.
Le vieux mot que François Legault n'a pas prononcé, c'est celui d'autarcie. Mot bien honni dans les milieux mondialistes qui ne rêvent que de délocalisation et de lointains marchés à conquérir.
Le mot n'est qu'un accessoire dans le contexte alors va pour l'»autonomie» de François Legault. À défaut de pain, nous mangerons de la galette.