M. Bourque,
Vous dites dans votre texte publié aujourd’hui 2008 08 26 dans Le Soleil : « Même les critiques sur le sens de la fête ont fini par s’estomper. Par leur caractère commémoratif et/ou francophone, les grands spectacles Rencontres, Viens chanter ton histoire, Et si Québec m’était chantée, Le Chemin qui marche, Céline sur les Plaines, Paris-Québec etc., ont donné à la programmation du 400e un sens de l’histoire qu’on lui reprochait un temps d’avoir négligé. »
Soit dit en passant, il n’y a pas que les critiques qui se soient estompées. Ce sont d’abord les prétentions canadianisatrices qui se sont estompées. Celles qui ont fait un temps de cette fête celle de « deux peuples fondateurs ( de Québec ! )... la France et le Royaume-Uni », celle de Champlain le premier gouverneur du Canada, celle de la gouverneure générale du Canada, la porte-parole outre-Atlantique des couleurs canadiennes de Québec, celle de Québec et du Québec aux couleurs bleu, blanc et or, des couleurs honnies, cachées, absentes. Cela aussi s’est estompé... depuis que Sir Paul a brandi le drapeau du Québec. On les as vues quelques fois aussi ailleurs depuis. Reste aussi, comme vous dites... que le spectacle historique de ces fêtes fut celui de la Britannique idole... brandissant nos couleurs... Remarquer... cela dépend des points de vue. Nathalie Petrowski a vu dans le spectacle de Céline Dion et ses invités, la réminiscence, voire la réincarnation du spectacle « Le loup, le renard, le lion. ». S’il m’est permis de donner mon avis... Céline Dion a tout fait pour en faire un spectacle historique et si elle n’y est pas parvenue pour tout le monde, elle s’en est de beaucoup rapprochée... L’histoire le dira...
Reste aussi que si la nouvelle emphase mise sur le caractère français et historique de la fête a fait s’estomper les critiques, je n’ai entendu personne se rétracter en ce qui concerne ce qui a été affirmé lors du lancement estival de la fête... Officiellement... Champlain est toujours le premier gouverneur du Canada, il y a toujours « deux peuples fondateurs » de la Ville de Québec, officiellement les couleurs de cette fête n’étaient pas celles de Québec, du Québec, Paris-Match n’a pas fait amende honorable et s’est plutôt gaussé de ses détracteurs, et le reste est à l’avenant... C’est par défaut que s’est imposée une supposée profondeur française, historique, aux couleurs de Québec et du Québec. Entretemps, celles et ceux qui l’ont appelé de leurs vœux ont été déconsidéré(e)s, conspué(e)s, voire comme moi, traîné(e)s dans la boue parce qu’on a détourné un message pour en faire le contraire de ce qu’il était... On continu dans les cercles partisans à tancer M. Curzi pour ce qu’il n’a pas dit... Il ne s’est jamais opposé à bienvenue venue de Sir Paul.
Cela demeure une partie de l’histoire de cette fête... qui nous a amenés, ( et je ne parle pas de vous, ni du Soleil... ) « un peu plus bas, un peu plus profond », dans la désinformation, la dérive médiatique et le contrôle qu’exercent ou tentent d’exercer les forces canadianisatrices à l’oeuvre à Québec, au Québec. Il n’y a pas que les critiques qui se soient « estompées », les forces canadianisatrices ont voulu se faire oublier. Elles ont dû reculer et « s’estomper » après que Sir Paul eut donné droit de Cité et raison au fait d’arborer fièrement nos couleurs du Québec, ( ne manquaient que celles de Québec ) et non pas celles du pays où il se trouvait, ( accompagnées de l’Union Jack ), comme il l’a fait à Kiev. Ce qui aurait dû être le cas dès le début, dès le lancement de la fête... Cela n’a pas été le cas... Une prochaine fois peut-être...
Au final, ce bouillonnement collectif a permis à Québec, ( population et élites confondues), de sortir enfin du repli causé par le traumatisme de l’échec de Québec 84 et permis de nous montrer arborant fièrement nos couleurs. Il faut saluer l’immense travail des organisateurs(trices). Le côté spectacle et participation populaire, bien qu’éphémère hormis les expertises et infrastructures développées et acquises à cet égard, furent une grande réussite... Le Festival d’été, la musique populaire, la belle ville historique de Québec, le Moulin du Vieux-Port, voire l’histoire, ont de belles années à venir et ce, pour le plus grand bien de Québec et de sa région. Bravo ! Nous savons maintenant que nous pouvons oser grand... voir grand... cela fait changement... et le plus grand bien ! Reste à s’en servir comme moteur, standard, pour développer nos autres forces, ce qui ne manquera pas de survenir, pour peu que nous y prêtions attention.
Luc A - www.luc-archambault.qc.ca