Le militant nationaliste Gilles Rhéaume n'est plus

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Un grand patriote disparaît





LONGUEUIL | Gilles Rhéaume, figure marquante du mouvement indépendantiste québécois, est décédé dimanche, à l'Hôpital Pierre-Boucher de Longueuil, a annoncé la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. Il avait 63 ans.


Né en 1951, professeur de philosophie, Gilles Rhéaume a dirigé la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal de 1981 à 1985 et il était un fervent défenseur de l’unilinguisme français au Québec.


Ardemment opposé au rapatriement de la constitution, il s’est fait connaître pour ses virulentes sorties publiques au début des années 1980. Il a fondé la Ligue contre la francophobie canadienne, en 2004, dont il était également le porte-parole.


«Le Québec perd aujourd'hui l'un de ses plus grands défenseurs, a indiqué Maxime Laporte, président général de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. Un être inspirant, un être passionné, un être profondément libre.»


«Sa verve, sa maîtrise de la langue française, sa connaissance encyclopédique du monde et particulièrement de notre histoire nationale, son combat courageux pour l'indépendance et la république, ont fait de lui un patriote au sens véritable du terme», a ajouté M. Laporte.


En entrevue à LCN, dimanche matin, l’ancien premier ministre du Québec Bernard Landry a lui aussi tenu à rappeler la culture étendue de M. Rhéaume, le décrivant comme un humaniste et un homme «d’une grande honnêteté qui le poussait à avoir quelquefois un langage un peu carré».





«C’était un frère d’âme démocratique, a précisé M. Landry. On a fait le même combat, le combat de notre vie pour notre indépendance nationale.»


«Il se portait à la défense ardente de la langue française, au Québec, mais aussi à l’international», a ajouté l’ancien premier ministre.


Un demi-siècle d’engagement


Le chef du Parti québécois, Stéphane Bédard, a tenu à rendre hommage au défunt et à transmettre ses condoléances aux proches du défunt, dimanche.


«Peu de gens peuvent prétendre cumuler un demi-siècle d'engagement pour une cause. Il faut, pour cela, être doté d'une formidable détermination et de convictions profondes, ce qu'il possédait, sans l'ombre d'un doute. Le nom de Gilles Rhéaume est à jamais associé à notre quête commune, entre autres parce qu'il avait foi en la capacité des Québécois à prendre leur destinée en main», a-t-il dit dans un communiqué.





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