Il semble que la télévision ici au Québec et ailleurs au Canada nous rassure régulièrement sur la reprise économique éventuelle, nous invitant à investir de nouveau dans une économie sur le point de reprendre du poil de la bête ou qui serait même déjà de nouveau sur les rails. Pourtant, si on y regarde de plus près, les grandes banques à travers le monde craignent un effondrement possible total de l’économie mondiale.
La Société générale de France a publié un rapport en novembre dernier dans lequel l’institution financière suggère à ses clients comment se préparer à un éventuel effondrement de l’économie mondiale. La SGF a intitulé cette possibilité «le pire scénario de la dette», et précise qu’il ne s’agit que d’une «exploration des dangers possibles» et non une prédiction officielle sur l’avenir de l’économie mondiale. Cependant, à la lecture du rapport et de certains articles parus, les faits ne mentent pas : la dette des pays développés grimpent en flèche, en particulier celle des États-Unis.
Le Figaro y consacrait un article le 20 novembre dernier : «Le pire pourrait être devant nous. C'est une des hypothèses qui ressortent d'un rapport de la Société Générale, intitulé « le pire scénario de la dette», selon lequel les récents plans de sauvetage mis en place par les gouvernements mondiaux ont simplement transféré des passifs du secteur privé au secteur public, créant une nouvelle série de problèmes.» Ce qui contredit le message qui est matraqué continuellement à la télévision comme quoi la reprise économique est à nos portes.
On peut lire plus loin dans l’article : «Parmi les pires scénarios envisagés, le rapport évoque une nouvelle chute des marchés, une inflation galopante ainsi qu'une forte chute du dollar. Or quand la crise bat son plein, tout le monde se retourne vers la valeur refuge par excellence, l'or. Dans ce contexte, le prix du métal jaune atteindrait des sommets jamais vus. En plus du métal jaune, le rapport table qu'une autre valeur refuge devrait tirer son épingle du jeu, les denrées alimentaires. A contrario, la banque conseille de se désengager du dollar et des valeurs cycliques, telles que les technologiques ou celles liées au secteur de l'automobile.» En somme, dans une économie de bulles financières qui éclatent de partout (donc en dépression), les seules choses qui auront encore de la valeur seront la bouffe et l’or! Il ne faut pas oublier l’eau tout de même qui deviendra sans aucun doute une ressource convoitée.
Le prix de l’or est en hausse depuis un an et a atteint 1200$ l’once il y a quelques jours. Voici ce qu’on pouvait lire sur cyberpresse à propos de l’or : «En toile de fond, l'or est favorisé par la dépréciation du dollar, qui le rend moins cher pour les investisseurs munis d'autres devises, et encourage les épargnants détenant des billets verts à diversifier leurs portefeuilles.» L’or bénéficie toujours directement de la dépréciation du dollar et de l’inflation.
Le dollar américain souffre de faiblesses face à d’autres devises et certains pays proposent maintenant d’adopter autre chose que la présente devise américaine de référence, comme peut-être les Droits de Tirage Spéciaux du FMI. On pouvait lire sur cyberpresse que «dès le mois le mois de mars la Chine, puis la Russie et le Brésil, ont lancé l'idée qu'il fallait inventer une nouvelle monnaie de réserve internationale, basée sur les DTS (Droits de tirage spéciaux), devise artificielle utilisée par le Fonds monétaire international et reposant sur un panier de monnaies (dollar, euro, yen, livre).» On sait aussi que certains pays n’ont pas attendu le rapport alarmant de la SGF pour agir et ont pris les devants comme la Chine, encore selon l’article de cyberpresse : «En outre la Chine, premier pays à acheter des obligations du FMI au début du mois, à hauteur de 50 milliards de dollars, a pris la décision inhabituelle de les acheter en yuans plutôt qu'en dollars.» Certains savent ce qui va se passer et semble se préparer pour le mauvais temps.
En conclusion, la dette des pays «développés» qui galope vers des sommets inégalés (surtout aux États-Unis) et un dollar américain qui n’inspire plus confiance seront les responsables d’une «possible» catastrophe économique. Si tel était le cas, le prix des lingots d’or et des grains de riz grimpera vers des hauteurs favorables à l’investissement financier.
D’un autre côté, si le prix de la nourriture augmente encore davantage et que si le dollar ne vaut plus rien d’ici bientôt, bref s’il y a une hyperinflation, cela veut dire que ce sera bien plus difficile pour beaucoup de familles et d’individus à boucler les fins de mois. Une dépression telle que l’annonce «le pire scénario de la dette» de la SGF entrainerait un appauvrissement destructeur pour presque toutes les classes sociales. Seuls les très riches bien positionnés s’en tireront indemnes et il est même à croire, sans se tromper, qu’ils en profiteront pour consolider leur emprise déjà solide sur la vie du commun des mortels.
Préparez-vous, le pire est à venir.
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La Société Générale tire
la sonnette d'alarme
lefigaro.fr 20/11/2009
Dans un rapport adressé à ses clients, la banque française les appelle à dessiner une stratégie d'investissements de défense afin de se préparer à l'explosion éventuelle de nouvelles bulles financières.
Le pire pourrait être devant nous. C'est une des hypothèses qui ressortent d'un rapport de la Société Générale, intitulé « le pire scénario de la dette», selon lequel les récents plans de sauvetage mis en place par les gouvernements mondiaux ont simplement transféré des passifs du secteur privé au secteur public, créant une nouvelle série de problèmes. Premier d'entre eux, le déficit. «Le niveau de la dette paraît tout à fait insoutenable à long terme. Nous avons pratiquement atteint un point de non retour en ce qui concerne la dette publique», précise le rapport de 68 pages.
L'endettement global est beaucoup trop élevé dans la plupart des économies des pays développés, par rapport à leur PIB. Aux Etats-Unis et dans l'UE, la dette publique représentera ainsi 125% du PIB dans deux ans. Au Royaume-Uni, elle s'élèvera à 105% et au Japon, à 270%. Le problème de la dette sous-jacente est plus important qu'il n'était après la seconde Guerre Mondiale, alors que les taux nominaux étaient similaires. Sauf que cette fois-ci, les gouvernements seront pris à la gorge, le vieillissement de la population rendant plus difficile qu'auparavant l'effacement de cette dette avec la croissance. Les pays émergents ne seraient pas non plus épargnés, même si leur marge de maneouvre sera plus importante qu'au sein des grandes économies occidentales.
Parmi les pires scénarios envisagés, le rapport évoque une nouvelle chute des marchés, une inflation galopante ainsi qu'une forte chute du dollar. Or quand la crise bat son plein, tout le monde se retourne vers la valeur refuge par excellence, l'or. Dans ce contexte, le prix du métal jaune atteindrait des sommets jamais vus. En plus du métal jaune, le rapport table qu'une autre valeur refuge devrait tirer son épingle du jeu, les denrées alimentaires. A contrario, la banque conseille de se désengager du dollar et des valeurs cycliques, telles que les technologiques ou celles liées au secteur de l'automobile.
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2 commentaires
Isabelle Poulin Répondre
20 janvier 2010Ce système économique sera amené dans ses derniers retranchements. L'espoir se trouve dans la souveraineté des états, des individus ainsi que dans les nouvelles technologies à énergies libres. Il ne faut pas trop s'identifier à ce système économique et s'exercer à penser en terme de bénéfices communautaires. Essayons de nous immaginer, quelques instants une planète sans argent, et nous nous pourrons élaborer ensuite plus de modèles innovateurs.
Archives de Vigile Répondre
12 décembre 2009Cela m'a tout l'air d'être une manipulation boursière dont les Rothschilds ont le secret.
Un rapport de prévisions économiques est "coulé".
Une panique sur le marché s'ensuit.
La famille Rothschild a beaucoup d'or à écouler. Elle bénéficie du prix dépassant 1200$/oz pour écouler ses stocks graduellement, de manière à maintenir un seuil de résistance, tout en rachetant les actions boursières dévaluées. Puis quand les indicateurs économiques optimistes sont publiés, il y a reversement de tendance. Le prix de l'or tombe et la Bourse grimpe. Alors la Famille revend leurs actions de la Bourse graduellement pour refaire leurs stocks d'or au prix dévalué actuel en évitant de pousser le prix de l'or à la hausse.