Olivier Schrameck a reçu la distinction peu flatteuse du «pire défenseur de la langue française». Selon le jury de l'Académie de la Carpette anglaise, le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel promeut la domination de l'anglais en France.
Qui a été le «pire défenseur de la langue française» selon l'Académie de la Carpette anglaise ? Olivier Schrameck, président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Selon un communiqué du 7 décembre, relayé par TV Libertés, cela s'est joué de peu. Parmi les prétendants, Emmanuel Macron aurait d'ailleurs pu recevoir ce prix. Néanmoins, si l'Académie «s’inquiète de ses interventions réitérées en anglais, en France comme à l’étranger», le jury n’a pas souhaité désigner le président de la République, «par souci de ne pas attenter à la fonction».
Après un vote à deux tours, ce fut donc Olivier Schrameck qui a reçu les faveurs du jury composé du militant politique de l'union des droites Paul-Marie Couteaux, de la rédactrice en chef de Marianne Natacha Polony, de l'essayiste Albert Salon ou du journaliste Benoît Duteurtre. L'Académie de la Carpette anglaise a été claire dans son explication : «Le jury de la Carpette anglaise estime qu'il a refusé d’exercer les pouvoirs qui lui incombent en matière de respect de la langue française dans les chaînes de radio et de télévision».
Selon Le Figaro, le jury a en outre estimé qu'Olivier Schrameck s'était «distingué pour son acharnement à promouvoir la domination de l'anglais en France». Le lauréat a de fait reçu le prix intitulé «indignité civique». Le titre aurait pu être également décerné à la «Fédération du commerce et de la distribution pour la propagation agressive du Black Friday américain». Celle-ci a obtenu le même nombre de voix qu'Olivier Schrameck au second tour. Le président de l'Académie et président de l'Association pour la sauvegarde et l'expansion de la langue française Philippe de Saint Robert a dû trancher et a finalement choisi Olivier Schrameck.
Ce dernier succède au maire de Paris Anne Hidalgo. Elle avait été élue en 2017 «pour l’utilisation prioritaire de l’anglais comme langue de communication de la Ville de Paris à destination des touristes et des étudiants étrangers et pour avoir fait projeter en février 2017 sur la tour Eiffel le slogan Made for Sharing de la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024».