C’est un pari risqué que prend Jean Charest en déclenchant des élections en plein été. Si le chef libéral a de l’élan, le Parti québécois de Pauline Marois est aux portes du pouvoir avec le tiers des intentions de vote.
À quelques heures du lancement des hostilités électorales, les Québécois, surtout les francophones, se rangent nombreux derrière le PQ. Avec 33 % d’appuis, dont 39 % des francophones, Pauline Marois détient une avance sur ses adversaires, indique un sondage Léger Marketing effectué pour le compte de l’Agence QMI.
]« Aujourd’hui, s’il y avait élection, ce serait un gouvernement minoritaire péquiste », décode le président de la firme, Jean-Marc Léger.
Au cours des derniers mois, le conflit étudiant a davantage profité aux libéraux, qui avaient vu leurs appuis gonflés. La crise n’étant plus à l’avant-scène depuis quelques semaines, le Parti libéral du Québec (PLQ) de Jean Charest glisse en seconde place, à 31 %.
Le support des électeurs francophones, qui avait légèrement augmenté en début d’été, recule à 24 % pour les libéraux.
La Coalition Avenir Québec (CAQ) ne décolle pas. Avec 21 % d’appui des électeurs québécois, une légère hausse de deux points depuis le dernier sondage Léger Marketing de la mi-juin, François Legault ne ferait élire qu’une douzaine de députés seulement. Autre préoccupation pour les caquistes, leur électorat est volatil : 55 % des gens qui voteraient pour eux croient qu’ils peuvent changer d’avis.
Selon Jean-Marc Léger, avec de tels résultats, la CAQ n’a que quelques jours pour se tailler une place dans la course. « Dans une semaine ou deux, si la CAQ n’a pas performé, on va être rendu à une lutte à deux », soutient-il.
Québec solidaire perd des plumes et démarre la campagne avec 7 % des intentions de votes, alors que le Parti Vert et Option nationale récoltent respectivement 4 % et 2 %.
Des luttes régionales
De chaudes luttes régionales à deux sont à prévoir. Dans la région de Québec, le combat oppose libéraux (37 %) et caquistes (26 %).
Sur l’Île de Montréal, c’est un affrontement entre le PLQ (33 %) et le PQ (28 %) qui se dessine. Dans la couronne nord de Montréal, les péquistes ont une solide avance (41 %) sur leurs adversaires caquistes et libéraux, alors que le PQ et le PLQ se disputent chaudement la couronne sud.
Méthodologie
La présente étude a été réalisée par Internet auprès de 1 648 personnes de 18 ans et plus, réparties dans toutes les régions du Québec, du 29 au 31 juillet 2012.
Les données finales du sondage ont été pondérées à l’aide des données du recensement de 2011 selon l’âge, le sexe, la langue maternelle, le degré de scolarité, la composition du foyer (avec ou sans enfant) et la région, de façon à garantir un échantillon représentatif de la population québécoise.
Un échantillon probabiliste de 1 648 répondants aurait une marge d’erreur de +/- 2,4%, 19 fois sur 20.
Les répondants de cette étude ont été sélectionnés aléatoirement à partir du panel Internet LégerWeb, comprenant plus de 450 000 ménages canadiens (dont plus de 225 000 au Québec) selon un procédé de stratification des listes d’invitation assurant la représentativité optimale des répondants. Les panélistes ont été recrutés aléatoirement à partir des enquêtes téléphoniques de Léger. De nombreux contrôles de qualité assurent la représentativité et la fiabilité des sondages Léger Marketing issus de son panel d’internautes.
***
D'autres graphiques disponibles dans le texte original - Vigile
SONDAGE EXCLUSIF
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé