« La souveraineté, c'est dans l'intérêt économique de l'écrasante majorité de la population du Québec (immigrants compris). » - Jean-Jacques Nantel, ingénieur
[Le texte de Pierre Bouchard publié sur ce site et intitulé «Ils n’appuieront jamais le projet d’indépendance» (http://vigile.quebec/Ils-n-appuieront-jamais-le-projet) m'a inspiré la réponse suivante. Ce faisant, j'ai voulu apporter un éclairage sur l'habitude malsaine qui pousse les Québécois «de souche», tant fédéralistes qu'indépendantistes, à vouloir plaire à tout le monde à tout prix, avec pour conséquence néfaste et dramatique qu'ils torpillent ainsi inconsciemment les chances de survie de notre nation. Selon moi, seule une thérapie collective – doublée d'une modification radicale du message véhiculé jusqu'ici par les nationalistes – permettra de mettre définitivement le cap sur le pays du Québec et d'entraîner dans son sillage la majorité de la population québécoise, toutes origines confondues. Reste à voir si tous ensemble nous aurons la force, le courage, la lucidité et la volonté de corriger le tir avant qu'il ne soit trop tard... Bonne lecture! Vos commentaires sont les bienvenus.]
Monsieur Bouchard,
Le mal dont souffrent les Québécois «de souche» et que vous venez de décrire n'est rien d'autre qu'un mécanisme de défense, hérité de nos ancêtres, auquel la psychologue Ingeborg Bosch (auteure, notamment, de Guérir les traces du passé et Illusions) a donné le nom de «faux espoirs». (En réalité, nous utilisons tous, à divers degrés, cinq mécanismes de défense – à commencer par la peur de réussir qui nous colle également à la peau et paralyse trop souvent nos actions. Ce site vous en apprendra davantage à ce sujet: https://www.pastrealityintegration.com/fr/ik-wil-begeleiding/14-pri-therapie/zelfhulp.)
Sauf rares exceptions, depuis la Conquête, nos ancêtres d'origine française n'ont en effet eu de cesse de chercher à plaire (ou du moins à ne pas déplaire) à l'envahisseur britannique. Nous, leurs descendants, continuons de reproduire ce même pattern dans l'espoir - vain - que les «Anglais» vont un jour nous aimer et nous respecter.
Les propos récents de Philippe Couillard selon lesquels il faut laisser passer l'oléoduc Énergie Est sur notre territoire (sous prétexte que le Québec bénéficie des largesses de l'Alberta sous la forme de généreux paiements de péréquation) constituent sans doute, à notre époque, l'exemple le plus flagrant de cette forme d'à-plat-ventrisme que les francophones du Québec et du reste du Canada pratiquent depuis des siècles en pensant - à tort - qu'il s'agit là du meilleur moyen d'assurer la survie de leur nation tout en évitant la «chicane» avec leurs irascibles voisins. Non seulement une telle attitude est irresponsable et indigne de la part d'un premier ministre québécois, mais un tel discours est proprement fallacieux dans la mesure où il contribue à entretenir dans les esprits l'illusion pernicieuse selon laquelle le Québec est une province pauvre qui doit son train de vie actuel au seul fait que les autres lui font la charité*.
Ce comportement typique, qui consiste à s'effacer devant l'autre et à se renier soi-même plutôt que de se tenir debout, de s'affirmer sans crainte et de faire respecter ses droits, est profondément ancré dans nos moeurs et dans notre inconscient collectif, peu importe qu'on soit fédéraliste ou indépendantiste. Il s'agit là d'une attitude de perdants, d'éternels pleurnichards jamais satisfaits de leur sort mais trop lâches ou trop fatalistes pour retrousser leurs manches et lutter contre la morosité ambiante, contre la politique d'austérité qu'on leur impose de force comme s'il s'agissait d'un remède miracle, ou encore contre les discriminations dont ils sont depuis toujours victimes et contre le mépris dont ils font régulièrement l'objet de la part de leurs «chers compatriotes» anglophones. (Voilà qui explique en grande partie pourquoi ces derniers et les immigrants ne sont, pour la plupart, pas intéressés à s'intégrer à nous!)
Seule une thérapie collective nous permettrait de prendre conscience du fonctionnement destructeur de ce mécanisme de défense si particulier et de nous débarrasser enfin de ce travers funeste et des autres tares ancestrales qui nous empêchent encore et toujours, en tant que peuple et qu'individus, de prendre notre destin en main.
Cordialement.
* Fort heureusement, l'ingénieur Jean-Jacques Nantel a réussi à démontrer par a + b, dans sa série de clips vidéos et de capsules radiophoniques (https://plus.google.com/100610276939020398934/posts), que les fédéralistes utilisent des arguments de mendiants et qu'un Québec indépendant pourrait très vite devenir riche et prospère, notamment en imposant des droits de passage chaque fois que des poids lourds, des bateaux, des trains ou des pipelines en provenance du ROC traverseraient son territoire. Même les anglophones et les immigrants ne pourront rester indéfiniment indifférents à ce genre d'arguments. Compte tenu que les arguments identitaires ont depuis toujours prouvé leur inefficacité à convaincre une majorité de Québécois de la nécessité de se donner un pays, on s'étonne que les indépendantistes en général et les péquistes en particulier n'aient pas encore sérieusement songé à mettre enfin l'accent sur ce type d'arguments économiques dans le but de tirer le tapis sous les pieds des fédéralistes. Il serait peut-être temps de commencer tous ensemble à le crier sur tous les toits avant qu'il ne soit trop tard, ne trouvez-vous pas?
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10 commentaires
Monique Chapdelaine Répondre
24 février 2016Normand,
L'éclairage que tu apportes dans ton texte et tes commentaires est très juste. Et ce ne sont pas les exemples qui manquent. Tous les accommodements déraisonnables (comme sur la langue, la religion) en témoignent…
Quand J.J. Nantel écrit : « S’il faut lancer la pierre aux Québécois de souche dans ce domaine, c’est sur leur incapacité et leur renoncement à expliquer aux immigrants, qui vivent et couchent avec nous, que les fédéralistes les ont trompés et que ce n’est pas du tout leur intérêt de continuer à voter ¨non¨ », il renforce ce que tu avances.
L'incapacité et le renoncement à expliquer un contexte ne viennent-ils pas, entre autres, d'un manque d'affirmation ? Or, s'affirmer risque de déplaire aux autres. Comme les Québécois veulent plaire à tout le monde à tout prix, ils renoncent à expliquer le contexte qui justifie leur option indépendantiste. Pourquoi le PQ a-t-il tenté de cacher son option après le référendum de 1995 ? Pourquoi les indépendantistes ne sont-ils pas intervenus (au lendemain de ce même référendum) pour forcer les politiciens (notamment Jacques Parizeau) à continuer la bataille ? Le beau risque de René Lévesque était aussi un manque d'affirmation de l'indépendance.
« L’histoire du Québec et du Canada est en effet là pour nous rappeler que le peuple canadien-français a subi de graves traumatismes dès son « enfance » (au moment de la Conquête britannique) ». Par exemple, l'Église catholique a fait subir un lavage de cerveau au peuple québécois, en accolant pauvreté et vertu. Il n'est pas surprenant que les indépendantistes aient peu utilisé les arguments économiques pour défendre leur option. Aujourd'hui, la transformation de notre mentalité de perdants en mentalité de gagnants représente tout un défi pour les leaders indépendantistes.
Tu as tout à fait raison lorsque tu écris : « D’après mon analyse de la situation passée et actuelle, les obstacles qui empêchent encore les Québécois de se donner un pays sont essentiellement d’ordre psychologique ».
J'ai beaucoup apprécié la lecture de ton texte. Tout comme toi, je souhaite à nos leaders indépendantistes la force, le courage, la lucidité et la volonté de corriger le tir avant qu’il ne soit trop tard…
Normand Paiement Répondre
15 février 2016Monsieur Nantel,
Loin de chercher à inciter les Québécois à se complaire dans le passé ou à s'apitoyer sur leur sort, je me suis lancé le défi d’appliquer la PRI (Past reality integration), une méthode thérapeutique non conventionnelle, à l’ensemble de la société québécoise, car, selon moi, celle-ci a plus que jamais désespérément besoin de se guérir des blessures de son passé.
Ce n'est pas en feignant d’ignorer que les Québécois de souche manquent actuellement sinon de courage, du moins de vision politique, qu'on va régler le problème. (Pour rappel, ils sont moins de 20 % à avoir voté pour le Bloc québécois le 19 octobre 2015! Nous sommes désormais loin des 60 % qui ont voté OUI vingt ans plus tôt...) Les causes de nos dysfonctionnements actuels sont profondes et d'ordre historique. Il est impérieux de s'y attaquer de façon vigoureuse et systématique, comme j'ai entrepris de le faire dans un ouvrage en préparation...
Continuez, de votre côté, votre travail de conscientisation. Nos chemins finiront bien par converger...
Cordialement,
Normand Paiement
Normand Paiement Répondre
15 février 2016Monsieur Brilland,
Honnêtement, j'ignore si, pour reprendre vos propos, «le peuple Québécois a suffisamment faim de "compréhension et de paix" pour s’engager dans [le] processus thérapeutique collectif [proposé par Ingeborg Bosch]».
Je vous avouerai toutefois que l'idée d'établir un «parallèle [...] entre les blessures du passé chez un individu et celles de la société québécoise», comme vous dites, a germé dans mon esprit peu après après que j'ai eu le privilège de traduire en français Illusions et Vivre pleinement sa vie – deux des trois ouvrages de cette psychologue d'origine néerlandaise publiés à ce jour aux Éditions de l'Homme (le troisième ayant été précédemment publié sous le titre de Guérir les traces du passé).
L'histoire du Québec et du Canada est en effet là pour nous rappeler que le peuple canadien-français a subi de graves traumatismes dès son «enfance» (au moment de la Conquête britannique) et qu'il continue d'être bafoué de nos jours, y compris par ceux de ses représentants (dont les actuels premiers ministres du Québec et du Canada) qui devraient, en toute logique, être les premiers à prendre la défense de leur peuple. Preuve supplémentaire, si besoin était, que nous formons un peuple aliéné et divisé contre lui-même!
Je n'ai ni la naïveté ni la prétention de croire qu'une thérapie collective est possible ou même envisageable – il est utopique, pour ne pas dire illusoire, d'espérer que les Québécois entreprennent soudain de suivre tous ensemble la thérapie de la PRI! Mais j'ose affirmer que nos leaders souverainistes, eux, devront tôt ou tard prendre conscience de la nécessité de changer les esprits et prendre par conséquent les moyens de transformer notre mentalité de perdants en mentalité de gagnants.
Faute de quoi, si les indépendantistes ne font pas cette indispensable démarche en nombre suffisant – et quelle que soit leur ardeur à vouloir faire du Québec un pays –, nous risquons d'emprunter encore longtemps les voies tortueuses qui nous ont menés là où nous en sommes depuis une bonne quarantaine d'années.
Cordialement,
Normand Paiement
Jean-Jacques Nantel Répondre
14 février 2016Accusez les Québécois de ne pas avoir eu le courage de voter ¨oui¨ est injuste et inutilement démoralisant puisque, dans ce sens-là, le mot ¨Québécois¨ signifie ¨Québécois de souche¨. Or, les Québécois de souche n'ont pas eu peur et ont voté ¨oui¨ à 60% au référendum de 1995. Comme l'a dit de façon parfaitement véridique monsieur Parizeau au soir du référendum de 1995, ce sont les membres des groupes ethniques qui ont donné la victoire au camp fédéraliste en votant ¨non¨ à 95%.
S'il faut lancer la pierre aux Québécois de souche dans ce domaine, c'est sur leur incapacité et leur renoncement à expliquer aux immigrants, qui vivent et couchent avec nous, que les fédéralistes les ont trompés et que ce n'est pas du tout leur intérêt de continuer à voter ¨non¨. Si nous leur montrons clairement et énergiquement que c'est TOUT le Québec, immigrants compris, qui perd énormément d'argent en laissant le Canada anglais dévaliser le Québec, ils feront comme nous et voteront ¨oui¨. Car les mêmes stimuli provoquent habituellement les mêmes réactions, surtout dans le domaine économique.
Je ferai une dernière remarque importante concernant l'éternel réflexe des Québécois de souche à toujours dire ¨non¨ à tout changement proposé ou à toute nouveauté. Quand j'étais étudiant et que je vendais des encyclopédies de porte-à-porte, nous avions reçu des cours d'experts en marketing de terrain qui nous expliquaient que si on voulait vendre nos satanés bouquins, il fallait éviter comme la peste de faire dire ¨non¨ au client potentiel, même sur des sujets parfaitement futiles. Par exemple, il ne fallait jamais leur demander: ¨Avez-vous l'heure?¨ de peur que le client en question ne réponde ¨non¨. Pour vendre un produit, il fallait toujours rester positif et multiplier les ¨oui¨ de la part du client. Il fallait d'abord vendre le vendeur, puis une idée et, seulement après, le produit.
Selon ces experts, des études avaient montré que, quand un client potentiel avait dit ¨non¨ sept fois à un vendeur, les chances de ce dernier de vendre son produit, quel qu'il soit, étaient à peu près nulles! Voilà pourquoi les indépendantistes doivent arrêter de toujours s'opposer à tout pour plutôt essayer de trouver l'avantage que le Québec pourrait tirer d'une situation nouvelle. À force de dire toujours ¨non¨ sur tout, on induit la population à voter ¨non¨ lors de nos référendums.
Commençons à penser comme des gagnants et nous gagnerons! C'est ce que fait Donald Trump avec un énorme succès aux États-Unis en disant n'importe quoi...
Archives de Vigile Répondre
12 février 2016Merci monsieur Paiement,
Je savoure ce livre lié à l'approche que vous nous avez recommandée (https://books.google.ca/books?id=nVi1AAAAQBAJ&pg=PT133&lpg=PT133&dq=pri+ingeborg+bosch&source=bl&ots=zy09SmQ71o&sig=uw3cpWQXvI5_EpExwxz8eha7sDA&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwiJtLjhp_DKAhVKXh4KHT9OAzw4HhDoAQhRMAg#v=onepage&q=pri%20ingeborg%20bosch&f=true) .
Le parallèle que vous faites dans votre commentaire (11 février 17h33) entre les blessures du passé chez un individu et celles de la société québécoise me semble très juste.
Cependant, Ingeborg Bosch, l'auteur du livre Past Reality Integration (que l'on peut entendre ici: http://ici.radio-canada.ca/emissions/medium_large/2014-2015/chronique.asp?idChronique=293658 ) nous parle d'un processus thérapeutique qui requiert une forte volonté de voir clair en soi et où un effort quotidien et constant est nécessaire.
Ma question pour vous:
Est ce que vous croyez que le peuple Québécois a suffisament faim de "compréhension et de paix" pour s'engager dans ce processus thérapeutique collectif ?
Est-ce qu'un processus référendaire digne de ce nom (avec plusieurs questions liées à notre indépendance énergétique, alimentaire, financière, politique) ainsi qu'une évaluation annuelle par les citoyens de leur gouvernenement (à travers la production du rapport d'impôt par exemple) pourrait faire parti intégrante de ce processus de thérapie collectif ?
Normand Paiement Répondre
11 février 2016D'après mon analyse de la situation passée et actuelle, les obstacles qui empêchent encore les Québécois de se donner un pays sont essentiellement d'ordre psychologique.
L'une de ces barrières psychologiques, comme je l'ai écrit plus haut, c'est le désir de plaire aux autres dans l'espoir illusoire qu'ils vont se montrer reconnaissants, voire compatissants à notre endroit.
Mais, selon la psychologue Ingeborg Bosch, il existe quatre autres mécanismes de défense, tous aussi pernicieux et destructeurs l'un que l'autre, auxquels nous recourons en permanence, à savoir:
- la peur: fortement inscrite dans la psyché québécoise depuis l'époque de la Conquête britannique, elle se traduit aujourd'hui par la peur, entretenue sciemment par les forces fédéralistes, que les aînés perdent leurs chèques de pension et que le Québec connaisse une longue période d'instabilité économique advenant le cas où il se séparerait du reste du Canada («le plus meilleur pays du monde», comme chacun le sait!);
- la «défense primaire» ou, pour dire les choses simplement, le complexe d'infériorité: c'est l'idée, toujours tenace, selon laquelle, comme l'a si bien formulé à la blague le défunt trio humoristique Paul et Paul, «quand on est né pour un petit pain, faut pas s’imaginer qu’on peut faire des sandwichs pour tout le monde»;
- le faux pouvoir: il s'agit de l'attitude, adoptée principalement par les fédéralistes, qui consiste à mépriser et à dénigrer les nationalistes québécois en adoptant systématiquement un ton agressif à leur égard (Philippe Couillard ne s'était pas gêné, lors des élections de 2014, pour qualifier le gouvernement Marois de «dangereux» et de «toxique»; quant aux récentes attaques médiatiques contre PKP, elles relèvent du même procédé.); mais les souverainistes ne sont pas en reste pour autant, comme leurs critiques récentes à l'endroit de PKP l'ont démontré («Le plaisir de l'un, c'est de voir l'autre se casser le cou», chantait déjà Félix Leclerc...);
- le déni des besoins: c'est notamment l'indifférence de la jeune génération à l'égard du projet de pays, couplée au désintérêt général envers l'enseignement de l'histoire du Québec et à l'apathie qui règne au sein de la population dans son ensemble.
Il ressort de ce trop bref tour d'horizon des maux qui paralysent la société québécoise que celle-ci est une société dysfonctionnelle, divisée contre elle-même (l'éclatement des forces nationalistes et souverainistes en est la meilleure preuve – sans même parler de la haine viscérale que se vouent fédéralistes et «séparatistes» francophones). Il en résulte que la nation québécoise est désormais incapable de se mobiliser pour défendre ses droits et ses intérêts face aux dangers qui la menacent (p. ex.: afflux d'immigrants qui refusent pour la plupart de s'intégrer à notre société, de participer à notre culture et de partager nos valeurs fondamentales, le tout associé au recul de la langue française dans la grande région de Montréal).
Pour reprendre les termes de la conclusion à mon texte, je persiste à croire que seule une thérapie collective nous permettrait de prendre conscience du fonctionnement destructeur de ces mécanismes de défense et de nous en débarrasser une bonne fois pour toutes.
J'aurai l'occasion d'y revenir, car je suis loin d'avoir épuisé ce sujet. Je me contenterai de dire en terminant que la thérapie que je propose est, fort heureusement, déjà amorcée. Elle a commencé le jour où PKP a décidé d'entrer en politique active dans le but de faire du Québec un pays. Pour une fois qu'un homme d'affaires riche et prospère prend fait et cause pour l'indépendance du Québec, nous avons donc tout intérêt à l'encourager et à l'appuyer de toutes nos forces plutôt que de lui chercher des poux, comme certaines personnes qui se prétendent indépendantistes n'ont pas manqué de le faire ces derniers temps.
Autre point positif à souligner: Jean-Jacques Nantel a aussi entrepris depuis un certain temps de s'attaquer avec vigueur à un frein psychologique important: l'économie, jusque-là chasse gardée des libéraux. Il a su démontrer comme personne avant lui - et contrairement à ce que prétendent les fédéralistes - que les arguments économiques plaident EN FAVEUR de l'indépendance! En ce sens, il nous invite à penser désormais comme des gagnants. Peut-être serait-il temps d'assimiler son message et de le communiquer à toute la population du Québec, à commencer par nos élites politiques souverainistes...
Jean-Claude Pomerleau Répondre
10 février 2016La première victoire est psychologique.
JCPomerleau
Richard Dancause Répondre
10 février 2016Vous avez raison M. Paiement,
M. Nantel par ses recherches, son expérience hors Québec, ses études et sa détermination, nous permet de comprendre bien des choses que peu de gens avant lui nous ont présenté.
À nous de faire connaître ces analyses et leur conclusion.
Merci M. Nantel, poursuivez votre bon travail.
François Ricard Répondre
10 février 2016Un peuple vaincu n’a plus aucune fidélité. Ses chefs n’ont pas été à la hauteur. Ses fils se sont battus pour rien. Un peuple vaincu n’a plus foi en personne, même pas en lui-même. Et le peuple québécois a subi trois défaites qui l’ont marqué profondément: 1760, 1837 et 1980. Tellement marqué qu’il a encaissé les fraudes démocratiques de 1982 et de 1995 comme allant de soi, comme une fatalité. Le peuple québécois agonise en une lente hypnose euphorique induite par son état d’âme de vaincu. Seul un soubresaut miraculeux, un tsunami sociétal pourrait le sortir de ce marasme.
Qui le réveillera?
Archives de Vigile Répondre
10 février 2016D'accord avec l'ensemble de vos arguments sauf celui d'un passage des pipelines et d'un droit de passage au Québec. Monsieur Nantel, qui dit non au pétrole et oui au pipeline (http://vigile.net/Il-faut-s-opposer-au-petrole), me semble errer sur cette question.