TRIPLE ÉVASION

Le gouvernement déclenche une enquête interne

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Une enquête, mais interne, au cas où...

Confronté à une flopée d’informations contradictoires, le gouvernement Couillard a décidé de déclencher une enquête administrative pour faire la lumière sur les deux évasions par hélicoptère survenues depuis quinze mois.
«Ça va faire, deux évasions en hélicoptère au Québec c’est deux de trop», a déclaré ce matin le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, lors d’un impromptu de presse aux côtés de la ministre de la Sécurité publique, Lise Thériault.
La mise en place de cette enquête fait suite à plusieurs informations contradictoires obtenues par le gouvernement auprès de l'appareil gouvernemental, notamment la Sûreté du Québec, le ministère de la Sécurité publique, les établissements de détention et le ministère de la Justice, depuis l’évasion de trois détenus de l’établissement de détention de Québec, samedi soir dernier.
Insatisfaction
«Le gouvernement n’est pas satisfait du flot des informations, de la coordination des informations, de l’aspect contradictoire de certaines informations qui lui ont été transmises, ça inclut le cabinet de Mme Thériault», a expliqué le premier ministre.
«Comme ministre de la Sécurité publique, si je n’ai pas l’information dans les délais et dans les temps requis, il est impossible pour moi d’exercer correctement mes fonctions», a indiqué pour sa part Mme Thériault.
Les conclusions de cette enquête seront rendues publiques, a précisé M. Couillard.
On devrait savoir, d’ici vendredi, le nom de la personne qui sera chargée de diriger l'enquête. Les travaux de cette commission d’enquête débuteront rapidement, a souligné le premier ministre.
«La priorité au-dessus de tout, a rappelé le chef du gouvernement, c’est de capturer les individus [les trois fugitifs] avant qu’ils infligent des dommages ou des blessures ou pire encore à des citoyens.»
Réactions à la période des questions
Sans surprise, le sujet a une fois de plus monopolisé les échanges dès l’ouverture de la période des questions à l’Assemblée nationale.
À l’insécurité et la confusion, le gouvernement vient d’ajouter «une crise de confiance» envers le ministère de la Sécurité publique, croit le chef de l’opposition officielle, Stéphane Bédard.
M. Bédard a aussi accusé la ministre de se cacher «derrière l’ordonnance de non-publication» qui touche le procès Écrevisse, dans lequel les trois fugitifs sont impliqués.
Pour l’opposition officielle, l’enquête administrative ne fera que démontrer que l’abaissement de la cote de sécurité des trois détenus recherchés est responsable de leur évasion.
La députée péquiste Agnès Maltais a accusé la ministre Thériault de continuellement chercher à rejeter la faute sur les fonctionnaires et les policiers.
«Pendant ce temps, elle se lave les mains, [...] elle a cafouillé sur toute la ligne», lui a reproché Mme Maltais.
Plus de détails à venir…


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