Le chef libéral Philippe Couillard soutient que le gouvernement Marois est incompétent dans le domaine économique et que le Québec ne peut se payer le luxe de réélire le PQ. Seuls les libéraux s'y connaissent en matière d'économie, prétend M. Couillard.
De telles affirmations provenant d'un ancien ministre du gouvernement Charest laissent pantois. M. Couillard a-t-il déjà oublié les décisions politiques ruineuses de ces dix années de gestion libérale de l'économie?
C'est notamment au cours de cette période que la Caisse de dépôt a enregistré les pertes les plus importantes de son histoire. Un trou de $40 milliards en un an, en bonne partie parce que Jean Charest a modifié la loi afin de permettre à la Caisse de spéculer avec nos fonds de pension.
Mais ce qui a coûté encore plus cher aux Québécois pendant cette décennie c'est la corruption érigée en système dans les services gouvernementaux et l'industrie de la construction. Entre 20 et 30% de plus chaque fois que les villes et le gouvernement entreprenaient des grands chantiers.
C'est ainsi que la construction du Centre hospitalier universitaire de l'Université McGill (CUSM) est devenue un gouffre sans fond sous la gestion d'Arthur Porter, un ami de M. Couillard. La police a déjà porté de nombreuses accusations dans cette affaire et l'enquête se poursuit.
Le dossier trouble et le renvoi de Christian Paire au CHUM ne laisse
rien présager de bon. Cet hôpital qui devait être construit à Rosemont, puis à Outremont et finalement rue Saint-Denis, était l'un des projets sous la férule de Philippe Couillard. Résultat, les coûts ont explosé, le CHUM est plus petit que le CUSM et les travaux sont en retard de six ou sept ans.
Pendant la coûteuse décennie Charest, les libéraux n'ont même pas été capables de terminer les voies d'accès à l'aéroport international de Montréal, de se brancher sur la reconstruction de l'échangeur Turcot ou l'avenir de la rue Notre-Dame.
Que dire de l'îlot Voyageur, un squelette de béton qui nous a coûté les yeux de la tête ou encore, du train de l'Est et des nouveaux wagons de métro que les Montréalais attendent depuis aussi longtemps l'un que l'autre.
Le gouvernement Charest a cependant aidé les entrepreneurs qui souhaitaient se lancer en affaires, parlez-en aux amis de l'ancien ministre de la famille M. Tomassi.
C'est sans doute l'une de combines qui a le plus contribué à illustrer le fait que le PLQ était devenu une «association de malfaiteurs».