Le train fantôme

Qui croit encore aux fantômes?

Tribune libre 2008

Dans les commentaires sur mon dernier article « On regarde passer le train », j’ai reçu, comme vous pouvez le lire des commentaires très variés. Il y a cependant une constante : tout le monde a peur de la division, tout le monde veut atteindre un même but, l’indépendance mais ce sont les moyens qui semblent différer.
Quelqu’un m’a écrit que les Québécois, du moins un certain pourcentage, sont sur le quai de la gare et hésitent à monter dans le train. (du P.Q.) Comment peut-on inciter les gens à monter dans un train dont le chef a éteint la locomotive ? Ce n’est pas la population qui doit pousser le train pour le faire démarrer, c’est le chef de train qui doit d’abord initier l’énergie de la locomotive et ensuite convaincre les voyageurs des avantage de prendre le train. Si on attend le messie on va faire comme les juifs, ils l’attendent encore après plusieurs milliers d’années.

On m’accuse de diviser plutôt que d’unir, de crier au loup pour faire fuir tout le monde. Ça peut paraître comme ça fis si on gratte un tout petit peu la surface, on s’aperçoit que je ne divise personne. Pour diviser, à la base, il faut avoir deux unités. Pour diviser les indépendantistes, il faut au moins deux partis indépendantistes. Il y a le P.I. qui l’est, clairement et quel est l’autre ? Il y a belle lurette que le P.Q. ne l’est plus. C’est pourtant d’une clarté limpide ! Je voudrais bien convaincre moi-même et mon entourage de monter dans le train du P.Q. mais monter dans ce train est suicidaire. Pendant qu’on cherche un messie chef de train, sur la voie parallèle fédéraliste, le train passe pleine vapeur et on ne tente même pas de l’arrêter, on le regarde passer l’air béat. Sur la troisième voie il y a une locomotive gonflée à bloc mais avec beaucoup moins de wagons que celui du P.Q.
C’est vrai que je crie au loup. Je le fais parce qu’il ne reste plus beaucoup de temps pour qu’il ne soit plus possible de rejoindre et dépasser le train fédéraliste. On n’a pas le temps d’attendre le messie. Le travail, et c’en est un, c’est de raccorder les wagons orphelins à une locomotive prête à partir. Le plus gros travail actuellement, les commentaires me le prouvent, c’est de faire prendre conscience que le premier train est arrêté, immobile, et n’est définitivement pas prêt à partir, de brasser les nostalgiques. On a plus le temps de rêver à un P.Q. motivateur, énergique et efficace. Si par un miracle aussi inattendu, improbable que relevant d’une divinité révolue, le P.Q. s’active on verra mais entretemps, il faut bouger et vite. Plus de temps pour les peut-être les « oui mais… » et les accusations de fausses divisions, il faut maintenant agir.

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Ivan Parent403 articles

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Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
Site web : prolotus.net





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4 commentaires

  • Michel Guay Répondre

    20 août 2008

    Cette 1001ième attaques en serie contre les indépendantistes parce qu'ils sont à 80% péquistes est contreproductive et n'apporte rien d'autre que des arguments favorables aux fédéralistes

  • Archives de Vigile Répondre

    19 août 2008

    D'accord avec Mme Levasseur. Belle image du train fédéral et de la gare qui nous servirait à embarquer dans un autre train.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 août 2008

    M.Parent
    Vous posez la question suivante : «Comment peut-on inciter les gens à monter dans un train dont le chef a éteint la locomotive?».
    Mme Marois n'est pas la cheffe du train, elle est sur le quai de la gare fédéralistes avec les québécois qui se plaisent à regarder passer le train. Elle ne doit pas pousser les gens à entrer dans ce train, mais plutôt en sortir. Mme Marois veut nous remener dans le train québécois et quoi que vous en pensiez, elle veut diriger un pays...mais pas en faisant du train(bruit) mais en agissant calmement et avec détermination.
    Peut-être qu'il y a une chose que vous ne comprenez pas bien, les femmes ne diriges pas comme les hommes. En général les femmes sont moins conventionnelles, plus imaginatives et plus flexibles que les hommes. Elles composent mieux avec l'ambiguité et voient les choses à plus long terme. Quand elles prennent des décisions, elles examinent d'avantage les opinions, entrevoient un plus grand évantail de solutions pour résoudre un problème. Contrairement à vous en politique elles sont plus silentieuses pour être efficace et n'étalent pas leurs solutions avant d'avoir examiner toutes les possibilités.
    Mme Marois est une guerrière et ne pensez pas qu'elle va vous faire des cadeaux quand elle va être en face du PI, mais stratégie oblige elle vous laisse crier au loup parce que vous êtes une formation qui ne risque pas de la déranger vraiment.
    P-S le commentaire signé maude levasseur et celui au dessus non signé est de moi aussi dans l'autre sujet du train. Mes excuses, c'était un oublie involontaire.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 août 2008

    Vous avez de la suite dans les idées M. Parent mais, l'histoire du train ne tient pas. Le PQ, selon les sondages, va à environ 35 KM H et le PI à environ 3 KM H actuellement. Le PQ vous a peut-être éteint mais n'a pas éteint tout le monde.
    On n'entend pas souvent les chefs des partis politiques incluant celui du PI pendant l'été. On verra mieux en septembre et octobre ce qui va se présenter comme nouveauté dans le futur constitutionnel du Québec et comment les chef(e)s vont chauffer leurs locomotives pour tenter de faire bouger les choses du bon côté patriotique qui peut prendre diverses formes utiles.
    Si vous pensez alors vous être trompé de train parce que le vôtre n'avance plus, vous pourrez toujours changer si vous n'avez pas trop frappé dessus, entre-temps, pour le mettre hors d'usage.