Alléguant sa fierté d’avoir dans ses rangs «des défenseurs de la justice sociale», le chef du Parti libéral du Canada et possible futur premier ministre du Canada, l’ex-banquier Mark Carney a commis une gaffe lorsqu’il a renommé Nathalie Provost, survivante du féminicide de Polytechnique, «Nathalie Pronovost». Et, pour ajouter ce qu’il a qualifié de « lapsus », Carney la gaffe a ensuite affirmé, en anglais, que la candidate libérale dans Châteauguay–Les Jardins-de-Napierville, en Montérégie, était devenue une «activiste pour la justice sociale» après la «tragédie des fusillades à Concordia».
Admettons que l’erreur de Mark Carney en confondant « Provost » pour « Pronovost » soit un lapsus compte tenu de la similitude entre les deux noms de famille. En revanche, sa confusion entre les drames de Concordia et de Polytechnique, constitue une gaffe monumentale, et met nettement en lumière sa méconnaissance historique de la tuerie de Polytechnique de 1989 qui a fauché abruptement la vie de 14 jeunes femmes dont le seul motif de meurtre se résumait à leur sexe, et qui est reconnu comme le plus important féminicide de l’histoire du Québec.
De son côté, la militante pour le contrôle des armes à feu et ex-porte-parole de PolySeSouvient se désole que M. Carney ait confondu deux tragédies qui ont marqué le Québec. «Fiez-vous sur moi, il va entendre parler de Polytechnique, il va entendre parler des drames qu’il y a derrière les fusillades, des gens qui ont perdu la vie par arme à feu, plaide la candidate du parti de Mark Carney. Il va entendre parler de Dawson, de Concordia, de la mosquée, parce que ça a façonné ce qu’on est au Québec.»
La campagne électorale vient à peine de commencer que déjà le premier ministre s’empêtre dans son discours et sur la forme et sur le fond et cela, dans un français extrêmement laborieux et voire parfois incompréhensible. Sans l’ombre d’un doute, M. Carney bénéficie d’une expertise assumée en finance. Par contre, il aurait avantage à se faire briefer sur l’histoire du Québec à défaut de quoi il risque de voir s’envoler comme feuilles au vent sa crédibilité et, par ricochet, une partie des suffrages dans la belle province.
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