Le no 2 de l’UPAC moussait Newtech auprès de ses collègues

9c02ebb215178d94ccb19398590b243e

Ça sent la fin pour le No 2 de l'UPAC

Deux ex-policiers de la Sûreté du Québec se rappellent que l’actuel numéro 2 de l’UPAC, Marcel Forget, déployait beaucoup d’efforts pour promouvoir Newtech, une entreprise qui a ensuite sombré dans la controverse.


Ces déclarations viennent corroborer celle de l’ex-directeur général de la SQ Mario Laprise, rapportée dans notre édition de jeudi.


M. Laprise a affirmé avoir acheté des actions de Newtech à la suggestion de M. Forget, aujourd’hui commissaire associé aux vérifications de l’Unité permanente anticorruption (UPAC). À ce titre, M. Forget, un ancien de la SQ, est chargé de vérifier l’intégrité des entreprises qui veulent répondre aux appels d’offres publics.


En entrevue mercredi, M. Forget a soutenu qu’il n’est « pas quelqu’un qui peut faire des suggestions » d’investissement.


Nouveaux témoignages


Un ex-collègue policier de M. Forget, qui a réclamé l’anonymat, a affirmé à notre Bureau d’enquête qu’il s’était fait offrir d’investir dans Newtech, qui voulait fabriquer un frein intégral, un projet qui n’a pas abouti.


« Il disait à ses collègues de travail qu’il y avait des actions à vendre et que c’était un produit révolutionnaire qui ferait un boom au niveau des actions », a-t-il raconté en situant les événements entre 2004 et 2007.


Tout comme l’a dit M. Laprise, cette source a indiqué que « plusieurs collègues » ont, tout comme M. Forget, acheté des actions de Newtech, un projet qui s’est soldé par des pertes pour plusieurs petits investisseurs.


Cet ex-policier a toutefois décliné l’offre de M. Forget. « Je n’ai pas acheté d’actions. »


Cette source raconte n’avoir jamais vu M. Forget vendre des actions, mais il a soutenu que « les investissements se faisaient par l’entremise de Marcel ».


« Visionnaire »


Un deuxième ex-policier, qui n’a pas voulu être identifié, a confié que M. Forget présentait Newtech à ses collègues comme un investissement « alléchant ».


Selon cette source, qui a fait un achat de moins de 5000 $ de titres de l’entreprise, M. Forget a présenté l’homme d’affaires Marcel Pontbriand à ses collègues. M. Pontbriand a ensuite été condamné à 140 000 $ d’amende relativement à la vente d’actions de Newtech.


« Il nous remplissait que c’était la compagnie de l’avenir et que Pontbriand était un visionnaire », a indiqué cet ex-policier qui dit avoir perdu son investissement.


Pourtant, questionné sur M. Pontbriand par le Bureau d’enquête mercredi, M. Forget a affirmé : « Je ne connais pas cet individu, mais je sais qu’il a fait énormément de problèmes à énormément de personnes. »