Une fois de plus, l’information dans nos médias se limite à ce que la bien-pensante propose. Pour Justin Trudeau et Philippe Couillard l’islamisme intégriste n’existe pas. Ils parlent de terrorisme, jamais d’islam. Il est préférable de pleurnicher que d’intervenir. Mon but est de comprendre le terrorisme actuel, ce monstre à trois têtes.
Suite aux attentats qui se multiplient, je me suis posé les questions suivantes. Qui sont le ou les terroristes qui font des attentats un peu partout dans le monde, en particulier en Occident? Comme personne ne naît terroriste, il y a donc quelqu’un quelque part (une organisation) qui éduque des gens au djihad, qui les finance et qui les engage à faire le sale boulot en se faire sauter sous les babouches d’un sultan ou d’un calife? Qui est prêt à tuer tous les non musulmans et établir un califat mondial pour permettre aux musulmans de vivre leur religion en paix? Sont-ils Saoudiens, Qataris, Émiratis ou Magrébins? Sont-ils chrétiens, juifs, orthodoxes, bouddhistes, hindouistes, etc? Non! Ils appartiennent tous à la mouvance islamiste issue de l’islam. Certains me dirons, ok, et que dire des guerres et des massacres causés par le christianisme, l’hindouisme et quoi encore? Arrêtez-moi votre baratin et parlons de la réalité d’aujourd’hui.
Comme je l’ai énoncé un peu plus haut, le terrorisme est un monstre à trois têtes : une idéologique, une financière et une autre exécutrice. Voici comment?
L’idéologie salafiste de l’Égypte
Le seul pays musulman du Moyen-Orient capable d’avoir une pensée idéologique, intellectuelle, structurée, est l’Égypte avec son université Al-Azhar au Caire. Au fil du temps, son enseignement des études islamiques s’est enrichi de cours de littérature et de langue arabe. Au XIX siècle la branche chiite a été éclipsée par la branche sunnite. On voit apparaître une multitude de cheikhs, avec leur longue barbe et leur bonnet blanc, étalant leurs connaissances scientifiques et/ou religieuses, c'est-à-dire la connaissance du Coran et de la Sunna. De cet islam sunnite va surgir un mouvement vers la fin du XIX siècle appelé salafisme triptyque : quiétiste, politique et djihadiste. Cette dernière facette va servir de base idéologique à la création de la confrérie des Frères musulmans en 1928 à Ismaïlia, au nord-est du Caire, sur les rives du canal de Suez. Cette organisation sunnite, fondée par le cheikh Hassan Al-Banna, se veut réformiste et se fixe deux objectifs précis : libérer l’Égypte du joug britannique et prendre le pouvoir. Son plus grand ennemi a toujours été l’armée égyptienne et cette dernière a pu chasser du pouvoir le premier président Frère musulman Mohamed Morsi, dans un bain de sang qui a coûté la vie à 928 victimes civiles en une semaine. Les Frères musulmans rayonnent en s’infiltrant un peu partout dans les pays du Golfe. Ce sont de grands motivateurs et idéologues. Cependant ils ne possèdent pas de grandes ressources financières, pas plus que l’Égypte qui n’a pas de pétrodollars pour financer le terrorisme islamiste.
Le financement du terrorisme islamiste vient des pays du Golfe
Alors, d’où vient l’argent? Des pays du golfe? Il provient des pétromonarchies éminemment riches comme l’Arabie saoudite, le Qatar et les Émirats, etc. Ces pays veulent étendre l’idéologie djihadiste au-delà de leurs frontières sur tous les continents. Ils enseignent cette idéologie djihadiste à tous leurs enfants, de la maternelle à l’université. Ils veulent l’implanter partout dans le monde, ce que l’on nomme poliment l’islamisation. Ils l’exportent via leurs mosquées et les médias sociaux. Voilà pourquoi nous voyons pousser des mosquées un peu partout. C’est une de leurs armes les plus redoutables pour recruter des jeunes et laver des cerveaux. Attendez-vous à voir des mosquées du Pôle Nord au Pôle Sud. Cependant qui choisi de devenir terroriste et mourir sous les babouches d’un sultan ou d’un calife? Des saoudiens, des qataris, des émiratis? Non, ces gens aiment trop fêter, voyager, vivre dans le luxe, dans de grands hôtels, acheter des palaces, des véhicules de collection, etc. Leurs imams prêchent cette idéologie djihadiste, mais sont loin de la mettre en pratique ainsi que leurs fidèles adeptes. Or, ils cherchent une main-d’œuvre soumise et l’ont trouvé dans les pays du Maghreb.
Le sale boulot djihadiste est fait par des Maghrébins
Les pays du Maghreb sont des pays qui ont été arabisés alors qu’ils étaient des tribus berbères pratiquant le judaïsme ainsi que le christianisme. Ils ont subi, à leur corps défendant, l’islamisation. Jusqu’à aujourd’hui, ces pays arabo-musulmans cherchent toujours une identité et la trouve en s’opposant à tout signe et trace de colonisation. Allez comprendre, par exemple, les Algériens qui en veulent encore à la France, et non à la Turquie qui les a colonisés bien avant la France? Nourris de la haine envers l’Occident, que peuvent apporter au djihad islamique, les pays du Maghreb… leur chair à canons? Imbibés de la culture islamiste de la mort, ils donnent un sens à leur existence en devenant des soldats martyrs de l’éventuel califat mondial. La plupart des terroristes n’ont pas lu un seul livre, ne connaissent que quelques versets du coran ou certains hadits du prophète Mohammed. Leur « Allahou akbar » est un cri guerrier les identifiant. Ils se perçoivent comme des « croyants » fervents. Ces gens ont grandi dans la haine et le culte des hommes de pouvoir, même si ces derniers ont été des assassins, des violeurs, des crapules, ont fait des razzias, des déportations, des nettoyages ethniques. Les musulmans, en particulier les maghrébins, cherchent leur raison de vivre, leur unique salut en se soumettant au « clergé » des hommes de pouvoir. Ils désirent mourir pour eux en conquérant le monde. Les imams, leur disent qu’Allah dort sous les souliers de leurs califes.
Le musulman ordinaire, décérébré et ignorant des réalités politiques internationales, croit en un complot contre les musulmans du monde. C’est ça le « djihad » tuer le plus de monde possible chez les mécréants (tant chez les musulmans que les non-musulmans). Il voit dans le djihad une forme de rédemption, d’adhésion à une communauté protectrice et unie. Les jeunes désœuvrés dans nos pays, obnubilés par Internet et les médias sociaux, se bricolent seuls devant leur écran une cause erronée, celle du sacrifice. Ce culte de la mort empêche d’entrevoir l’avenir, de créer des industries, de faire des découvertes, d’améliorer la santé, l’éducation, etc. Les sociétés arabo-musulmanes sont sclérosées et regardent vers le passé d’il y a mille quatre cents ans. La pierre angulaire de l’identité djihadiste est posée par la famille, la deuxième par la mosquée, la troisième par l’école, la société environnante et ainsi de suite. Le terroriste ne se construit pas en un moment ou à un endroit déterminé, mais par des pierres qui s’ajoutent les unes aux autres jusqu’à en faire un égorgeur et un tueur. N’oublions pas que nos journaux, il y a quelques années, glorifiaient Daesh, Al-Qaida, Al-Nosra comme faisant « du bon boulot », selon le ministre français Laurent Fabius. Quel aveuglement!
La société arabo-musulmane, seule, n’aurait jamais pu créer un monstre aussi puissant que Daesh, ces dernières années, sans l’aide de l’Occident (en particulier les États-Unis et l’Europe) avec leur apport financier, leur logistique et leurs armes. Conséquemment nous, les pays occidentaux, sommes en train de créer des djihadistes en herbe sur notre propre sol, en ne combattant pas localement et mondialement les terroristes islamistes (issus de l’islam). Comment pouvons-nous être tonitruants contre les attentats et silencieux sur l’idéologie qui les cause? Et cette idéologie est promue par le salafisme et le wahhabisme propre à l’islam et non au christianisme, judaïsme, bouddhisme, hindouisme ou toute autre idéologie religieuse. Il est temps que nos pays occidentaux se réveillent et nettoient ce véritable merdier.
À force de ne pas condamner l’ennemi, l’ennemi nous tuera
Le terrorisme : un monstre à trois têtes
Justin Trudeau et Philippe Couillard parlent de terrorisme jamais d’islam
Tribune libre
Marius Morin130 articles
Citoyen du Québec, Laval, Formation universitaire, Retraité toujours
Laval
interpellé par l'actualité socio-politique
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
28 août 2017Euh non. Les frères musulmans sont issus d'une confrérie soufi. Ils ne peuvent pas être salafistes. Sans doute connecté aux Senoussi qui résistaient aux Italiens en Lybie, ils se rattachent à l'ancien califat ottoman.
Les salafistes sont d'une fiqh qui a abouti en wahhabisme considéré comme une hérésie par le califat ottoman.
Archives de Vigile Répondre
28 août 2017Euh non. Les frères musulmans sont issus d'une confrérie soufi. Ils ne peuvent pas être salafistes. Sans doute connecté aux Senoussi qui résistaient aux Italiens en Lybie, ils se rattachent à l'ancien califat ottoman.
Les salafistes sont d'une fiqh qui a abouti en wahhabisme considéré comme une hérésie par le califat ottoman.