Il y a beaucoup de confusion ces jours-ci en ce qui a trait aux pertes attendues à la Caisse de dépôt et placement du Québec. Certains estiment que la redéfinition du mandat de la Caisse, décidée en 2004, est responsable de la mauvaise performance enregistrée l'année dernière. Or, il n'existe entre les deux faits aucun rapport logique.
Rappelons que le gouvernement libéral a modifié la Loi sur la Caisse de dépôt pour préciser un mandat qui, sous la loi originale datant du gouvernement de Jean Lesage, était passablement flou et permettait d'accorder priorité soit au rendement, soit au développement économique du Québec. La nouvelle loi établit que la Caisse doit gérer les fonds qui lui sont confiés «en recherchant le rendement optimal du capital des déposants dans le respect de leur politique de placement tout en contribuant au développement économique du Québec». Autrement dit, d'abord le rendement, et tant mieux si ce faisant elle peut contribuer à la prospérité du Québec.
Le Parti québécois, de même que certains membres du conseil de la Caisse qui s'en sont ouverts au quotidien Le Soleil, estiment que ce mandat a produit une obsession du rendement qui est à l'origine de mauvais placements, tels les 13 milliards investis dans le PCAA. Pourtant, si des décisions imprudentes ont été prises, ce ne peut être en raison du libellé du mandat, qui lui établit clairement que les fonds doivent être gérés dans le respect de la politique de placement des déposants (régimes de retraite, SAAQ, CSST, etc.), autrement dit, en tenant compte de leur tolérance au risque. Bref, l'article 4.1 de la Loi n'invite pas les gestionnaires de la Caisse à l'imprudence, au contraire. S'ils ont été téméraires - cela reste à être démontré - c'est parce qu'ils ont mal interprété la mission que leur confie la nouvelle loi.
C'est certain, la Caisse a perdu - sur papier - beaucoup d'argent en 2008. On verra, lors de la publication du rapport annuel le mois prochain, si ces pertes sont plus importantes que celles des autres investisseurs. C'est ce qui permettra de déterminer si les spécialistes de l'institution ont réussi à limiter les dégâts provoqués par la crise financière mondiale ou si au contraire leurs décisions ont aggravé la situation.
Mais même dans l'éventualité où la Caisse aurait moins bien fait que les indices de référence, modifier le mandat de la CDPQ serait une réaction inappropriée et néfaste. Surtout que ce qu'on propose, c'est de redonner à l'organisme un mandat spécifique en ce qui a trait au développement économique du Québec. Or, la Caisse a eu un tel mandat au cours des 40 premières années de son existence. Cela a-t-il amorti l'impact des récessions au Québec? Pas le moins du monde. Cela a-t-il protégé la Caisse contre les dégringolades boursières? Pas du tout. D'ailleurs, alors qu'elle était ministre des Finances, Mme Marois expliquait elle-même les piètres rendements de l'institution en 2001 et 2002 par les aléas des marchés, rappelant que « on juge la Caisse sur une année, il faut voir qu'elle a particulièrement bien réussi sur 30 ans ». Ce qui était vrai en 2003 l'est encore en 2009.
Lorsqu'elle publiera ses résultats, la Caisse de dépôt et placement devra être parfaitement transparente, admettre ses erreurs si erreurs il y a eues et annoncer les mesures qui seront prises pour éviter que cela ne se reproduise. En d'autres termes, elle devra démontrer qu'elle fera tout pour respecter son mandat. Mandat qui, lui, doit rester inchangé.
Le bon mandat
L'affaire de la CDPQ — le scandale
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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