Le terrorisme et la gouvernance mondialiste

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Deux doigts d'une même main

Spectacle permanent du nouvel ordre mondial, le terrorisme commence à nous prendre pour des imbéciles. Le dico d’Oxford explique que le terrorisme est d’abord et avant tout un moyen de gouvernement en France durant une période très glorieuse, dominée par les illuminés (Choderlos de Laclos), les conspirateurs rétribués par l’Angleterre (même Albert Mathiez l’a reconnu) et cette bourgeoisie française régulièrement revenue à l’état sauvage. C’est une méthode de gouvernement qui concerne les pays les plus à l’avant-garde du suicide européen, les dénommés France2, Allemagne ou Royaume-Uni dit de Grande-Bretagne ; le terrorisme étant très mauvais et très dangereux, il mérite d’être éliminé en éliminant encore plus vite ses victimes. Les peuples ainsi concernés par son déploiement concerté doivent être le plus vite remplacés et le journal telegraph.co.uk annonce joyeusement (un peu de solidarité !) pour cet été 6,5 millions de migrants-réfugiés victimes de la barbarie russe ou syrienne.


Défendre nos libertés en nous en privant. L’actrice Theresa May qui réalise un coup d’Etat de type gestapo (Paul Craig Roberts) veut en terminer avec nos libertés sur le web. Pour le reste on se doute que quelques massacres de masse ici ou là…


Les trois choses à savoir sur le terrorisme sont les suivantes :



  • Le terrorisme c’est le terrorisme. Il n’est ni cause ni conséquence, il est. Et il n’est rien d’autre que le terrorisme. Il est le verbe à adorer et à abhorrer. Il est au commencement le verbe qui était dans le fruit.

  • Le terrorisme doit être mal combattu, et surtout éternellement. Netanyahou nous a plus ou moins prévenus il y a quarante ans que ce combat serait éternel ; et éternelles nos souffrances et nos bombances sanguinaires. Le combat US coûte trois mille milliards de dollars (Stieglitz, Bonner), et cela va continuer, comme la montée de vos impôts et de la dette immonde. L’Etat mondial devenu fou ne s’arrêtera plus en si bon chemin.

  • Le terroriste est une espèce protégée (par une douzaine d’Etats) et il doit être encouragé par tous les moyens. Tous les terroristes travaillent pour les sévices secrets en occident, car il ne manquerait plus que ça.


Guy Debord, qui restera le seul auteur important de la fin du vingtième siècle écrivait que :


« Depuis longtemps, on s’est habitué partout à voir exécuter sommairement toutes sortes de gens. Les terroristes connus, ou considérés comme tels, sont combattus ouvertement d’une manière terroriste. Le Mossad va tuer au loin Abou Jihad, ou les S.A.S. anglais des Irlandais, ou la police parallèle du « G.A.L. » des Basques. Ceux que l’on fait tuer par de supposés terroristes ne sont pas eux-mêmes choisis sans raison ; mais il est généralement impossible d’être assuré de connaître ces raisons. On peut savoir que la gare de Bologne a sauté pour que l’Italie continue d’être bien gouvernée ; et ce que sont les « Escadrons de la mort » au Brésil ; et que la Mafia peut incendier un hôtel aux États-Unis pour appuyer un racket. Mais comment savoir à quoi ont pu servir, au fond, les « tueurs fous du Brabant » ? Il est difficile d’appliquer le principe Cui prodest ? dans un monde où tant d’intérêts agissants sont si bien cachés.


De sorte que, sous le spectaculaire intégré, on vit et on meurt au point de confluence d’un très grand nombre de mystères. »


Les tueurs fous du Brabant, on sait qu’ils relevaient de l’Otan. L’émission passa même sur FR3 en 1993. Le réalisateur Allen Francovich de la BBC qui avait réalisé le film sur Gladio mourut de mort occidentale, pardon, accidentelle.


Après on invente le terrorisme intermittent, comme ces intermittents du spectacle apparus à l’époque de Jack Lang et du passage de l’ombre à la lumière. Et cela donne chez Debord :


« Des rumeurs médiatiques-policières prennent à l’instant, ou au pire après avoir été répétées trois ou quatre fois, le poids indiscuté de preuves historiques séculaires. Selon l’autorité légendaire du spectacle du jour, d’étranges personnages éliminés dans le silence reparaissent comme survivants fictifs, dont le retour pourra toujours être évoqué ou supputé, et prouvé par le plus simple on-dit des spécialistes. Ils sont quelque part entre l’Achéron et le Léthé, ces morts qui n’ont pas été régulièrement enterrés par le spectacle, ils sont censés dormir en attendant qu’on veuille les réveiller, tous, le terroriste redescendu des collines et le pirate revenu de la mer ; et le voleur qui n’a plus besoin de voler. »


Il ne faut jamais savoir ce qui se passe ou ce qui s’est passé. Celui qui cherche à savoir sera accusé de théorie de la conspiration. Il y a les marques de fabrique (coucou c’est moi) Ben Laden, le patsy Oswald ou Daesh-toute températures. Debord :


« L’incertitude est ainsi organisée partout. La protection de la domination procède très souvent par fausses attaques, dont le traitement médiatique fera perdre de vue la véritable opération : tel le bizarre coup de force de Tejero et de ses gardes civils aux Cortès en 1981, dont l’échec devait cacher un autre pronunciamiento plus moderne, c’est-à-dire masqué, qui a réussi. »


Debord avait compris 80 ans après Chesterton, dans un nommé Jeudi, que la police secrète doit avoir noyauté les groupes terroristes de la planète :


« Mais l’ambition la plus haute du spectaculaire intégré, c’est encore que les agents secrets deviennent des révolutionnaires, et que les révolutionnaires deviennent des agents secrets. »


Cela nous rappelle ces épisodes furtifs et résistants de Miami Vice où l’on découvre que tous les trafiquants de drogue  sont des agents infiltrés. Le terrorisme est une denrée indispensable, comme la lutte contre le cholestérol, les jeux télé ou le réchauffement climatique.


Nicolas Bonnal


Sources


Nicolas Bonnal – Littérature et conspiration ; le choc Macron : les antisystèmes sont-ils nuls ? (Amazon_Kindle) ; Mitterrand le grand initié (Albin Michel)


Debord – Commentaires sur la Société du Spectacle


Chesterton – Un nommé jeudi (wikisource) ; le club des métiers bizarres


Albert Mathiez – La révolution et les étrangers ; la conspiration de l’étranger ; Robespierre terroriste (sur archive.org)


Olivier Blanc – Les Hommes de Londres, histoire secrète de la Terreur (Albin Michel)


Allen Francovitch – Gladio – https://www.youtube.com/watch?v=trGfQREzScY



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