L’activité politique communiste ouvre un vaste champ de libertés nouvelles rendues possibles par la recherche de manières innovatrices de « servir le peuple ». Pourquoi s’en priver ?
Cela se fait tout de même dans un cadre national. Sinon, que signifierait « le droit à l’autodétermination » de chaque nation, la nôtre autant que celle des autres ?
C’est donc au peuple québécois que nous nous adressons d’abord. L’internationalisme implique avant tout que l’on obtienne pour son propre peuple la liberté. Et si cette liberté nous la prenons ou l’obtenons, joue alors la solidarité sur la base d’une de la constatation d’une appartenance commune à l’humanité meurtrie par l’impérialisme.
Sans ancrage nationale, que signifierait la solidarité avec l’autre ? Nous sommes ce que notre nation nous fait depuis notre naissance jusqu’à la maturité. Il n’y a pas d’internationalisme qui ne prenne racine dans ce que nous comprenons en premier de notre histoire. Pas de communauté humaine qui ne soit précédé d’un apprentissage de l’intérieur du tissu national.
Si nous nous reconnaissons opprimés, déjà un lien ténu se forge avec l’autre appelant à une solidarité libératrice. Aucune étroitesse dans ce sentiment d’appartenir avant tout à une communauté nationale puisque cela fonde la capacité de comprendre l’autre et de le soutenir dans la quête de liberté de tous du joug de l’impérialisme ou de l’oppression partagée.
Voilà pourquoi les communistes sont indépendantistes et travaillent à l’émancipation nationale comme les ouvriers conscients qui se rendent compte que notre sort est lié à celui des nations du monde et au recul de l’impérialisme.
La hiérarchie mondiale des nations soutenue par l’appareil militaire de l’OTAN n’a plus sa place dans ce monde où les nations aspirent toutes à la liberté.
Ainsi nous étions fiers de nous associer dans l’unité d’action à la manifestation antimilitariste du 3 juillet lors du lancement des fêtes du 400ième sous le thème : « Ni à Kaboul, ni à Québec, pas d’armées dans nos cités ». Et que nous restons farouchement opposés à l’occupation de l’Afghanistan par les troupes de l’OTAN auxquelles s’est associée l’armée canadienne aux ordres de Harper.
Guy Roy, cellule Ryerson de Québec
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