Le texte qui suit est extrait d’un article soumis à la revue L’Action nationale.
Le Québec que l’on cherche à claquemurer
Depuis un demi-siècle, le Canada se sert du multiconfessionnalisme de concert avec le multiculturalisme pour effacer l’identité québécoise, refondée dans les années 1960 lorsque le référent catholique fut abandonné. Toutefois, les vents destructeurs de la boîte de Pandore ouverte par le pouvoir fédéral se retournent actuellement contre le Canada, forcé soudainement de contempler l’insignifiance du « multinéant » qui lui sert de fondement identitaire sous son voile intégral hypocrite.
Le gouvernement libéral du Québec, qui a depuis longtemps trahi le peuple québécois, s’est gardé d’agir depuis la crise de 2007 concernant les dits accommodements religieux, nécessairement incontrôlables. Capté par son électorat très québécophobe, il n’a même pas tenté de profiter du sournois rapport Taylor-Bouchard qui cachait pourtant la stratégie multiculturaliste sous le voile doucereux de l’interculturalisme. C’est que même l’apparence d’agir en faveur de la majorité québécoise aurait constitué une concession trop importante, trop semblable encore à la misérable mixture de l’accord du lac Meech.
Les stériles arguties sémantiques du premier ministre Philippe Couillard, ou de son imitateur, le professeur Louis Rousseau (cf. « Mots et maux de la religion », Le Devoir, 16 février 2015), qui se contente de promouvoir le phénomène religieux comme fonds de commerce intellectuel ronronnant, illustrent l’incapacité des forces d’inertie à affronter le réel.
Un sursaut salutaire
Issu d’une anxiété existentielle mal assumée et non maîtrisée, l’extrémisme religieux — que ce soit dans ses aspects fondamentaliste, intégriste, rigoriste ou autre —, conduit à la destruction des libertés tant individuelles que collectives. Comment l’extirper de la conscience ? Par l’esprit critique dissolvant au service des valeurs universelles librement discutées, adoptées ou modifiées. Afin de rejeter les gigantesques idoles geôlières que sont devenues Iawé, Dieu et Allah, opposées qu’elles sont à la liberté de conscience. Le temps est venu pour l’humanité de sortir de l’ère monothéiste.
Programme d’actions concrètes à réaliser
-* Déclencher les forces de la souveraineté populaire afin de faire aboutir l’indépendance du Québec.
-* Instaurer un régime républicain axé sur la participation continue des citoyens.
-* Proclamer le français « langue commune » — parce qu’il véhicule les valeurs du modèle québécois évolutif.
-* Adopter une charte de la laïcité.
-* Afficher la neutralité de l’État — aucun signe religieux ou idéologique ne sera toléré sur les représentants de l’État et dans l’espace institutionnel.
-* S’assurer, dans les chartes des droits, que le principe de la liberté de conscience ne peut être mis en échec par celui de la liberté de religion, qui n’est qu’une modalité provisoire de la première dans le cadre d’une société démocratique en évolution vers une spiritualité délivrée des cadres religieux.
-* Réserver, dans les lois, les accommodements aux personnes subissant des contraintes physiques majeures, tels les handicapés ou les femmes enceintes.
-* Éliminer les subventions aux établissements confessionnels dans les domaines de l’éducation, de la santé, etc.
-* Supprimer, dans le secteur scolaire public, le cours sur les religions à l’école primaire ; enseigner le phénomène religieux ou idéologique de manière critique à l’école secondaire et à l’université ; fermer les facultés de théologie.
-* Encourager les projets de création artistique qui suscitent l’élévation authentique de l’espèce humaine.
-* Appliquer rigoureusement la loi afin d’éradiquer la violence grave commise au nom de la religion contre les personnes, tels les coups et blessures, les viols, les mutilations et les meurtres.
-* Établir un observatoire indépendant du phénomène religieux ou idéologique avec pour tâches primordiales de repérer et dénoncer toutes les exhortations à la violence grave contenues dans les textes référentiels, par exemple la Torah, la Bible, le Coran ; mettre au point des stratégies de lutte et de riposte antifanatiques ; réaliser des études prospectives sur l’extrémisme.
-* Ne délivrer un permis de construction ou de location d’un lieu de rassemblement (temple, église, mosquée, synagogue, etc.), que si les responsables de groupes religieux ou idéologiques s’engagent par écrit à ce qu’aucun passage incitant à la violence grave contenu dans leurs textes référentiels n’y soit professé ; s’il est démontré par la suite qu’un tel groupe contrevient à cette règle, il sera condamné pour terrorisme et dissous, et ses biens meubles et immeubles seront confisqués par l’État.
-* Doter l’État du Québec de services de renseignements et de groupes d’intervention antiterroristes.
-* Combattre le terrorisme d’inspiration religieuse ou idéologique fomenté, employé ou soutenu par des individus, des groupes ou des États à l’échelle nationale et mondiale.
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