Depuis quelque temps, les leaders indépendantistes multiplient les allusions à ce qu'ils appellent «l'autre nation». Suivant leurs dires, les Québécois seraient sous la coupe d'une nation étrangère dont les intérêts sont systématiquement différents des nôtres.
La tactique est habile. Il s'agit de décrire le Canada et le gouvernement fédéral comme quelque chose d'extérieur et d'hostile au Québec. Les interventions, la présence même du gouvernement du Canada au Québec seraient par conséquent non seulement néfastes, mais illégitimes. Le jour où une majorité de Québécois en seront convaincus - la répétition est redoutablement efficace -, l'indépendance sera à portée de référendum.
C'est dans cette perspective qu'il faut situer les affirmations des indépendantistes selon lesquelles Ottawa devrait céder au gouvernement du Québec la propriété du parc des Champs-de-bataille (les plaines d'Abraham). Selon le député bloquiste Jean Dorion, «il est inadmissible que le fédéral possède un si grand nombre de propriétés foncières dans la capitale nationale et qu'on utilise ces lieux à des fins de visibilité fédérale, notamment les plaines d'Abraham».
Il faudrait donc nettoyer le Québec de toute présence fédérale, de sorte que le gouvernement canadien soit le moins «visible» possible. Pourtant, qui a eu à se plaindre de la gestion du parc des plaines d'Abraham par le fédéral au cours des années?
Un petit rappel historique n'est sans doute pas inutile. Ce splendide parc urbain a été créé il y a un siècle à l'insistance du gouverneur général lord Grey (eh! oui, un Anglais). Son initiative fut combattue par les nationalistes du temps, qui protestaient contre cette... commémoration de la victoire de Wolfe! Cette fois-là, heureusement, Ottawa n'a pas reculé. Un démonstration de plus que quoi qu'en disent les indépendantistes, le gouvernement du Canada peut bien faire les choses au Québec.
La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a elle aussi eu recours à l'idée trompeuse de l'«autre nation» alors qu'elle dénonçait le projet de reconstitution de la bataille des plaines d'Abraham: «Nous refusons qu'une autre nation vienne ici, au coeur même de notre capitale nationale, nous dire quel sens donner à cet événement et de quelle manière le commémorer.» Or, dans ce cas-là, qui est cette «autre nation» qui a envahi Québec pour imposer sa manière de voir? La Commission des champs de bataille nationaux a ses bureaux à Québec, son président et ses employés sont des Québécois. En viendra-t-on à considérer comme étranger tout Québécois travaillant pour le gouvernement fédéral?
N'en déplaise aux indépendantistes, le Canada demeure le pays des Québécois et le gouvernement du Canada est leur gouvernement autant que celui des autres Canadiens. La présence du gouvernement fédéral au Québec est non seulement légitime, plus souvent qu'autrement elle est bénéfique.
Le nettoyage politique
Pourquoi alors 50 députés bloquistes sur 75 au Québec ? Pratte oblitère le conflit originel Canada Québec, confirmé et aggravé à chaque génération.
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
Cliquer ici pour plus d'information
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé