À quelques jours du budget fédéral, le chef du Bloc québécois, Mario Beaulieu, énonce plusieurs attentes totalisant quelque 13 milliards de dollars. Mais, selon lui, ses demandes ne coûteraient rien à la classe moyenne parce qu’il s’agirait simplement de rééquilibrer les postes budgétaires.
Au cours d’une entrevue mardi, le chef bloquiste a énuméré maintes demandes pour rendre ce futur budget acceptable aux yeux du Bloc québécois et du Québec. Parmi ses priorités, il énonce la création d’une véritable caisse autonome de l’assurance-emploi, avec une réforme visant à verser davantage d’argent aux travailleurs qui y contribuent.
Il cite aussi une réforme du financement des partis politiques s’inspirant de ce qui se fait au Québec — où les partis touchent davantage de fonds publics en fonction du nombre de votes reçus.
En matière sociale, il voudrait également voir le gouvernement fédéral investir dans la prévention de la radicalisation plutôt que de se borner à combattre le terrorisme avec son projet de loi C-51.
Il propose aussi de mettre fin aux paradis fiscaux.
Il veut également que soit instauré un fonds transitoire pour aider les producteurs laitiers et fromagers d’ici qui doivent composer avec l’augmentation des quotas de fromage en provenance de l’Europe à cause de l’entente commerciale Canada-Union européenne. « Il y a eu plusieurs compensations annoncées, mais il n’y a rien qui se fait concrètement » encore, déplore-t-il.
Solutions
Il souhaite aussi que soit mis sur pied un fonds pour soutenir le développement économique des régions du Québec, et que soit instauré un crédit d’impôt pour inciter les diplômés à revenir dans les régions.
Pour financer son train de mesures — il en a cité d’autres —, le chef du Bloc propose de mettre fin au mécanisme de fractionnement du revenu, d’augmenter le taux d’imposition des grandes entreprises, des banques et des pétrolières et d’imposer une surtaxe de 1,5 % aux contribuables mieux nantis.
« Nos demandes ne coûtent rien aux citoyens de la classe moyenne, parce que ce qu’on a fait, c’est réagencer la répartition des budgets », argue-t-il.
Le chef du Bloc réitère par ailleurs que la seule façon pour le Québec de choisir ses propres priorités budgétaires en matière fédérale reste la souveraineté du Québec. « Dans le fond, la seule façon dont les Québécois peuvent établir une politique budgétaire vraiment cohérente, qui favorise notre plein développement économique, c’est l’indépendance du Québec », a opiné le chef bloquiste.
BUDGET FÉDÉRAL
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