Oui, ton pays c'est le Québec. Ton pays c'est la Nouvelle-France, ton pays c'est le Canada d'origine, aujourd'hui c'est le Québec. Tous ces nominations du territoire géographique sont à toi. Tu es issu de la grande nation de la France. Les Français sont tes ancêtres. Tes ancêtres d'ici sont les Canadiens d'origine. Des gens qui ont beaucoup souffert du climat rude et sévère. Pas facile de passer 6 mois au froid dans des conditions rudimentaires. Pas facile d'entrer un an de travail agricole dans 6 mois de temps clément. Tout un défi, mais tes ancêtres ont réussis. Pendant plus d'un siècle et demie, jusqu'en 1760, lors de l'invasion des Anglais sur cette terre nommé Canada, tes ancêtre vivaient en paix, malgré quelques escarmouches avec les Indiens de l'époque.
La conquête de 1760, mon cher petit-fils, à tout changé pour ton peuple. Dorénavant, un autre peuple nous as rendus prisonnier de leurs volontés; se sont eux qui décidaient pour nous! Nous n'avions plus le contrôle de notre avenir. Terminé le rêve de faire une grande nation française, nommée Canada. Depuis ce moment-là, nous avons tenté de sortir de cet étau infligé par les Anglais. Eux ont tenté de nous faire disparaître par l'immigration des loyalistes venus des États-Unis pour augmenter le nombre d'Anglais face à la majorité de Canadiens d'origine que nous étions.
En 1837 et 1838, tes ancêtres, les Canadiens (d'origine) ont même tenu tête aux Anglais avec une Rébellion armée qui s'est terminée avec la pendaison d'une dizaine de tes ancêtres. Une autre défaite, sanglante. Suite à ces événements, les Anglais ont fait venir Lord Durham, pour chercher une solution. Il a écrit, dans son rapport, que, eux, les Anglais devait assimiler ton peuple. Et au même moment, il y avait toujours de l'immigration anglaise qui venait ici dans ton Canada, Lord Durham a aussi proposé que les nouveaux venus seront dorénavant des Canadians et pour se faire il fallait nous enlever notre nominatif Canadien. Il a décidé qui nous serions une sous-classe de Canadians, nous seront donc des French Canadians, une sous classe de se que nous avions été.
Non seulement les Anglais avaient pris ton territoire, maintenant nous perdons notre nom de Canadiens! Le Rapport Durham a aussi formulé une solution politique en créant l’acte d’Union et par la suite ils ont créés la Confédération pour s'assurer que nous serions toujours en minorité dans ce nouveau Canada.
Mon cher petit-fils, ton pays est toujours le Québec.
Tes ancêtres n'ont pas accepté de se faire baptiser French-Canadian. Vers la fin du 19e siècle, est arrivé un faiblard, un pleutre, qui lui a fait appelle au peuple Canadien, avec la férocité de l’église, un Premier ministre nommé Honoré Mercier a exigé d'accepter le terme dénigrant de Canadien français pour venir contrer la pendaison d'un Métis au Manitoba. Voilà, une autre victoire pour les Anglais devenu Canadians. Riel, le Métis a quand même été pendu. Ton peuple mon petit-fils, a toujours été infiltré de traîtres. Malgré l'évidence de notre situation minoritaire pour toujours, il y a toujours eu, des faiblards, parmi ton peuple, pour trahir les aspirations légitimes de définir son propre destin.
Les proposants du terme Canadien français ont eu leur heure de gloire pendant environ 80 ans, de 1885 à 1960. Les défendants de ce nominatif n'ont jamais été capable de montrer un seul gain positif pour les Canadiens. Pas une seule victoire! Bien au contraire, il y a d'abord eu la pendaison de Riel, l'exclusion de l'enseignement du français dans toutes les provinces canadiennes, la migration vers les États-Unis, de près d'un million de Canadiens, la perte de deux Conscriptions de guerre, forçant les Canadiens d'aller à la guerre en Europe, une grande période de maintient dans l'ignorance, appelé la Grande Noirceur pendant les années 30, 40 et 50. Jamais le Canadien français n'a fait de gains pour ta nation, ton peuple. Jamais.
Ton pays, mon petit, est toujours le Québec.
À partir de 1960, il y aura, enfin un éveil majeur chez ton peuple. Contrairement à 1885, là, où, un traître nous a convaincu de nous nommer ce que les Anglais voulaient, dans les années 60, suite aux défaites cuisante du nominatif Canadien français, les gens, ton peuple a choisi volontairement de consolider son appellation sur un territoire géographique et politique, le Québec, le lieu où tout l'aventure canadienne à débuté; le peuple, la nation à décidé volontairement de se nommer Québécois! À cette époque, la sagesse, le besoin de savoir, la nécessité de sortir du noir à fait… une Révolution tranquille, mais tout de même une expansion des consciences d'agir par soi, et de s'ouvrir sur le monde sans passer par les yeux Canadian.
Oui, ton pays c'est le Québec.
Cette révolution était riche en tout. Économique, sociale, culturelle et politique. C'était la période la plus riche de ta nation depuis sa fondation autour de l'an 1604. Cette période apporte un parti politique nommé justement Québécois, et forme un gouvernement qui nous apportera deux référendums sur finalement la souveraineté de ta nation, le Québec. Malheureusement, les faiblards, les peureux et les pleutres ont gagnés les deux fois. J'ai pleuré, mon petit. Comment expliquer ces défaites? La seule raison valable que je puisse voir est que l'autre nation le Canada, nous donne environ 6 milliards de dollars par années pour demeurer chez eux. C'est la seul raison valide. On achète ton peuple pour se taire avec la complicité de certains de ton peuple a accepter cette rançon à peine déguisée. Faut être faiblard vrai pour accepter ceci en échange de la liberté. Rien ne peut remplacer d'agir en pleine liberté de soi. Même de l'argent.
Ton pays c’est le Québec.
Depuis ce temps de grandes effervescences, plus rien. Presque 30 ans d'inaction. Ton peuple a voté pour une panoplie de gouvernements inertes, sans lendemain, sans effets sur notre avenir. Tellement divisé, ton peuple, qu'en 2022, à l'élection, ton peuple s'est séparé parmi CINQ partis politiques! Du jamais vu. Pour une nation qui a peur de la séparation du Québec, il ne donne pas sa place pour pratiquer la séparation électorale!
De 2000 à 2020, le Québec a reçu plus d'un million d'immigrants qui pour la plupart se sont greffés à la nation du Canada, pas à la nation du Québec. Et voilà le traître en chef Justin Trudeau, un Québécois mais à la tête d'une autre nation, le Canada, fait entrer 100 000 immigrants par année, au Québec avec la complicité de tous les acteurs politiques québécois. Encore la technique de l'immigration pour noyer ton peuple, mon cher petit, mais cette fois se sont les nôtres qui font l'opération, pas les Anglais. On se fait remplacer, par des descendants de nos ancêtres. On s'automutile. Même plus besoin des autres pour faire le sale boulot, on est volontiers de le faire nous-mêmes!
Et pourtant, le Québec est toujours ton pays.
Devant toi se dresse de grands défis, de très grands défis. J'espère que cette lettre que je t'adresse mon garçon, sera t’inspirer pour poursuivre la nécessité de la survie de ta nation. Je te souhaite que tu puisse trouver les mots, les gestes, les actions pour que ta nation ne s’éteigne pas avec ma génération. J'aurais dû en faire plus pour empêcher ces traîtres d'agir contre l'épanouissement de la nation, la mienne et maintenant la tienne, du moins qu'est-ce qu'il en reste. Je suis triste de te léguer si peu comme nation. Je suis triste que nos actions n'ont pas pu concrétiser le rêve d'un pays à te laisser en héritage. J'ai même honte de te laisser une nation en désarroi. Je ne suis pas fier, mon petit homme, de ne pas avoir pu te laisser plus.
Je ne peux que te souhaiter courage en espèrent que tu puisse trouver sur ton chemin, des gens sensibilisés à ta nation et son sort, comme j’ai tenté de la faire dans cette petite lettre.
Du fond du cœur,
Grand-papa
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1 commentaire
Joseph D. R. Répondre
16 janvier 2023Cher monsieur Belair,
D'abord j'aimerais vous faire part de mon admiration du beau p'tit gars blond qui doit être votre petit-fils en question.
Votre si belle lettre/témoignage m'a sincèrement interpellée et je me suis empressé de la partager avec des membres de ma famille lesquels l'apprécieront autant que moi.
En lisant vos mots et en regardant votre petit-fils, je me posais cette question: que fera-t-il dans, disons, vingt ans? Comment sera le Québec de son grand-père qui aspirait à un pays souverain? Malheureusement, il devra composer avec les résultats de l'invasion massive de migrants, légaux et illégaux qui aurant sans doute enterré ses aspirations du pays auquel avait rêvé son grand-père.
Merci d'avoir publié une si belle lettre, monsieur Belair.
Sincèrement,
Joseph De Rijck