Que je mette ma main au feu si Denis Coderre ne ressaute pas dans l’arène politique. Tous mes instincts m’en avertissent : l’ancien maire de Montréal va essayer de prendre sa revanche sur la Ricaneuse, dont le rire pourrait bientôt jaunir.
Si vous n’y êtes pas né, des mastodontes comme Québec ou Montréal vous impressionnent peut-être. Mais si comme moi vous avez toujours vécu dans une capitale ou une métropole, vous savez bien qu’il s’agit aussi au fond de gros villages avec leurs commères, leurs cancans, leurs notables, etc.
Dans le gros village nommé Montréal, un ancien maire va serrer des mains le samedi chez le barbier Ménick, sur la rue Masson. Il va aussi se faire photographier chez le lunettier de Verdun Daniel Proulx. À ceux qui veulent l’entendre, Denis Coderre rappelle que Jean Drapeau aussi a déjà été battu avant de revenir. Avec son ancien bras droit, Anie Samson, il s’organise des dîners où l’on parle de l’avenir.
Désespérés
Je pensais à Denis Coderre en voyant ces Montréalais scander par dizaines de milliers le nom des Raptors de Toronto. Cette foule inondant la rue Peel régalait les exploitants commerciaux... comme s’ils n’en avaient pas eu assez avec le Grand Prix à vendre des cafés à 80 $ !
Dans cette foule, il n’y en a pas dix pour connaître le basketball. Ça ne fait rien. C’est un rendez-vous d’émotion.
Du pain et des jeux
Avec cet engouement pour le basketball, je vois très bien un Denis Coderre s’emparer du ballon et promettre la venue d’une équipe. Après tout, on a déjà le Centre Bell, et même un Michael Fortier, ex-ministre conservateur, a déjà sauté sur le rebond.
Et cette nouvelle équipe promise n’annulerait pas, bien sûr, la promesse du retour du baseball. Comme on disait à Rome : « Du pain et des jeux ! »