Depuis plus d’un mois que j’écris sur la tribune libre de Vigile et que je lis les articles qui y paraissent et je suis heureux de constater, entre autres, l’intérêt de la génération montante pour la cause souverainiste, que ce soit chez les IPSO ou auprès du PI. De plus, j’ai été à même de constater à travers ces articles à quel point les modes d’expression des jeunes ont changé par rapport à la vieille garde, à savoir l’électronique, les pétitions, les manifestations populaires, les tribunes libres, etc…
Toutefois, en ce qui a trait au contenu, à part l’adhésion unanime à la souveraineté du Québec, les idées manquent parfois de profondeur. À cet effet, il me semble que les jeunes auraient avantage à inviter à leurs rencontres des « mentors » qui ne demandent pas mieux que de les écouter et leur faire part de leur expertise. Afin d’éviter toute équivoque sur la notion de mentorat, mes recherches m’ont conduit à cette définition :
« D’étymologie grecque, le sens du mot « mentor » pourrait se résumer comme suit : un guide en qui on peut avoir confiance. »
Curieusement, si je pousse plus loin mes recherches, les seules références concernant le mentorat en politique semblent intéresser les femmes :
« Le mentorat est reconnu en éducation, dans le domaine du sport, dans le milieu des affaires et dans plusieurs autres secteurs où l’on se soucie de former une relève. Et en politique? Dans les partis, l’accompagnement personnalisé de la recrue par le politicien expérimenté se concentre souvent en période électorale. Mais les femmes intéressées à s’engager en politique souhaitent, comme de plus en plus en plus d’hommes d’ailleurs, autre chose. Elles réclament une relation mentorale qui, au-delà du coaching axé sur des stratégies gagnantes à court terme, touche le savoir-vivre et le savoir-être en politique. »
Dans cette ligne de pensée, il m’apparaîtrait téméraire de rejeter du revers de la main les hommes et les femmes qui ont contribué à semer le germe de la souveraineté au Québec! Dans le prolongement d’un de mes articles publié sur la tribune libre de Vigile en date du 10 février et intitulé [« Les jeunes Québécois et l’actualisation du projet de pays : Une belle initiative! »->34961], j’apportais deux pistes de solutions qui pourraient contribuer à enrichir les arguments des jeunes en faveur de l’actualisation de notre projet de pays :- Donner à nos jeunes le goût de connaître leur histoire, leur langue et leur culture.
- Inviter tous les jeunes aux rassemblements populaires.
Dans le but de donner plus de poids et de crédibilité à l’argumentaire de ces jeunes engagés autour de notre projet de pays, je suggère une troisième piste de solution :
- Inviter les pionniers aux rassemblements populaires.
Comme dirait un vieux proverbe : « Dans le choc des idées, jaillit la lumière! »
Henri Marineau
Québec
Les jeunes Québécois et l'actualisation du projet de pays (suite)
Le mentorat en politique! Pourquoi pas?
Ériger le pont inter-générationnel
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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1 commentaire
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
13 février 2011M. Marineau,
Vous avez raison : du choc des idées jaillit la lumière. Abstenons-nous de la traduction latine, nous perdrions notre auditoire cible :-). Comme nous publions simultanément notre suite à « Les jeunes Québécois et l’actualisation du projet de pays », aussi bien échanger dès le début nos premières impressions.
Vous attirez l’attention sur l’implication des femmes. Et c’est capital. Au colloque dont M. Therrien nous a livré les vidéos sur nos dernières publications, il y avait 3 femmes sur 5 conférenciers. Et elles étaient des plus articulées ! De plus, l’orateur centré sur la question d’identité a insisté sur le fait que ce sujet attire en priorité les femmes, du fait de leur récent gain en pouvoirs. Seront-elles pour autant davantage sensibles aux avis de leurs prédécesseurs ? Dès lors qu’elles sont politisées depuis très jeunes, elles possèdent bien l’histoire du mouvement indépendantiste. Nos hauts faits d’armes et nos bas, elles les connaissent. Si elles s’impliquent, c’est pour faire mieux… Mais si elles nous invitent, elles seront certainement polies. Et chez les IPSO, elles ne sont pas privées de mentors… Mais là, je parle en leur nom : attendons plutôt leurs messages.
Quant à : « Donner à nos jeunes le goût de connaître leur histoire, leur langue et leur culture. » Vous l’avez dit, et Joëlle Quérin le dit aussi, l’école actuellement dénationalise les jeunes, en les privant de ces valeurs essentielles. Elle peut même ainsi les dévoyer du projet. Il importe bien sûr de combler cette lacune (en expulsant l’actuel gouvernement).
C’est peut-être ici que les jeunes non étudiants auront une longueur d’avance. À se frotter quotidiennement à la dure réalité, ils seront allés chercher l’information sur le déclin de leur culture et auront cherché des solutions. Je connecte donc avec mon propre topo sur le pas que les « boomers » devront faire pour rejoindre les jeunes générations : un Québec vert ! L’actualité déborde de griefs à notre actuel mode de vie. Les jeunes nous reprochent les blessures à la planète. Elle survivra toujours, mais l’humanité agonise. Nous avons raté la planification pour l’alimentation humaine : nous nous intoxiquons par la surconsommation. Là-dessus, nos enfants nous précèdent et ils précèdent le reste du Canada. Dans ce pays, les Québécois, sommes minoritaires à vouloir cesser de polluer et c’est pourquoi ils proposent une nouvelle avenue d’indépendance : la république verte du Québec. À nous de garder les oreilles ouvertes.