Québec — Sans idée et réduit au salissage, le Parti québécois fait preuve d'une «profonde médiocrité», estime Gaétan Barrette.

Le bouillant ministre de la Santé s'est insurgé, vendredi, contre les propos tenus la veille par des élus péquistes à l'endroit du premier ministre Philippe Couillard, qu'ils accusent de se traîner les pieds dans le dossier de la laïcité.

Le chef intérimaire du PQ, Stéphane Bédard, a reproché au premier ministre d'être «très imprégné» des valeurs de l'Arabie saoudite où il a oeuvré comme médecin entre 1992 et 1996 et où il a cofondé un département de neurochirurgie. Le député de Chicoutimi a demandé

à M. Couillard de ne pas «importer» au Québec certaines valeurs de cette théocratie critiquée pour ses violations des droits de la personne.

En soirée, jeudi, M. Bédard a tenté de se justifier par communiqué, affirmant qu'il n'avait jamais «voulu laisser entendre que le premier ministre désire implanter au Québec différentes pratiques qui bafouent les droits humains».

Reste que le chef péquiste n'a pas été le seul de son camp à soulever des questions sur le passé saoudien du premier ministre.

Bernard Drainville s'est notamment demandé si M. Couillard avait «des affaires de pas réglées» avec l'Arabie saoudite. Alexandre Cloutier a aussi mis son grain de sel, suggérant que le long séjour de M. Couillard dans la péninsule arabique l'avait peut-être habitué à supporter des situations «tout à fait déplorables».

En point de presse en marge d'une commission parlementaire, le ministre Barrette a soutenu que ces propos témoignaient de l'indigence du PQ sur le plan des idées.

Selon lui, le PQ «fait tout» pour diviser la population et espérer se glisser jusqu'au pouvoir. La technique «de diviser pour régner en salissant» a été court-circuitée aux élections générales du mois d'avril 2014 et le sera de nouveau, a-t-il prédit.

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