Le questionnaire sur l’offre des soins de santé jugé «vicieux»

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Une colère pleinement justifiée






Éric Yvan Lemay et Régys Caron, Bureau d’enquête et Bureau parlementaire


La présidente de la FIQ a été scandalisée par le sondage du Commissaire à la santé où on demande aux gens de décider si on devrait payer ou non pour certains traitements coûteux contre le cancer ou des services en autisme.




«C’est vicieux, c’est pervers de mettre la population dans un débat avec des questions orientées comme ça», dénonce Régine Laurent.




Le Journal rapportait hier que le Commissaire réalisait ce sondage controversé sur le panier de services offert aux Québécois.











Gaétan Barrette, Ministre de la Santé




Photo d'archives


Gaétan Barrette, Ministre de la Santé







Pour la présidente, il est possible de débattre de ces questions, mais elle prône plutôt des états généraux où tout serait mis sur la table. «Ça ne tient pas debout. Il n’y a pas de vision de la santé et de la maladie.»




Selon elle, le gouvernement devrait plutôt récupérer des sommes versées en trop aux compagnies pharmaceutiques avant de couper dans les services. Elle parle aussi des hausses de salaire des médecins qui n’ont pas fait l’objet de consultations contrairement au panier de services.




« Une désolidarisation »




Même son de cloche pour le député Amir Khadir de Québec solidaire. «C’est comme s’il y avait une désolidarisation. Oui, il y a des arbitrages à faire, mais on ne peut pas faire ça par sondage, alors qu’il y a un tel bombardement médiatique [sur les coupes]», indique le député.




Selon lui, l’Ontario et la Colombie-Britannique ont récupéré des centaines de millions auprès des compagnies pharmaceutiques, ce que Québec n’a pas fait.











Régine Laurent, Présidente de la FIQ




Photo d'archives


Régine Laurent, Présidente de la FIQ







Choix difficiles




Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, soutient quant à lui que des choix difficiles devront être faits.




L’État québécois devra bientôt se demander s’il a les moyens d’offrir les meilleurs traitements à ses malades, prévient le ministre.




La médecine évolue à vitesse grand V avec pour résultante que de nouveaux traitements offrent la possibilité de guérir des maladies jusqu’à récemment incurables. Ces traitements coûtent cher, ce qui place le gouvernement devant des choix difficiles à faire dans le futur, dit-il.




«Compte tenu du vieillissement de la population, du changement dans le cadre économique mondial, on aura à faire face à ces décisions-là, c’est ça un débat de société», a commenté le ministre Barrette à l’occasion d’une mêlée de presse.




Entre tout faire et ne rien faire, il y a une marge, soutient M. Barrette.



 




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