Le bout du rouleau

Si la tendance se maintient, le Québec restera une province

Tribune libre

Ils nous ont volé notre pays. Ils nous ont volé de l’argent, ils nous ont fait perdre 40 milliards $. Ils pillent nos ressources naturelles. Ils nous dépossèdent de notre langue. Ils font la loi.
Si la tendance se maintient, le Québec restera une province. De bilingue, elle deviendra anglaise. Le CHUM ne se construira pas. L’unique méga-centre hospitalier de Montréal sera de langue anglaise. Les Universités McGill et Concordia, le collège Dawson, continueront de prendre de l’expansion et accueilleront indifféremment anglophones, allophones anglicisés et francophones anglophiles. Les Canadiens, plus nombreux, s’installeront dans les quartiers autrefois à majorité francophone qu’ils transformeront en East Island. Les emplois requerront la maîtrise de l’anglais et la possible connaissance d’une autre langue qui ne sera pas forcément le français. Les unilingues anglophones se réapproprieront les postes d’importance et prendront toutes les décisions. Les Québécois porteront l’eau.
Le Québec s’est, depuis 1995, engagé dans un processus de rétrécissement national. Les projets péquistes, pondus à la hâte par des poules mouillées, ont pour seule ambition d’occuper des députés dépourvus d’imagination. Ils constituent un aveu d’échec.
Selon l’ancien premier Ministre Jacques Parizeau, «il n'y a que trois façons de réaliser l'indépendance: par la violence, par un vote au Parlement ou par un référendum». Pourquoi écarter le vote? Pourquoi tenir mordicus à se faire piéger par un référendum?
Le grand rassemblement du Mouvement Montréal Français le 6 juin dernier, qui regroupait à peine 300 personnes dans un parc de Montréal, donnait l’image de la défaite.
Pas même le courage d’aller en territoire ennemi, de bloquer l’accès à un pont, de dérouler une banderole QUÉBEC LIBRE du haut d’un édifice du centre-ville.
Nous payons le prix de la paix linguistique que nous avons instaurée et qui visait à donner plus de pouvoir aux Anglais. La peur de la confrontation, de la chicane dans notre cabane, nous a fait rendre les armes. Nous avons mis fin à nos jours. Nous ne sommes pas une race en péril. Nous ne sommes déjà plus.

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Caroline Moreno476 articles

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Château de banlieue

Mieux vaut en rire que d'en pleurer !


Chapitre 1
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Chapitre 2
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Chapitre 3
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9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    14 juin 2009

    Suite
    Le Canada au bout du rouleau. Que voulez-vous !?
    C'est le Canada abusif autocratique qui est au bout du rouleau. Il n'a plus de munitions, il les a une à une gaspillées. Ses menaces de représailles ne font plus peur, ou si peu. Ce qui n'était pas le cas il y a 20 ans. Maintenant le Québec est réputé viable par la majorité des Québécois. Ne reste qu'à enligner nos flutes et faire l'UNION de nos forces. C'est notre division notre seul ennemi maintenant.
    Il faut cesser de se distraire par les récrimination. Il faut choisir la VIE. Il nous faut apprendre non plus à protester comme cela nous a été accorder par l'État autocratique britannique. C'est cela seulement qui nous était permis. Attendre les ordres et les suivre ensuite. Dans cet ordre il nous était permis de protester. En pure perte. Mais nous avons intégré ce comportement qui assujetti notre VOLONTÉ à celle des autres.
    Nous sommes le peuple. Nous sommes le peuple souverain. C'est nous les patrons maintenant. C'est à nous maintenant d'exprimer notre VOLONTÉ.
    Il nous faut apprendre à donner des ordres
    Pour cela il faut cesser de protester contre ceux qu'on nous donne ou que semble nous donner les circonstances ou conditions actuelles. Pour cela il faut apprendre à exprimer notre VOLONTÉ dans l'ordre qui nous plait, comme il nous plait, sans demander la permission à personne.
    Que voulez-vous ?
    Moi, je veux un PROGRAMME COMMUN de SOUVERAINETÉ et j'y travaille.
    Nous avons ± 18 mois pour exposer ses termes et nous entendre sur l'essentiel.
    - La balle est dans le camp des VIGILES souverainistes
    - Une rentrée par la porte des cuisines ? - Raymond Poulin

  • Archives de Vigile Répondre

    14 juin 2009

    Suite
    Nous sortons à peine d'une période de deuil. Celui de la défaite référendaire de 1995. Nous avons nié la perte de cet être cher, la VICTOIRE. Nous nous sommes mis en colère contre cette mort dans l'âme. Nous avons pleuré la disparition de notre rêve. Vous le pleurez encore. Le deuil est un processus long et difficile. Il nous fait passer par une gamme d'émotions complexe et étendue dans l'espace-temps de l'âme d'un peuple. Mais la VIE est plus forte que tout. Elle nous a fait récemment résister à la canadianisation du 400e, le haut le coeur qu'a provoqué ses outrances nous a fait réagir et a mobilisé comme jamais les artistes fédérés par les assauts canadianisateurs perpétrés dans la foulée de la canadiansiation du 400e, ils ont pensé à tort que nous ne pourrions stopper leur rouleau compresseur. Or, il a été stoppé par la mobilisation résistante des artistes qui ont reçu l'appui du peuple contre les prétentions d'une minorité activiste qui un temps à pu nous faire croire qu'ils étaient la majorité. Le rouleau a ensuite dû reculer, retraiter sous le tollé général répudiant la répétition d'une canadianisation qui devait fêter en 2009 la Conquête.
    Le Mur
    Le Canada s'est heurté à un mur. Les Québécois répudient la fausse concorde. Répudient le Canada unilatéral illégitime actuel. Les canadianisateurs ne parviennent pas à emporter l'adhésion de ce peuple résilient et patient. Il ne bouge pas, vous le déplorer, mais c'est sa qualité. Car c'est ce qui désespèrent les canadianisateurs. C'est le Canada qui est au bout du rouleau compresseur qui a dû se mettre en marche arrière. Et ce n'est qu'un début. Il sera bouté hors de nos territoires, tôt ou tard car il est répudié en l'état.
    Vous pensez que la solution réside dans l'exposé outrancier de nos malheurs. Comme si cela pouvait provoquer quelque chose qui n'existe pas. Or, cela ne fait que nous déprimer. La dépression n'est d'aucun secours. Ce qu'il nous faut c'est tout autre chose.
    Car tout ce que vous dites, nous les savon déjà. Le peuple souverain du Québec sait depuis 250 ans qu'il doit sa survie à sa seule force de VIE. Ses seules capacité à absorber les coups, à se servir de la force qui nous rentre dedans pour la déstabiliser et la faire tomber. Le Canada ne cesse de tomber. Il a dû laisser tomber son rêve de nous assimiler. Nous n'avons pas été assimiler. Mieux il n'est pas prêt de le faire malgré vos édits. Pourquoi ? Parce que nous sommes des têtes de cochons comme disait ma mère.
    Vous avez dans votre tête de cochon une idée fausse de ce peuple. Lui saura vous faire mentir, comme il a fait mentir la fine fleur de la civilisation britannique qui a prédit et programmé l'assimilation de ce peuple souverain résistant à tous les virus que l'on a lancé contre lui.
    Il vous faut pour obtenir son appui gagner sa confiance. Comment pourrait-il avoir confiance à une personne qui a si peu confiance en l'avenir et dans les capacité de résistance de résilience de ce peuple obstiné ?
    Il vous faut faire votre deuil et rejoindre les vivants. OUI, on chante en anglais, c'est une mode. ET, on chante aussi en français, on chante politique, comme jamais. La jeunesse gronde, les vieux sont maintenant de notre côté. C'est entre deux que ça se corse, mais cela n'est qu'en surface. Suffirait de peu pour que tout bascule.
    Un État ne peut s'imposer indéfiniment de force et d'autorité. Le Canada le sait. Ce pourquoi il use autant de la carotte et du bâton. Mais rien n'y fait, il ne passe pas. Ignatieff leur supposé sauveur, malgré toute la propagande dont il est le bénéficiaire ne parvient qu'à récolter ce qu'ont perdu les Conservateurs. Il ne passe pas. Ce n'est pas avec ça qu'ils pourront emporter notre adhésion après que le French Power ait rendu l'âme par le renvoie de son dernier héritier, Stéphane Dion. Il a fait long feu comme le reste.
    Le Canada au bout du rouleau
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  • Archives de Vigile Répondre

    14 juin 2009

    « Il n’y a que trois façons de réaliser l’indépendance : par la violence, par un vote au Parlement ou par un référendum ». Pourquoi écarter le vote ? Pourquoi tenir mordicus à se faire piéger par un référendum ? »
    Parce que le Parlement est à Ottawa et qu'il a déjà voté. Il parce qu'il votera toujours selon la VOLONTÉ de la majorité canadian. Voilà pourquoi.
    À Québec il n'y a qu'une Assemblée législative, pas de Parlement, du moins pas dans l'ordre constitutionnel abusif de l'État du Canada invalide et illégitime justement jamais soumis nommément aux voix du peuple souverain du Québec. Il peut ainsi sans mal prétendre à la légitimité parce que le souverainisme étatique historique a assujetti le principe fondateur de l'État démocratique de la souveraineté du peuple à l'avènement toujours repoussé mais imminent de l'État souverain du Québec. La perte de l'imminence nous montre cruellement que nous avons décidé d'assumer seul le fardeau de la preuve sans penser, obnubilé que nous avons été par cet imminence toujours présente jusqu'à récemment que l'État du Canada s'étaient depuis toujours soustrait à ce à quoi nous, nous nous engagions. À savoir, fonder un État démocratique valide fondé nommément sur les voix du peuple souverain. Ce que n'a jamais fait le Canada. Il n'a jamais été contraint de se soumettre comme nous nous sommes engager à le faire, à un OUI du peuple souverain du Québec. Nous avons accepté cette asymétrie. Il nous faut profiter de la perte de l'imminence de la création de l'État souverain pour faire en sorte de renverser le fardeau de la preuve, comme l'a observé mon ami Paul Racine LL.L.
    Cela consiste à invalider tout État qui ne se serait pas nommément soumis à nos voix libres et souveraines. Dont l'État actuel unilatéral qui ne doit sa prétendue légitimité qu'au fait d'avoir accepté depuis trop longtemps qu'il s'impose d'autorité et de force sans se nommément soumettre là la seule autorité qui soit dans un État démocratique, à savoir, celle du peuple souverain.
    NOUS sommes LE PEUPLE. C'est NOUS, le PEUPLE l'AUTORITÉ suprême. C'est à nous le peuple que doit se soumettre l'État valide et démocratique et non l'inverse tel que l'impose un État autocratique du Canada avatar d'une Empire monarchique de droit divin.
    Nous ne sommes pas au bout du rouleau. Au contraire. Les États passent, les peuples restent. Les dangers que vous décrivez si bien, ne sont pas plus pernicieux que ceux qu'on dû affronter nos ancêtres. Si nous existons toujours aujourd'hui c'est parce qu'ils ont su, malgré les conditions autrement plus adverses, résister à l'envie du découragement. Parce qu'ils ont su survivre aux édits planifiés de l'assimilation à l'époque ou les patrons britanniques contrôlaient toute notre économie. Pas à pas, générations après générations, nos ancêtres ont résisté et conserver espoir et courage non pas pour avoir eux une vie meilleure, mais pour que leurs enfants et leur descendance puissent faire mieux qu'eux, puissent être plus éduqués qu'eux, puissent s'imposer mieux qu'eux. C'est notre héritage. La dépression et la démission dilapide cet héritage.
    Il nous faut être à la hauteur de leur hauteur et assumer le pire mais aussi le meilleur de ce que nous sommes. Et, le meilleur est du côté de la VIE, de l'ESPOIR, de la RÉSISTANCE. Nous avons toujours su rebondir après les reculs. Il n'y a aucune raison pour que cela ne soit pas le cas aujourd'hui encore. Nous sommes des résilients.
    Le double deuil québécois. Après le deuil, la VIE qui bât.
    Suite ici-bas

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juin 2009

    Bonjour!
    Madame la chef du PQ est en quête d’un poste, non d’un rêve.
    Il faut montrer la MAISON À FAIRE et non seulement critiquer celle dans laquelle on est. L’indépendance du Québec ne doit pas commencer par chialer le régime fédéral,tel que le fait le PQ et le Bloc.Cela ne fait guère progresser la thèse indépendantiste .
    L’indépendance doit commencer, si on veut la faire, en montrant qu’il vaudrait mieux que le Québec soit un pays uniligue français,laic et neutre plutôt qu’une province minoritaire dans le Canada monarchique,anglicisée et tour à Babel multiculturelle ghettoisée.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    10 juin 2009

    Merci, Mme Moreno, pour cet excellent texte.
    Ça donne un coup, comme un direct au coeur; ça fait naître en moi un difficile mélange de tristesse et de colère.
    Je dois avouer, que vous avez écrit, ce que j'avais commencé à penser, depuis quelque temps, sans oser l'écrire moi-même... Merci pour votre courage et votre capacité de faire face à ce qui semble être notre réalité québécoise contemporaine...
    Cependant... écoutez, si notre peuple est parfaitement satisfait de se faire traiter comme n'importe quelle minorité sur son propre territoire; s'il ne s'offusque plus de voir ses droits bafoués; s'il ne craint pas du tout, devenir le peuple de porteurs d'eau et de «nègres blancs d'Amérique» qu'on disait qu'il était avant la Révolution tranquille... ma foi, laissons-le emprunter la trajectoire que le Rest of Canada est en train de tracer pour lui! Si c'est vraiment ça qu'il veut...

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    10 juin 2009

    Madame Moreno,
    Comme vous j’use mes semelles dans les marches, les Actions, les manif. Comme vous je m’esquinte à lire les « nouvelles » motions des élus, les critiques des électeurs qui restent et les silences de la majorité… Il y a aujourd’hui ce Chevalier, qui dénonce les 40 ans d’imposture du nationalisme québécois : (nous pensions qu’Archambault écrit long?…) le lisant en diagonale, on comprend qu’il a sans doute raison en disant que l’erreur fut de renoncer à l’appellation de Canadiens-français, abandonnant tout nationalisme aux Anglais pour ne retenir que ce territoire que le Maître conquérant nous ampute allègrement. Le clou que martelait toujours M. Bousquet c’est « la majorité » d’adhérents qui nous a échappé pour toutes sortes de raisons. Pas assez nombreux pour la majorité référendaire massive qu’il faudrait, pas assez nombreux pour une élection décisive, encore moins nombreux pour la violence : rappelons-nous les Patriotes. Leur cravate ne nous attire pas du tout.
    La lutte que nous avons voulue une révolution pour honorer nos ancêtres de Nouvelle-France, pour faire prospérer en Amérique ce peuple de nos racines, a été pervertie par des leaders bourgeois qui ont leurré le gagne-petit vers une domination par les parvenus francophones donnant l’illusion d’avoir remplacé le bon boss anglais.
    Ce matin, à la manif contre le libre-échange avec le criminel colombien Uribe, je suis tombé sur le premier numéro de La Riposte (tendance marxiste internationale). Un monsieur Joel Bergman, sous le titre « La souveraineté, pour qui? » utilise une belle formule pour décrire où nous mène le mouvement souverainiste officiel : « …les leaders petits-bourgeois voient le combat comme moyen de trouver des accommodements raisonnables avec l’impérialisme de l’État capitaliste canadien. Les dirigeants du mouvement indépendantiste ont agi comme médiateurs entre la population furieuse et l’État canadien. » Les bourgeois ayant prétendu offrir le pouvoir aux travailleurs ont pris peur de se voir rejeter comme le pouvoir anglais… Bon, cette philosophie mène à ceci : « le mouvement de libération nationale doit être dirigé par la classe ouvrière. Qui sont les principaux alliés des travailleurs québécois dans leur lutte contre l’État canadien capitaliste qui les opprime? Qui est aussi attaqué par l’État canadien, qui les force au chômage et fait des lois de retour au travail? La classe ouvrière canadienne! Ce sont les capitalistes canadiens et américains qui ont le plus d’intérêt dans l’oppression du peuple québécois. »
    Lutte des classes… trouver la prospérité par alliance avec les travailleurs canadiens… Bye, bye le français, anyway!
    Même une crise ne parvient pas à remettre au goût du jour la saveur de la langue française en Amérique! Ici, le français cause de la chicane! Et même quand ils font des phrases avec des mots français, les journalistes des médias conscrits, quand ils ne sont pas totalement assimilés sous la férule de Durham, doivent sauver le pain qui nourrit leur famille et ils débitent des thèmes qui sèment la honte. Nos jeunes artistes chantent en anglais pour repousser la honte. Séquelles de la défaite brutale de 1759, la honte du « loser », ancêtres à ceinture fléchée ridiculisés, honte du minoritaire sous éduqué, sous-développé exploité dans les mines et alumineries, honte de mal parler la « lingua franca » de la télé internationale, honte de voir Montréal dépérir quand Toronto explose, honte d’être toujours charrié dans les sports olympiques ou professionnels… enfin cacher cette honte en triomphant sur toute la Terre en faisant de l’entertainment en anglais!… et revenir étaler son succès aux autres « losers » à Tout l monde en… Enfin, province comme les autres?
    Accumulation de "victoires morales", ça laisse des traces.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2009

    Bonjour Mme. Moreno,
    J’ai lu votre texte avec beaucoup d’intérêt et je dois dire que j’ai été surpris de lire les commentaires positifs qui ont suivis. L’écrit de M. Nestor Turcotte ce matin aussi pessimiste était-il, a tout de même été un cri du cœur valable et historiquement pertinent. Il a fallu que certains correspondants se permettent de déblatérer comme à l’habitude. Il y a un petit groupe d’irréductibles de la déprime qui ne laisse pas passer la moindre occasion de taper sur la tête de ceux qui veulent tirer le cordon de la sonnette d’alarme. Voyez-vous, Vigile est un microcosme du Québec. Je dois avouer qu’à essayer de faire comprendre certaines choses on finit que par y perdre son latin.
    Vous avez une plume (virtuelle) prolifique il ne faut pas que vous vous arrêtiez. Paître et laisser braire. Merci Mme. Moreno
    Ivan Parent
    parivan07@videotron.ca

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2009

    Madame Moreno,
    je suis bien tenté de penser comme vous mais...j'ose croire qu'il y a encore un espoir que les québécois vont se soulever le moment venu et "crisser" le pouvoir illégitime anglophone en dehors du Québec et se séparer totalement du Canada. Avant l'arrivée de l'équipe de Jean Lesage au pouvoir au début des années 60, jamais on aurait pu croire que seulement quelques années plus tard la société québécoise serait passée de très catholique pratiquante à une société laique. Quand les québécois se rendent compte qu'ils ont été trompés, il posent un geste catégorique: c'est fini, ils décrochent. Quand ils se rendront compte jusqu'à quel point ils sont trompés par les fédéraux, ils vont les "crisser" dehors de la même facon. Si ca prend plus de temps de se libérer de la tyrannie d'Ottawa que de l'Eglise, c'est que les menaces venant d'Ottawa font plus peur aux québécois . En effet, la dynamique Québec-Ottawa est semblable à celle qu'on retrouve dans un couple où le mari agresse son épouse et la menace: celle-ci veut partir mais elle a tellement peur qu'elle reste parce qu'elle craint que son "malade" de mari passe aux actes et la tue ou tue ses enfants, alors, elle reste. C'est comme ca avec Ottawa: les québécois ont tellement peur que les "malades dirigeant le pays" passent aux actes qu'ils n'osent s'affirmer de crainte de représailles. Les menaces de l'Eglise n'étaient pour leur part qu'imaginaires et intemporelles.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2009

    Je comprends votre désarroi devant ces élites qui nous abandonnent, chère Caroline, mais je ne partage pas votre pessimisme. Ces élites seront remplacées avant longtemps par d'autres élites sagement inspirées par la colère.
    Le cynisme et le découragement se font lentement submergés par le dynamisme et la confiance. Je le sens et j'en suis personnellement convaincu, même si je conviens que le temps presse et que les signaux ne sont pas tous encourageants.
    Soit dit en passant, il est vrai que le rassemblement du MMF a été décevant. Toutefois, plutôt que la conséquence de l'apathie, j'y vois la conséquence d'une mauvaise organisation, d'une publicité mal faite et d'un manque d'audace. Je ne jette pas la pierre aux organisateurs, cependant, car je sais qu'ils ne disposent que de moyens dérisoires. Il faudrait un plus grand parc, mieux situé, il faudrait tenir le rassemblement le soir, pour que les jeunes y viennent, et il faudrait être carrément iconoclastes. Ça nous prend des discours enflammés. Autre chose que des odes à la grammaire et des allocutions politiciennes.
    Il y a des politiciens qui sont des révolutionnaires dans l'âme, comme Maria Mourani, mais ils doivent se tenir à carreau parce qu'ils ont la presse coloniale et la presse à sensation constamment aux fesses. C'est la raison pour laquelle d'autres ont compris qu'il vaut mieux faire de la politique autrement qu'en se faisant élire pour devenir une potiche dans un parlement. Il est nécessaire de pouvoir compter sur des députés indépendantistes, mais ils ne sont pas aussi libres que nous.
    Mario et Luc m'ont paru bien timides, de même que les autres orateurs, qui étaient plutôt ennuyants. Quant à Pauline et Pierre, on sait ce qui leur est arrivé pour cause de servilité devant la colonie canadienne-anglaise. Il vaudrait mieux qu'il y ait moins d'orateurs, mais des discours un peu plus longs et beaucoup plus révolutionnaires. Laissons à La Ronde et au Parti libéral le soin d'organiser des «fêtes familiales» et brassons la cage!