L'organisation de Julian Assange a mis en ligne une archive plusieurs dizaines de milliers de courriels échangés par l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron entre 2009 et 2017. Un outil de recherche par mots-clés est à la disposition du public.
WikiLeaks a publié une base de données constituée de 71 848 courriels, dont 21 075, liés à la campagne d'Emmanuel Macron, ont été individuellement vérifiés par l'organisation. Les documents les plus anciens remontent à 2009.
Un moteur de recherche a été mis en place afin de pouvoir faire le tri parmi les courriels. Cet outil permet aussi de distinguer, parmi les résultats, les courriels dont l'authenticité a été vérifiée par le système DKIM utilisé par Wikileaks.
L'organisation fondée par Julian Assange a précisé que plus de 25 000 pièces jointes de ces courriels étaient également consultables sur son site.
Pour LREM, «Wikileaks ne fait que reprendre à son compte une opération de déstabilisation»
Par un communiqué de presse, La République en marche (LREM, anciennement En Marche !) a réagi à ces divulgations massives. Rappelant qu'il s'agit d'un «piratage de messageries électroniques personnelles et professionnelles», elle estime qu'il s'agit du même lot de données divulguées après le piratage du 5 mai dernier. «Sous couvert de nouveauté, Wikileaks ne fait que reprendre à son compte l’opération de déstabilisation organisée au mois de mai», affirme le parti présidentiel.
Tout en appelant à la vigilance, LREM a annoncé qu'elle informerait le procureur de la République, dans le cadre d'une plainte précédemment déposée et en cours d'examen, pour «accès frauduleux, extraction frauduleuse de données, atteinte au secret des correspondances et usurpation d’identité».
A la veille du second tour de l'élection présidentielle, le 6 mai dernier, des milliers de courriels de l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron avaient été diffusés sur internet. L'équipe du président avait affirmé avoir été «victime d’une action de piratage massive et coordonnée donnant lieu la diffusion sur les réseaux sociaux d’informations internes de nature diverse (mails, documents comptables, contrats…)».
Le directeur général de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, Guillaume Poupard, avait révélé le 1er juin qu'aucune trace de hackers russes n'avait été relevée dans cette attaque. Ce, malgré les insinuations de l'équipe de campagne du président.
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