Le monde est fou. On s’en va où ?

Tribune libre

Le monde est fou on s’en va où ?
J’ai très mal dormi.
J’ai le cœur triste et j'ai mal.
J’ai le cœur triste, car un homme innocent a été tué probablement pour des raisons «politiques».
J’écoute la radio, la télé, je lis les journaux, je vais sur Facebook, je consulte les twits (gazouillis), et je constate que l’on traite cette nouvelle comme étant une… nouvelle.
Sans plus !
Même qu’à la radio, un sage commentateur a employé le terme : un incident.
Un incident ?
Allez dire cela à sa famille, à ses amis, venez me dire que c’est un « incident ».
Ce n’est pas un banal incident !
Un homme est mort.
Ce technicien est mort, car il se trouvait au mauvais endroit à un mauvais moment.
Après tout, il ne faisait que son travail…
Et là, un « fou » est arrivé et il a tiré avec une arme à épaule (vive l’abolition du registre des armes d’épaule).
Donc… un fou est arrivé en trombe pour tuer la première ministre.
Une dangereuse séparatisse ?
Une femme ?
Une politicienne déterminée qui veut construire un nouveau pays à l’image de sa langue et de sa culture ?
Bien sûr, il ne s’agit que d’un acte isolé porté par un homme souffrant de maladie mentale.
Oui, oui, il s’agit simplement d’un fou furieux, un désaxé.
Bien sûr, son geste insensé et ses paroles haineuses ne reflètent pas la pensée du bon peuple, même s'il y a autant d’extrémistes de la pensée chez les anglos que chez les francos.
Et puis, l’indifférence devant la violence verbale, l’intimidation provenant de la rue et de certains élus, les gestes violents au quotidien qu’on ne voit même plus, les jeux vidéo plus que violents auxquels s’adonnent nos enfants, ces jeux qui sur écran sont plus réels que la vie réelle avec en prime le droit de racheter une ou plusieurs vies… c’est normal.
Hier un homme est mort. Il ne jouait pas et il n’aurait pu racheter du temps, même s’il avait pu accumuler beaucoup de points de mérite au cours de sa trop courte vie.
Et puis, ce mépris du bon peuple porté envers les polis ti-chiens (désolé, car c’est ainsi qu’à plusieurs reprises j’ai désigné mes propres adversaires politiques), contamine les esprits…
Tout cela fait que ce qui s’est passé hier soir, une tentative de meurtre vis-à-vis la première ministre, ne devient qu’un vulgaire incident.
Sommes-nous rendus à un point où un vote vaut plus qu’une vie ?
Qu’une idéologie vaut plus qu’une vie ?
Oui, aujourd’hui j’ai le cœur triste, car une autre injustice vient de se produire.
Si seulement je pouvais me rappeler cela lorsque j’aurai envie de « planter » celui qui ne pense pas comme moi !
Serge Longval, Longueuil


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7 commentaires

  • Serge Charbonneau Répondre

    7 septembre 2012

    Vous avez bien raison, M. Déry.
    On devrait même élever un monument à M. Denis Blanchette.
    Denis Blanchette a évité un massacre.
    Denis Blanchette a affronté non seulement un tueur, mais un terroriste anti-québécois.
    Un monument devrait lui être élevé.
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    6 septembre 2012

    Ce qui est arrivé la soirée des élections est extrêmement déplorable et d'une tristesse incomparable. Cependant, le monde n'est aussi fou qu'on peut le prétendre. En fait, en faisant un simple recul historiographique, il est facile de constater que durant l'Antiquité et le Moyen Âge, les barbaries, les massacres, les meurtres et les guerres étaient choses du quotidien. En fait, le monde était beaucoup plus fou alors qu'il ne l'est aujourd'hui. Étant un bachelier en Histoire, je côtoie la violence littéraire à chaque jour lors de mes études. Ceux qui ont vécu lors de ces deux périodes historiques mentionnées ci-haut devaient eux, et avec raison, se demander où s'en allaient-ils? On pourrait aujourd'hui leur réponde: vers un monde meilleur, énormément plus démocratique et avec 80% moins de violence. Ce qui rend des gestes comme ceux de la tuerie devant le Métropolis si frappant, est que nous ne sommes simplement pas conditionné à ce genres d'évènements. Les gens l'étaient à l'époque et le sont encore malheureusement de nos jours dans certaines parties du globe. Tout est une question de contexte historique par le biais de l'état politico-culturel des nations.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 septembre 2012

    Denis Blanchet placé au mauvais endroit et au mauvais moment ?
    Moi, j'écrirais plutôt que le bon Dieu l'a bien placé, sachant sa capacité de bien réagir et de se sacrifier.
    Il a pu éviter un massacre qui aurait pu chiffrer dans les centaines.
    Il faut l'honorer et ne pas le traiter en simple victime.
    Et penser à sa fillette orpheline. J'espère que le PQ puisse mettre sur pied un fonds d'aide pour qu'elle puisse avoir une bonne éducation et bien partir dans sa vie.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 septembre 2012

    L'idéologie tue. Tout idéologies. Je ne les nomme pas. Elles sont légions. Le réalisme,seul, l'authentique réalisme philosophique peut sauver l'humanité.
    Le XXe siècle est la preuve vivante que l'idéologie tue. Staline: 30 millions de morts pour un empire. Lénine, un peu moins. Les camps de concentrations. Deux guerres mondiales. Des génocides en quantité. 40,000 enfants qui meurent de faim chaque jour. Les maladies orchestrées par de grands empires qui vendent des pillules. La pollution qui tue chaque jour. La cigarette. Les aliments modifiés. Le sucre.Etc...
    Nos aassasins sont à nos côtés. On les accepte, bien silencieux...Et on continue de les entretenir.
    NT

  • Serge Charbonneau Répondre

    6 septembre 2012

    « Sommes-nous rendus à un point où une idéologie vaut plus qu’une vie ? »
    OUI
    Une idéologie vaut plus que plusieurs vies:
    http://www.vigile.net/C-est-pour-quand-la-guerre
    30 000 à 100 000 morts juste en Libye.
    On voudrait en faire autant en Syrie.
    On dit un million en Irak.
    On dit des centaines de milliers en Afghanistan.
    Combien les hélicoptères français ont tué de gens en Côte-d'Ivoire ?
    http://www.youtube.com/watch?v=FD1OUGk7LHQ
    Et on joue à juger Laurent Gbagbo.
    L'idéologie vaut nettement plus que les vies et la justice est une odieuse parodie.
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Serge Charbonneau Répondre

    6 septembre 2012

    « il a tiré avec une arme à épaule... »
    Il a tiré avec un AK-47, un fusil de guerre !
    Pas une vulgaire arme d'épaule.
    Un fusil de guerre.
    Que faisait cet individu avec un fusil de guerre ?
    Et pire, cette arme était «enregistrée» !
    On permet aux gens des armes de chasse à l'homme !
    Incroyable tout de même !
    Par chance, par une terrible chance, sa mitraillette s'est enrayée, elle a fucké.
    Imaginez si tel n'avait pas été le cas !
    Imaginez le nombre de morts !
    Une vraie épuration de "souverainistes" !
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Serge Charbonneau Répondre

    6 septembre 2012

    « Même qu’à la radio, un sage commentateur a employé le terme : un incident. »
    Oui, moi aussi j'ai remarqué.
    J'ai vraiment remarqué solidement.
    Un "incident" figurez-vous !
    Que dirait cet animateur si un tel "incident" arrivait à son frère, à sa conjointe, ou à son enfant ?
    Parlerait-il d'incident ?
    Serge Charbonneau
    Québec