Dans son projet de réforme de la loi 101, le Parti québécois (PQ) propose des mesures qui vont plus loin que la Coalition avenir Québec (CAQ), notamment au chapitre de l’application de la loi 101 dans les cégeps, à savoir qu’il interdira aux francophones et aux allophones de fréquenter un cégep de langue anglaise au Québec.
Au chapitre de l’immigration, le PQ abaisserait le nombre d’immigrants accueillis annuellement sans toutefois en préciser le nombre , en plus d’’exiger une connaissance préalable du français. Parmi les autres mesures, le PQ propose de créer un bureau de promotion du contenu québécois, qui aurait comme mandat de promouvoir les productions québécoises auprès des géants du web, comme Netflix.
De plus, les étudiants des cégeps anglophones, y compris ceux qui ont fait leur parcours scolaire en anglais, devront réussir un test de français écrit pour obtenir leur diplôme collégial, une mesure qui vise à s’assurer que les étudiants anglophones seront capables de travailler en français au Québec.
À mes yeux, l’application de la loi 101 au secteur collégial m’apparaît comme un incontournable si le Québec désire véritablement s’attaquer au déclin du français. La proposition de contingentement du nombre d’élèves francophones dans les cégeps anglophones de la CAQ ne fait que privilégier les élèves les plus doués tout en stigmatisant le français comme une langue de second ordre.
En bref, l’anglicisation galopante du Québec, notamment de la région de Montréal, a besoin d’un électrochoc que seule l’artillerie lourde arrivera à freiner
Éducatrices en CPE : des augmentations salariales s’imposent
Actuellement en CPE, le salaire d’une éducatrice à l’enfance qualifiée détentrice d’un DEC débute à 18,98 $ de l’heure et plafonne à 25,15 $ après dix ans de service. Par ailleurs, une préposée en CHSLD détentrice d’un DEP gagne 26 $ de l’heure pour répondre aux besoins de base des personnes âgées, et une éducatrice spécialisée détentrice d’un DEC gagne 23,12 $ de l’heure dans un CIUSSS pour des tâches similaires aux éducatrices dans un CPE.
Le rôle des services de garde éducatifs à l’enfance est essentiel pour des milliers de parents désireux de répondre adéquatement aux besoins du travail-famille. À l’heure actuelle, les salaires demeurent un obstacle majeur pour recruter et retenir la main-d’œuvre qui accueille et prend soin de ce que les parents québécois ont de plus précieux, leurs enfants.
Avec l’avancée des connaissances sur le développement de l’enfant ainsi que sur l’importance d’agir tôt pour assurer son plein épanouissement, l’éducatrice à l’enfance d’aujourd’hui doit soutenir et guider le développement des enfants en les accompagnant selon leurs besoins, leur niveau de développement et cela pour favoriser leur développement global, soit physique, cognitif, affectif et langagier.
En ne reconnaissant pas leurs compétences à leur juste valeur, le gouvernement Legault échappe à son rôle de « bon père de famille »r auprès des cellules familiales québécoises. Mais qu’est-ce qu’on attend pour reconnaître enfin le rôle primordial des éducatrices en CPE et leur verser un salaire digne de leur contribution exceptionnelle, voire essentielle à la qualité de vie de milliers de familles québécoises?
Henri Marineau, Québec
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