Toujours défendue par le gouvernement Couillard, la sous-ministre adjointe au ministère des Transports visée par des allégations d’intimidation et une enquête de l’UPAC devrait être relevée temporairement de ses fonctions, estiment le PQ et la CAQ.
«L'absence de réflexe éthique des membres de ce gouvernement est patente [...]. La règle, c'est que, lorsque quelqu'un est sous enquête policière criminelle, la présomption d'innocence s'applique, mais on suspend la personne pendant le temps de l'enquête», a déploré le chef du PQ Jean-François Lisée jeudi.
Le caquiste Benoît Charette est du même avis. «Ce sont des allégations qui sont sérieuses. Je ne voudrais pas qu’elle soit sanctionnée, mais on peut penser à une suspension avec traitement le temps que l’affaire se règle», a-t-il affirmé.
Questionné à ce sujet en chambre par M. Lisée, dont la mère et la sœur étaient dans les tribunes comme spectatrices, M. Couillard a répliqué. «Je ne sais pas si sa famille est fière de lui, mais on pourra leur demander ou il pourra leur demander après», a-t-il lancé, irrité que le chef péquiste fasse un lien entre cette affaire et le retrait de deux députés libéraux, Gerry Sklavounos et Pierre Paradis, du caucus du PLQ.
«Depuis notre arrivée en fonction le gouvernement n'a fait aucun manquement éthique, les réactions ont été rapides», a-t-il affirmé. Il dit vouloir attendre la conclusion d’une enquête avant d’agir.
Danièle Cantin est sous-ministre adjointe à la direction générale de la surveillance des marchés et de l'administration. En juin 2016, elle avait été directement visée par le témoignage-choc de Louise Boily en commission parlementaire.
L’ex-directrice de l’audit interne et de l’évaluation des programmes y révélait sous serment avoir été victime d’«intimidation» de la part de la sous-ministre Cantin dans le cadre d’une chasse aux sources de documents coulés à la commission Charbonneau. Ce témoignage a été nié en bloc mercredi par Mme Cantin, qui a été rencontrée par l’UPAC.
Mme Cantin est toujours dans l’organigramme du MTQ, ce qui a été critiqué par le député libéral Guy Ouellette, mais défendu par le ministre des Transports Laurent Lessard.
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