Le plus sage parmi les plus sages Québécois

Le PQ fonce tête première dans le piège

S’est invité dans la course à la chefferie du PQ

Tribune libre

Un fin renard ce monsieur Castonguay. Dans un article paru dans La Presse le 27 mai 2016, M. Claude Castonguay, le plus sage parmi les plus sages Québécois, s’est invité dans la course à la chefferie du PQ pour demander à chaque candidat de promettre de façon ferme et sans ambigüité que le parti tiendra un référendum dans l’année suivant son arrivée au pouvoir.

Pour lui la question de l’indépendance traîne depuis trop longtemps dans le paysage et il est grandement temps d’en finir avec ce supplice. Pourquoi ce monsieur si posé devient-il soudainement impatient au point d’en sortir de ses gonds? Je pense que M. Castonguay, en fin renard, veut tendre un piège au PQ car il est certain qu’il va tomber dedans.

Il s’attend à ce que le le prochain référendum soit ce que j’appellerais du type «classique», c’est-à-dire semblable aux deux précédents du Québec et à celui tenu en Écosse récemment. Ce genre d’exercice consiste à présenter à la population un projet, l’indépendance d’un pays, d’en énumérer les avantages, d’escamoter le plus possible les inconvénients et de répondre au plus grand nombre d’interrogations sur la monnaie, du futur état, les taxes et impôts, les pensions aux aînés…

M. Castonguay nous avoue qu’en principe il est favorable à l’indépendance du Québec; c’est au niveau pratique qu’il nous met en garde contre ce projet qui selon lui engendrera de pénibles effets. Considérant le conservatisme du PQ et son esprit de routine, il est tellement assuré que le prochain référendum sera classique qu’il nous annonce déjà qu’il nous annonce déjà que le camp fédéraliste utilisera les mêmes munitions qu’en 1980 et 1995 et qu’elles donneront les mêmes résultats bénéfiques.

Le référendum classique se veut positif; celui qui l’utilise est un optimiste et prend la position d’un vendeur. Son produit est meilleur et il défie la compétition. Ce genre de référendum s’adersse à ceux qui croient déjà à l’indépendance, aux déjà convertis et sympathisants.

Quant au 60% de Québécois pessimistes ou négatifs envers l’indépendance, ils se méfient des belles paroles du vendeur, se disent qu’un tien vaut mieux que deux tu l’auras et préfèrent le Canada à titre de police d’assurances. Voilà pourquoi M. Castonguay est sûr de la victoire de son camp et ce, le plus vite possible.

Comment aller gruger un 12 à 15% de la population des pessimistes ou négatifs et les faire basculer dans le camp des indépendantistes alors qu’ils sont imperméables au référendum classique et positif? Mission impossible diront les fédéralistes car le référendum classique du PQ les ignore et ne s’adresse pas à eux. Pour y parvenir, il faudrait beaucoup d’audace et un discours nouveau.

Selon moi, il faudrait utiliser ce que j’appellerais un référendum «négatif» ou le camp du NON serait celui de la victoire pour l’indépendance; aux gens négatifs il faut adresser un message négatif. Un bel exemple me vient à l’esprit; bien qu’indépendantiste depuis longtemps, Gandhi, cinq ans avant l’indépendance de l’Inde, a donné du tonus à son projet en créant un mouvement «Quit India». Il en a fait son slogan, un message simple, négatif, répété sans cesse. Il n’a pas perdu son temps à vanter les mérites de l’Inde indépendante. Il a simplement dit aux coloniaux Britanniques qu’ils n’avaient plus leur place en Inde et de partir.

Au Québec, un référendum négatif consisterait à dire à ceux qui pensent encore que le Canada est une sécurité, une police d’assurances et un gage d’avenir que ce pays est subtilement en voie de disparition, de désintégration et de fusion avec les États-Unis car depuis les années 1950 l’immigration provient de partout dans le monde, forme maintenant la majorité du Canada, a transformé le Canada de pays Britannique à pays multiculturel et manifesté une préférence marquée pour la culture et le mode de vie américain.

Pour les Québécois, rester dans le Canada c’est prendre le chemin le plus sûr et le plus rapide pour devenir des Américains. À cette éventualité, une certaine proportion de francophones fédéralistes seraient sûrement disponibles pour dire NON et tenter l’indépendance comme alternative. NON au Canada est le slogan, à répéter à partir de maintenant et aussi souvent que Gandhi a dit «Quit India».

Le nouveau Canada multiculturel se compose d’une multitude de communautés variées et de toutes les origines qui ne se parlent pa entre elles et qui n’ont aucun rapport les unes avec les autres constituant ainsi la recette la plus efficace pour engendrer la désintégration du pays. En fait, le multiculturalisme constitue une phase transitoire qui ne dure qu’un temps, qu’une ou deux générations. Par la suite, les enfants et les petits-enfants du multiculturalisme se font aborder par la culture dominante qui dans le cas du Canada est la culture américaine et qui a déjà maintenant depuis plusieurs années remplace la culture britannique moribonde.

Même au Québec, la culture américaine domine de plus en plus; la langue française constitue encore une barrière qui ralentit la progression de cette culture, mais pour combien de temps? À l’heure d’internet et de tout ce qui suivra avec les nouveaux moyens de communication à venir, il est légitime de se demander sin nos petits-enfants et les proches générations suivantes succomberont à cette séduisante et envahissante culture américaine et sa langue.

C’en est déjà fait au Canada hors du Québec. La politique d’immigration massive du Canada et son multiculturalisme l’entraînent à sa disparition imminente; il n’y a que les aveugles pour ne pas le voir dont bon nombre de Québécois malheureusement.

Alors, comment peut-on encore penser que le Canada constitue toujours une sécurité et une police d’assurance pour les Québécois? Il est urgent d’ouvrir les yeux des 12 à 15% de fédéralistes francophones récupérables pour leur demander de dire NON à un Canada qui disparaît et se désintègre subtilement mais irrémédiablement.

Un autre coup d’audace pour le PQ serait de choisir le camp du NON pour le prochain référendum avec une question genre : «Voulez-vous que le Québec demeure dans le Canada et ne devienne pas un pays indépendant?»

À bien y penser, le camp du OUI est le camp des perdants partout, il n’a pas obtenu la majorité des votes à deux reprises chez nous, ni en Écosse, ni en Catalogne. Laissons ce camp à nos fédéralistes qui pour une fois devront ranger leur machine à faire peur et à semer le doute et l’inquiétude pour faire place à une argumentation difficilement convaincante vantant les mérites de rester dans un pays en voie de désintégration et de disparition.

Le spécialiste en matière de jovialisme canadian, Jean-Marc Fournier, fera peut-être face cette fois à la dépression.

Contrairement à l’Écosse et à la Catalogne, le Québec a la chance inouïe d’assister à la disparition du principal obstacle à son indépendance, soit le Canada. Le PQ saura-t-il sauter sur cette occasion inespérée ou même simplement la percevoir? Aura-t-il l’audace d’innover et de sortir de la routine? J’en doute fortement car il faudrait un miracle. Entre temps, notre fin renard salive déjà à penser que tôt ou tard son piège attrapera la même victime, faute pour elle d’avoir pris un autre chemin pour l’éviter.


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2 commentaires

  • Luc Archambault Répondre

    7 juin 2016

    OUI, fédérer les OUI, c'est pas mal plus complexe et exigeant que de n'avoir qu'à fédérer les NON. Pour obtenir un NON, suffit d'une seule objection, n'importe laquelle, aussi futile ou excentrique soit-elle. Par contre pour fédérer les OUI, il faut avoir réfuté chaque NON, chaque objection, de la plus essentielle à la plus accessoire...
    Ce pourquoi les canadianisateurs ne se sont jamais risqué à mettre aux voix les Actes constituants des États qui se sont succédé ici depuis la Conquête, Cf La liste des États s'étant imposé au Québec sans OUI...
    A contrario, on peut consulter la liste non exhaustive des États disposants d'Actes constituants validés par référendum par Le Peuple, dont au premier rang, et depuis 1901, nulle autre que l'Australie, nul autre qu'un État du Commonwealth britannique... alors que pour le Canada, JAMAIS question de référendum... et pour cause, si la question avait été posée, c'eut été NON... alors, pas question de respecter la DÉMOCRATIE dans le Royaume de la Couronne canado-britannique ; en Australie OUI, mais pas au Canada « plussssse meilleur pays démocratique au monde » à la « démocratie admirable » selon Gilles Duceppe !?
    Par contre... l'audace ne consiste pas à valider indirectement l'État de clair déni démocratique canadian... en posant une question à laquelle les souverainistes pourrait répondre NON, comme celle que vous présentez :
    « Voulez-vous que le Québec demeure dans le Canada et ne devienne pas un pays indépendant ? »
    Le Québec N'EST PAS dans le Canada, il ne l'a jamais été VALABLEMENT, il a été ANNEXÉ unilatéralement à la Conquête et chaque fois qu'ont été tenus pour légaux, des Actes constituants de TOUS les État s'étant succédé au Québec depuis la Conquête.
    Il n'est pas question que le Québec « DEMEURE » dans le Canada, mais y entre... VALABLEMENT... librement, démocratiquement.
    Et pour ça, soit les partisans du Canada soumettent à référendum des Actes constituants susceptibles d'obtenir le clair OUI référendaire des Québécois,es, soit ils soumettent à référendum l'actuelle constitution du Canada de 1982 qui a été unanimement répudiée par la députation du Québec.
    Ils ne peuvent pas soumettre à Constitution de 1982 à référendum, ce serait NON... Mais NOUS NOUS POUVONS...
    Indirectement... comment ? En appelant les Québécois,es à OBLIGER tous les États à respecter la même règle, à savoir : obtenir le clair OUI référendaire des Québécois,es. Comment ? En tenant un référendum qui les édicte ces règles... Un référendum qui appelle à INVALIDER tout État qui, tel l'État ILLÉGITIME du Canada, n'a pas obtenu pour ses Actes constituants le clair OUI référendaire des Québécois,es. OUI NON.
    Le NON a gagné en Écosse et en Catalogne, parce que comme nous, ils ont omis de mettre aux voix l'État concret présent répudié par Le Peuple... Le Peuple Souverain d'Écosse n'a jamais dit OUI aux Actes constituants du Royaume-Uni... Le Peuple Souverain de Catalogne a voté en 1979 lors du référendum portant sur la Constitution de 1978 ( Monarchie constitutionnelle ). Je ne connais pas le résultat en Catalogne, [dans le pays basque->https://fr.wikipedia.org/wiki/Constitution_espagnole_de_1978#R.C3.A9f.C3.A9rendum], il y a eu un appel au boycott, seulement 55 % a voté, dont 65% de OUI, ce qui fait que seulement « 38 % des Basques » ont approuvé la Constitution espagnole.
    Au Québec, et il faut qu'on se le dise... 0% a approuvé la Constitution du Canada ayant cours légal ILLÉGITIME au Québec.
    Les Écossais comme les Catalans ont fait l'erreur de ne pas d'abord donner l'occasion au Peuple de RENVERSER l'État qui s'applique, il s'impose donc SANS OUI, et par défaut de mettre aux voix tel État sans OUI pour l'INVALIDER, les souverainistes se trouvent COMPLICE de la NÉGATION de la souveraineté constituante du Peuple. Il faut cesser de penser utile et fertile l'économie du renversement de l'État illégitime qui NIE la primauté démocratique de la souveraineté constituante du Peuple.
    DEUX Actes constituants fondateurs
    1ier Acte constituant | proclame INVALIDE au Qc tout État qui n’a pas le OUI référendaire des Qcois,es
    - Nous, Le Peuple Souverain du Québec, Proclamons INVALIDE au Québec, tout État qui, tel l’État illégitime du Canada, n’a pas tenu de référendum pour obtenir pour ses Actes constituants le clair OUI référendaire majoritaire des Québécois,es ( 50% + une voix ).
    OUI / NON

    La proclamation suivante ici-bas permet de fonder l'État démocratique valide devant succéder à l'effondrement de l'État illégitime du Canada tel que le OUI à la première proclamation l'engage.
    Les souverainistes partisans du Comité du OUI-OUI, pourront affirmer, que la fondation de cette République démocratique du Peuple Souverain du Québec ne veut pas dire que Le Canada n'aura pas encore sa chance de proposer de former un État fédéral démocratique canado-québécois, si tant était que le Canada accepte de se donner une Constitution qui soit agréable aux Québécois,es, qui auront le choix d'y adhérer ou pas...
    Ce qui n'empêche nullement de la fonder cette République démocratique du Peuple Souverain du Québec, partie ou pas d'une éventuelle fédération du Canada-Québec... ou d'une Europe d'Amérique, avec le Canada, les États-Unis, le Mexique et les pays des Caraïbes et pourquoi pas d'Amérique centrale...
    Tout reste ouvert, non sans fonder l'État Souverain du Peuple Souverain du Québec.
    Le Comité du NON-NON, pourra bien prétendre le contraire.. mais reste que Le Peuple souverain reste maître du jeu... ce sera à lui de décider... personne d'autre...
    2e Acte constituant | proclame seule VALIDE au Qc la Constitution primordiale de la République démocratique du Peuple Souverain du Québec
    - Nous, Le Peuple Souverain du Québec, Proclamons seule VALIDE au Québec, la Constitution primordiale de la République démocratique du Peuple Souverain du Québec adoptée par sa députation siégeant à l’ANQ | Assemblée nationale du Québec et qui prendra effet dès après la tenu d’un référendum ayant dit OUI à ces Actes constituants.
    OUI /NON

    ET... on passe à un autre appel..
    Élections à la Présidence, à la Chambre des régions ( sénat élu au suffrage universel ) et à l'Assemblée constituante ayant pour mandat d'ouvrir un large processus constituant populaire pour rénover ce qui aura été hérité de 257 ans de dictature d'occupation britanno-canadian, comme le met de l'avant QS, à la différence que tel processus constituant se tiendrait sous République et non pas sous dictature canadian ( voué à l'échec ).
    La proposition de Nicolas Marceau permet de remettre en question la norme du référendum portant seulement sur l'État abstrait à venir... Du nouveau dans la stratégie souverainiste. Pas trop tôt...
    Ne reste qu'à appeler les Québécois,es à se prononcer sur le statu quo qui s'impose sans OUI... Pour être valide TOUT les États doivent OBTENIR le clair OUI du Peuple...
    Il n'est ainsi pas question d'opter pour une question à réponse négative, mais à NIER le droit des États de s'imposer sans OUI, sans réponse positive. Ce qui change tout... et qui permet au Peuple de RENVERSER l'État dont il ne veut pas... du seul fait pour lui de se prononcer par référendum pour INVALIDER concrètement l'État concret actuel.
    Menaces de représailles
    - Un référendum portant sur l'État abstrait à venir
    En ce cas, ce que l'État concret ILLÉGITIME a à battre c'est l'État abstrait à venir. FACILE ! Il n'a qu'à proférer des menaces de représailles contre cet État, et contre les personnes qui seront à la tête de cet État abstrait à venir... On s'attaque dont à la stature de cet État ( soi-disant trop petit, trop faible, non viable ), et on s'attaque à ses futurs dirigeants ( pas capable de gérer une province, imaginez un pays, ne désirant que le le flag sur le hood ).
    La Couronne Britannique, la Couronne espagnole, la Couronne canado-britannique, sont passées maître dans ce genre de chantage éhonté... mais redoutablement efficace, assez pour diviser le vote...
    - Un référendum portant sur l'État concret actuel
    La donne est complètement différente... il n'y a plus d'État abstrait à venir à battre, sinon de manière très lointaine... le NON ne peut plus s'attaquer à la viabilité de tel État Souverain à venir, parce qu'il n'est plus dans le portrait. Un OUI peut ouvrir la porte non pas seulement à un État Souverain du Québec, mais aussi sur un État du Canada renouvelé selon les désirs du Québec...
    Ce n'est pas tout noir ou tout blanc. Ce n'est plus le Canada VS le Québec, la gauche VS la droite, le sentiment VS la raison, la souche VS le greffon, les anglos VS les francos... c'est...
    DICTATURE vs DÉMOCRATIE
    C'est Le Peuple VS ce qu'on veut lui DICTER, de force, sans OUI...
    Peut-on s'en prendre au Peuple, certainement pas... L'Empire s'en est toujours bien gardé... Quand il s'est attaqué au Peuple, il a toujours ensuite reculé, pas le choix...
    C'est la fin des menaces de représailles, le levier des menaces est cassé, le levier de la peur est cassé, le levier de la dépréciation du Québec et de ses élites libératrices est cassé, que reste-t-il ? La DÉMOCRATIE, la primauté de la démocratie et de ce qu'elle engage...
    Pareil pour l'Écosse et la Catalogne... On n'a plus à se poser la question du Pays idéal à venir, on ne fait que débattre de l'État concret présent, celui dont on n'a JAMAIS VOULU puisqu'il s'est imposé sans OUI. Ou celui dont on ne veut plus parce qu'il ne correspond plus à ce que l'on désire... dans tous les cas c'est OUI au NON, OUI à l'INVALIDATION de l'État présent concret dont concrètement on ne veut plus... quel que soit la suite des choses... pour qu'il y ait une suite des choses justement, pour que le statu quo intolérable s'absolve, disparaisse, s'effondre...
    Ne reste qu'à faire l'UNION autour d'un Programme COMMUN d'État démocratique républicain qui ROMPT avec la gouvernance collabo d'un État qui s'impose sans OUI au Québec depuis la Conquête...
    Claude Castonguay a raison
    Faut que ça se règle... et vite, d'une manière ou d'une autre...
    Et ça se règle en évitant son piège. Il est déjoué en mettant aux voix l'État PRÉSENT illégitime actuel du Canada sans OUI... dans l'année suivant l'élection d'un Gouvernement de LIBÉRATION démocratique nationale...
    Un ACTION DÉMOCRATIQUE radicalement démocratique, la CAQ ne peut être contre ça... pour que le ménage de l'État s'engage... un vrai ménage, pas juste un époussetage de surface...

  • Archives de Vigile Répondre

    7 juin 2016

    «M. Rolland, fort intéressant votre article surtout votre référence à Ghandi et «Quit India» dont l'équivalent serait un mouvement «Quit Canada» dans l'esprit de l'écrivain Réjean Ducharme qui disait: «Parlons du Canada, déployons de mornes efforts».
    Une correction et un commentaire. Vous écrivez: «Par la suite, les enfants et les petits-enfants du multiculturalisme se font aborder par la culture dominante qui dans le cas du Canada est la culture américaine et qui a déjà maintenant depuis plusieurs années remplace la culture britannique moribonde.»
    Vous voulez dire: «absorber» et non «aborder». Culture américaine basée sur la société de consommation.
    D'accord avec vous qu'il faut éviter ce que Marceau-Fournier appellent le «référendum classique» comme en 80 et 95. Vous écrivez: «Un autre coup d’audace pour le PQ serait de choisir le camp du NON pour le prochain référendum avec une question genre : « Voulez-vous que le Québec demeure dans le Canada et ne devienne pas un pays indépendant ? »
    J'avais suggéré de demander aux Québécois et Québécoises de choisir de répondre OUI à l’une des deux questions suivantes :
    « Voulez-vous que le gouvernement du Québec signe la Constitution de 1982 et qu’ainsi le Québec et la nation québécoise réintègrent la famille canadienne avec tous ses avantages y compris la péréquation ?
    Ou
    Voulez-vous que le Québec cesse d’être une province canadienne et devienne un pays indépendant qui contrôle toutes ses lois, tous ses impôts et toutes ses taxes ainsi que toutes ses relations extérieures tout en permettant la libre circulation des biens, des personnes et des capitaux.
    Après vous avoir lu et suivant votre logique, il faudrait sérieusement considérer votre suggestion:
    « Voulez-vous que le Québec demeure dans le Canada et ne devienne pas un pays indépendant ? »
    «Demeurer dans le Canada» c'est l'équivalent d'accepter le statu quo, d'accepter le Canada tel qu'il est actuellement et de signer la Constitution de 1982. Cela a l'avantage de ne pas faire miroiter le fédéralisme renouvelé que Marceau-Fournier appellent le fédéralisme introuvable. Ce fédéralisme renouvelé est impossible. La Constitution de 1982 est cadenassée. Des constitutionnalistes l'ont clairement démontré lors d'un colloque organisé par le Bloc québécois. Quand François Legault laisse entendre le contraire et réclame des pouvoirs d'Ottawa dans l'esprit de Meech, il induit la population en erreur car il n'aura aucun pouvoir de négociation
    devant les Canada anglais et devant Justin Trudeau qui a l'idéologie de son père.
    Notons que Marceau-Fournier manquent de logique en partant à la recherche du fédéralisme renouvelé parce que, disent-ils, 50% des Québécois croient qu'on peut renouveler le fédéralisme. Peut-être serait-il préférable d'essayer de les convaincre que leur croyance est fausse.
    Merci M. Rolland de votre contribution au débat. Parlant de Claude Castonguay, il est bon de rappeler que pendant la dernière campagne électorale, il est entré de plein pied dans les stratégies libérales en publiant dans La Presse un article, je vous le donne en mille, sur la monnaie québécoise...
    Robert Barberis-Gervais, 7 juin 2016