À peine 24 heures après avoir lancé son « Nord pour tous », le gouvernement Marois a modifié le site Web vantant son plan, a appris Le Devoir. Certains éléments portant sur la protection de l’environnement ont tout simplement été supprimés.
Mardi, le Parti québécois s’est engagé à « compléter le réseau d’aires protégées afin de constituer d’ici à 2020 un réseau d’aires protégées représentant au moins 20 % de la superficie couverte par le développement nordique ». Cet aspect avait disparu du site du gouvernement mercredi après-midi.
Or, Québec comptait justement sur cette protection accrue du Nord pour atteindre les objectifs de la Conférence des Nations unies sur la diversité biologique, soit consacrer 17 % de son territoire à des fins de conservation d’ici 2020. On compte maintenant consacrer 12 % du Québec à la création d’aires protégées en 2015. D’ici là, il est question de « définir de nouvelles orientations en matière de conservation et de mise en valeur de la biodiversité à l’échelle de tout le territoire du Québec, notamment du territoire nordique ».
Les péquistes ont par ailleurs effacé la date butoir de 2035 pour l’atteinte de la protection de 50 % du territoire nordique. Plus aucune date n’est fixée et on a rayé l’engagement à adopter une loi pour atteindre cet objectif. On a aussi coupé le bout de phrase précisant que, sur ces 50 %, on pourrait permettre « divers types de développement qui ne font pas appel à des activités industrielles ».
Enfin, sur le site « Le Nord pour tous », on pouvait lire mardi que Québec comptait « consacrer 12 % de la superficie de la forêt boréale continue, d’ici à 2020, aux fins de création d’aires protégées ». Cet aspect a disparu de la refonte de la page vantant la volonté du gouvernement péquiste d’assurer « la protection de l’environnement » sur un territoire de 1,2 million de kilomètres carrés.
Le ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, Yves-François Blanchet, était absent lors du lancement de la nouvelle mouture du Plan Nord, imaginé à l’origine par les libéraux. Mais en entrevue au Devoir mardi, il a dit n’avoir « jamais même pris en considération » la cible de 20 % d’aires protégées. « Je ne me sens pas lié par les engagements du Parti libéral. » Sur le site du Nord pour tous, cette cible était alors indiquée clairement.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé