Ces temps-ci, La Presse mène une grande «enquête» pour nous convaincre d’une chose: malgré les apparences, le Québec serait une société traversée par le racisme.
Il ne s’agirait pas, toutefois, d’un racisme grossier, brutal, du style du Ku Klux Klan, même si de temps en temps, certains veulent nous faire croire que l’extrême droite serait en progression au Québec.
Non. Le racisme ici serait systémique. Il serait sournois. Invisible. Mais partout présent. C’est dire comme il faudrait lutter contre lui avec une vigilance de tous les instants.
Culpabilisation
Cette campagne pour nous convaincre de notre culpabilité collective n’est pas nouvelle.
Longtemps, le Canada anglais entretenait ce préjugé à notre endroit. Mais l’accusation est portée depuis un bon moment par des intellectuels et des militants locaux.
Par exemple, par la Commission des droits de la personne et de la jeunesse, qui est un véritable repaire d’idéologues de gauche radicalisés.
Elle est aussi portée par une partie de la sociologie universitaire, convertie au multiculturalisme.
Mais il faut faire attention à ceux qui jouent avec les mots.
Nos antiracistes de métier, qui sont surtout des professionnels de l’indignation, ont besoin de racistes pour dénoncer le racisme.
Ils constatent bien que l’immense majorité des Québécois réprouve le racisme, qu’elle y est allergique. Que faire alors, pour mener encore la lutte contre un ennemi depuis longtemps vaincu?
Pour reprendre la formule du philosophe français Pascal Bruckner, on s’inventera un «racisme imaginaire».
Qu’est-ce que le racisme systémique?
Il s’agit de dire que nos institutions, officiellement au service de tous, serviraient exclusivement la majorité «blanche».
La difficile intégration de certaines minorités s’expliquerait essentiellement par ce biais collectif invisible.
Elles ne devraient pas se demander pourquoi leur intégration fonctionne mal et si elles font ce qu’il faut pour la réussir, mais se plaindre et se poser en victimes du grand méchant Blanc-francophone-catholique.
Il faut dire qu’il est toujours plus facile d’accuser que de se questionner.
Encore mieux: questionner l’existence de ce racisme structurel ou systémique serait justement une preuve de racisme.
L’alternative est formidable, non? Soit vous accusez la société québécoise de racisme, soit vous êtes raciste vous-même.
Vous ne croyez pas que le racisme nous domine? Alors votre déni vous pousse à perpétuer sa domination. Les termes du débat ainsi posés, les dés sont pipés.
Il y aurait aussi le racisme culturel. Il consisterait à reconnaître que certaines cultures sont aisément compatibles entre elles et que d’autres le seraient moins.
Délire
Cette évidence de bon sens est censurée par nos «antiracistes», qui la trouvent moralement intolérable.
Dans leur esprit, les peuples sont des populations interchangeables. En gros, si vous reconnaissez qu’il y a dans le monde une diversité de peuples et qu’ils ne sont pas tous pareils, vous êtes pratiquement raciste.
Il n’y a pas pire accusation que celle de racisme, car il n’y a pas pire abjection que la discrimination raciale.
Nous devons collectivement nous défendre contre cette odieuse campagne de diffamation médiatique contre le Québec.
Non, le Québec n’est pas raciste.
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