Le salut dans la fuite

Tribune libre

En relation avec un taux élevé d’échecs à l’épreuve obligatoire de français au Collégial, un rapport signé par Guy Demers recommande au ministre de l’Éducation de faire « preuve de souplesse » ou de retirer la réussite de l’examen comme condition à l’obtention du diplôme.

Une démarche qui privilégie le salut dans la fuite dans un contexte où de nombreuses critiques font ressortir la piètre qualité du français des élèves qui arrivent au CÉGEP. Je ne crois pas qu’un tel nivellement vers le bas soit une solution envisageable et convenable dans ces circonstances plutôt alarmantes.

À mon avis, les efforts de récupération du français écrit doivent surtout être concentrés du côté des quatrième et cinquième secondaires, là où le contenu grammatical et syntaxique a fait place à un enseignement axé sur la littérature.

En intégrant des notions linguistiques de base à ces degrés, les élèves arriveraient mieux préparés à l’épreuve uniforme de français au Collégial et seraient susceptibles de mieux performer. C’est une question de volonté politique axée sur l’importance de la maîtrise de la langue maternelle pour « tous » les jeunes Québécois, quel que soit leur profil de cours.

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Henri Marineau2090 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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