Au début de chaque année nouvelle, il y a toujours les souhaits traditionnels de joie, de santé, de bonheur et de prospérité. Partout sur la terre les êtres se souhaitent ces voeux. Au Québec aussi.
Ces voeux sont de nature personnelle et familiale.
Mais souhaiter ceux-ci ne fait pas que ces choses vont se réaliser. Il faut travailler pour que ces voeux se produisent. Ça demande un effort, de la force.
Sur une note plus collective, il y a le traditionnel voeu de paix. Ça aussi rien ne se produit si on y travaille pas activement et collectivement. La paix ne tombe pas du ciel, ni la joie, ni la santé, ni le bonheur et ni la prospérité. Il faut y travailler fort pour avoir des résultats. Il faut un effort.
Au Québec, il y a beaucoup de gens heureux envers leurs familles et leurs proches. Le fait de partager ces sentiments envers sa famille ne fait pas en sorte, qu’il y a un grand partage collectif. Il y a des sentiments qui se partagent au niveau personnel seulement. La collectivité est laissée pour compte. Le collectif ne ressent pas ce manque de partage.
Ça fait plusieurs décennies que nous partageons très peu collectivement. C’est encore plus vrai, non seulement depuis la pandémie, mais bien plus devant l'avènement des réseaux sociaux là où chacun se parle dans des petits groupes et toujours avec des gens qui sont foncièrement d’accord avec soi. L’idée de partager des photos de chats et de chiens, ou du dernier pas de danse, voir le tout dernier « selfish », ne fait pas grand chose pour adresser les défis de la collectivité.
L’ère des grands débats est terminé.
Nous sommes de plus en plus isolé et ceci vient réconforter les Québécois qui sont bien dans leur légendaire « Pas d’chicane ».
Le message est clair; faites n’importe quoi tant qu’il n’a pas de chicane!
Il fait parti de l’ADN du Québécois, ce fameux dicton. Rien ne semble l’ébranler.
l’historique
Chers Anglais vous voulez notre pays? Pas de problème prenez-le, tant qu’il n’y a pas d’chicane!
Vous avez pendu nos Patriotes? C’est bon, mais maintenons le pas d’chicane. L’église veut s’imposer? Parfait, mais gardons nous de la chicane.
Les Canadians nous imposent une constitution malgré nous? Pas de problème; pas d’chicane.
Vous nous imposez le nom de Canadien français? Super, mais toujours dans le pas d’chicane. Le français diminue partout au Canada, au Québec et à Montréal? C’est beau, tant qu’il n’a pas d’chicane.
Le travail de la joie, la santé, le bonheur et la prospérité ne se fait pas et la collectivité québécoise répond toujours, inlassablement son mantra; tant qu’il n’a pas d’chicane! Cette nation est prête a disparaître pour maintenir son message biblique de pas d’chicane. Nous sommes conditionné à répondre; de passer par dessus tout se qui pourrait troubler notre quiétude bienveillante d’enfant de coeur. C’est le prix à payer pour avoir la paix sur terre; se voir disparaître tranquillement dans ce grand Canada si inquiet de notre avenir collectif.
Nous n'avons pas vu au Québec des progrès collectifs significatifs depuis des décennies. Faut-il remonter aux années du PQ au pouvoir, pour constater des avancées marquantes dans notre société? Doit-on reculer aux années qui ont vu la création d’Hydro-Québec? Qui peut nous nommer des projets collectifs qui ont marquer notre quotidien depuis les dernières 20-30 années? Pourtant, ce ne sont pas des projets qui manquent! Mais comment faire pour penser qu’on fasse ces projets lorsque le peuple n’est pas au rendez-vous? Le mot d’ordre demeure: Pas d’chicane.
Même que tous les politiciens ont bien compris la leçon. Ni au niveau fédéral, ni au niveau provincial et ni au niveau municipal nos élus osent avancer un message qui vienne perturber cette règle non-écrite du Pas d’chicane! Prenons quelques exemples de problèmes qui nous guettent tous…
la sur-immigration
Voici un domaine qui n’a pas l’attention qu’il mérite. Personne n’ose faire un débat sur le sujet. Personne n’ose avancer des chiffres, des tableaux comparatifs, ni d’expliquer et parler de notre capacité d’accueil. Tous, évitent ces aspects comme la peste! À tous les ans, nous voilà constater que nous diminuons en nombre et en pourcentage ici même au Québec et ça, sans aucune réaction ni des politiciens ni des citoyens, Bien au contraire, le discours ambiant est un d’allégresse de grande tolérance devant la venue de tant de gens; devant le danger qui est là à nous faire tranquillement disparaitre. Des chiffres d’immigration stratosphériques. L’immigration est une richesse, nous claironne-t-on sans cesse. Mais à quel prix? Une richesse pour qui?
Les citoyens ne veulent même pas en discuter. Personne ne veut établir un vrai plan d’accueil selon notre capacité, tous préfèrent ne pas toucher à la situation, qui est du grand n’importe quoi, car au bout du compte, le mot d’ordre qui prime est: Pas d’chicane.
Par deux fois, le peuple à dit non à son avenir. Et même dans le Canada actuel, personne s’élève contre les mesures mise en place pour programmer notre présence baissante et son manque d’épanouissement. On aime mieux disparaître que de se battre pour notre existence, même en demeurant au Canada. Donnons pas trop d’effort. Surtout, pas d’chicane.
la santé
Voilà un domaine en perpétuel manque de ressources. Un ministère qui est sur-géré, trop de bureaucratie et trop de paliers de décisions. Il est essentiel de revenir à une gérance plus direct avec moins d’intermédiaires; rendre plus responsables, moins de monde.
Nous assistons aux manoeuvres du ministre à rajouter des services téléphoniques, à rajouter des conseils sur internet sur multiples sites du gouvernement sans jamais adresser le vrai problème: L’assignation de médecins de familles au prorata des populations du Québec. Faire comme en éducation. En éducation, on assigne des élèves à une classe avec un professeur; alors on doit faire la même chose avec les médecins, assigner des territoires, des citoyens à un médecin. Point barre! Et qu’on cesse de perdre notre temps avec toutes ces mesures de bouche-trous pour résoudre un problème qui n’a pas lieu d’être. En plus, enfin, on commence à finalement comprendre, qu’il faut assigner un deuxième médecin aux urgences pour vite dégager les cas moins urgents! Enfin!
Les problèmes du sur-travail des infirmières est toujours présent et inacceptable. Pas d’chicane entendons-nous. Et si nous commencions à régler le problème des médecins de famille, ne croyez-vous pas qu’on pourrait grandement améliorer la pression exercer sur nos hôpitaux et les travailleurs?
Chaque ministre évite d’affronter les médecins de face. On évite de mettre son pied à terre. On a peur. On n’agit pas, on réagit à leurs décisions!
Surtout pas d’chicane. C’est comme ça qu’on règle les problèmes au Québec; en utilisant ce mot d’ordre évangélique.
Que dire de l’intrusion du fédéral dans le domaine de la santé, sans l'apport monétaire nécessaire à son fonctionnement. Shhh! Pas d’chicane.
l’éducation
Les Commissions scolaires et les directions d’écoles doivent impérativement sortir du secteur pédagogique. Cette pratique doit cesser immédiatement. Laissons les enseignants enseigner et que les directeurs s’occupent de fournir les classes physiques, le matériel et s’occuper du bon entretien des bâtiments. Assez d’interférence. Qui donne le droit à un « gérant » d’école de s’immiscer dans le domaine pédagogique?
Les programmes d’école doivent se concentrer sur l’apprentissage de notre langue écrite et l’orale. Introduire des cours de rhétorique, de joutes oratoires et des cours d’histoire pour apprendre qui nous sommes! Façonner des gens qui osent confronter des idées, identifier des injustices, bâtir des consciences et surtout construire des confiances parmi nos enfants. On doit mettre un terme au « Pas d’chicane » soyez doux et gentil et surtout, taisez-vous! Il faut des gens forts. Pour se faire il faut sortir les ordinateurs de nos classes et réintroduire l’effort et le travail. L’avenir de la nation passe par l’éducation. C’est une des seule façon qu’il nous reste pour changer le cour des choses actuelles. Il nous faut des gens qui osent, qui parlent, qui dénoncent, qui défendent, qui débattent, qui offre l’effort nécessaire pour apporter du changement tangible pour la nation, notre peuple. sans changement de comportement de notre peuple, dans l’état actuel des choses, nous sommes voués à disparaitre. Et ce n’est certainement pas avec le Ministre de l’éducation actuel que nous pouvons espérer de faire changer les choses. Un type qui change de conviction politique simplement pour faire avancer ses ambitions personnelles.
Misère.
autres domaines
Il y a certainement d’autres champs d’activité qui sont à l’ordre du jour tel que notre manque de contrôle sur les télécommunications, notre manque dans les programmes actuelles dans le domaine de l’environnement, la lenteur du système de justice, l’incapacité des policiers de faire leurs travail, le manque de rigueur dans le domaine du bâtiment, le manque de prévoyance au niveau de nos infrastructures routières ainsi que le manque de planification des lignes de Métro. Dans tous ces exemples, nous sommes en arrière de bien d’autres pays qui voguent vers un développement de qualité. Nous sommes, tout simplement pas là.
Nous refusions d’agir dans plusieurs de ces domaines par simple peur.
Imaginez oser agir sur les télés et les radios quand ceci relève d’un autre nation! En environnement, nous voilà à vouloir introduire plein de nouveaux programmés lorsqu’on peine à recycler 24% de nos recyclables! Nous sommes incapable de gérer ce qui est là, et nous voulons en rajouter.
Collectivement, après plus de deux ans, nous sommes incapable d’agir sur un troupeau de chevreuils à Longueuil! Collectivement nous sommes incapable de cerner 20 vaches en cavale, en Mauricie!
Risible.
Quoi faire pour espérer pouvoir souhaiter santé, bonheur et prospérité avec des conséquences réelles? Doit-on continuer à tenter d’expliquer lentement les choses ou au contraire aller à chaque maison et botter le derrière de chaque Québécois pour qu’il réagisse à la situation actuelle?
J’entends déjà la réponse…oui à une ou l’autre des solutions, tant qu’il n’a pas d’chicane!
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