La santé et l’éducation : preuve de l’impuissance du Québec?

Le PQ n’a pas le monopole de "l’insulte à l’intelligence"

Tribune libre

Il est rare que je puisse être d’accord avec [vos éditoriaux, cher M. Pratte->18148], mais il est vrai que le PQ pousse un peu fort quand il prétend que la souveraineté règlerait la crise. Par contre, une chose est claire : le système fédéral canadien, lui, gène considérablement pour ne pas dire complètement.
Lorsque vous parlez d’état fédéré, vous êtes malhonnête puisqu’il ne s’agit pas de n’importe quel état fédéré mais d’un état fédéré d’une fédération très particulière : la fédération canadienne. On n’a qu’à regarder le transport en commun et les batailles de juridiction fédérale-provinciale. Vous oubliez toujours les autres provinces, et ce volontairement, mais si le Québec est si mauvais dans ces domaines pourquoi les autres ne font pas mieux ? Pendant que des pays tentent de se sortir du marasme, nous, on se demande si on va s’entendre avec le fédéral ? Bientôt, au Canada, il n’y aura que 3 villes. Ha, j’oubliais, il fait tellement plus froid à Moncton, Québec ou Calgary qu’à Montréal ou Toronto ?
Les états des Etats-Unis ont beaucoup plus de moyens de se sortir d’un marasme économique qu’une province canadienne. Il en va de même pour un lander allemand ou un canton suisse. Par la même occasion, plus de chances de se retrouver dans le rouge écarlate. Plus vous avez de moyens, plus vous avez les moyens de vous planter sérieusement. Le tout réside dans un seul mot : confiance.
Quand je vous lis, M. Pratte, j’ai quelquefois l’impression d’entendre quelqu’un des années 1950 qui disait que les Québécois ne seront toujours que des porteurs d’eau. Tout ce que Madame Marois voulait dire c’est qu’elle avait confiance aux Québécois et qu’à ce titre, si on avait tous les pouvoirs en nos mains, on serait plus à même d’intervenir et de se sortir de ce marasme économique.
On pourrait dire : « Ça ne garantit rien sauf que … »


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    23 février 2009

    André Pratte déclare :
    « l'indépendance politique n'est d'aucune façon un gage d'efficacité économique et de prospérité. »
    Par conséquent, la dépendance politique est-elle pour autant un gage d'efficacité économique et de prospérité ? Aucune statistique ne le prouve.
    Si « l'indépendance politique n'est d'aucune façon un gage d'efficacité économique et de prospérité » pourquoi le Canada n'est-il pas un État états-uniens ?
    « Un État indépendant réussit-il nécessairement mieux qu'un État fédéré dans la gestion de son économie ? » Fausse question. La question doit être, l'État souverain du Québec réussirait-il mieux que la Province de Québec ?
    « La province du Québec se classe au 27e rang dans le monde pour son PIB par habitant, devançant ainsi quelque 160 pays indépendants. » Ce qui démontre que le Québec en tant qu'État souverain est en mesure de devancer 160 pays indépendants, compte-tenu de sa taille, de son développement économique, de la diplomation de sa main d'oeuvre, etc.
    « À l'heure actuelle, l'économie québécoise est moins affectée par la crise que celle de plusieurs pays souverains. La France souffre d'un taux de chômage plus élevé que le Québec. » Ce qui démontre que la situation géo-économique du Québec n'est pas celle de la France. Ce qui favorise la province de Québec, favorisera ou défavorisera également l'État souverain du Québec, qui n'est pas situé en Europe. Le Québec ne se déplacera pas en Europe parce qu'il accède à l'indépendance politique.
    « Des puissances comme les États-Unis, la Chine et la Russie ne savent plus comment relancer leur économie. Et un Québec indépendant, lui, trouverait la recette magique ? » Il n'y a pas à trouver de recettes magiques, ce qui favorise actuellement la Province de Québec favorisera l'État du Québec, plus le fait de disposer de tous ses revenus. Plus ce qui dans ces revenus est administré par le fédéral pour par exemple financer l'industrie automobile ontarienne. Quelle est la part réciproque du Québec dans cette aide structurelle qui artificiellement favorise le développement économique de l'Ontario depuis des décennies ?
    « Sinon, elle doit admettre qu'une telle association nécessiterait autant de «pèlerinages» que le fédéralisme actuel; en témoigne le temps que consacrent ces jours-ci les gouvernements européens à négocier une stratégie commune de lutte contre la crise. » Autant de pélerinages peut-être, et encore... mais moins de dédoublements de technocraties bureaucratiques, de députation, de Parlement, d'élections, de programmes qui sont créés pour tenir compte de tout le Canada, de dépenses d'énergie et de temps à sponsoriser le « nation-building » canadian, sur le dos des Québécois, des institutions québécoises, des artistes québécois, moins de temps et d'énergie et d'argent, à se battre contre les souverainistes, + les coudées franches, + tous nos revenus et le pouvoir de dépenser unilatéral et immédiat qui vient avec, sans passer par Ottawa à soupeser l'intérêt politique canadian de le faire ou pas dans un contexte où il ne faut surtout pas donner des armes aux souverainistes. Bref, une somme d'énergie, de temps, d'argent considérable dépensé en pure perte au détriment à la fois du Québec et du Canada.
    « Voyons ce qu'ont fait les politiciens et fonctionnaires provinciaux dans deux secteurs névralgiques où le Québec est seul maître à bord, la santé et l'éducation... » Tiens donc ! Qu'est-ce qui ne va pas en matière de santé ? Me semblait que « Je suis prêt 1er » avait réglé tous les problèmes depuis les presque six ans que les libéraux sont au pouvoir. Tiens donc ! En quoi le Québec démérite-t-il en terme d'hydroélectricité et d'énergie éolienne, pourtant n'est-ce pas lui qui s'en occupe ? Et, M. Pratte ne parle pas de la Caisse de dépôt ? Tiens donc !
    « Outre que la démonstration était fort peu convaincante, on remarque que M. Legault n'a jamais publié la mise à jour promise. Serait-ce que la conclusion est encore moins favorable aux théories péquistes depuis l'augmentation importante des transferts fédéraux ? » « Augmentation importante » après les coupures de 1M$... Vraiment ? Et... justement, pourquoi ne nous assomme-t-il pas avec ses propres calculs s'ils sont si mauvais pour le Québec ?
    L'intelligence de l'insulte... est-ce de l'intelligence ?
    N'importe quoi et son contraire !