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André Pratte
Le décès tragique de Jack Layton a provoqué une grande tristesse au sein de la population canadienne. Puis, au cours des dernières heures, certains se sont posé des questions sur l’évolution fulgurante de la maladie qui a terrassé le chef de l’Opposition officielle. M. Layton savait-il pendant la campagne électorale qu’il était plus malade que ce qu’il en disait publiquement?
La question est délicate et peu de commentateurs ont osé la soulever. Mon collègue Alain Dubuc l’a fait, prudemment et respectueusement, dans son excellente chronique de mardi matin: «Plusieurs indices laissaient croire, pendant la campagne, que M. Layton était malade et que son combat contre le cancer n’était pas terminé. Il lui fallait certainement un grand courage pour poursuivre ainsi son action politique. Mais était-il sage de solliciter un mandat qu’il risquait de ne pas pouvoir remplir?»
Est-il malséant ou trop tôt pour s’interroger à ce sujet?
Au début de la campagne électorale du printemps dernier, les journalistes ont plusieurs fois interrogé le chef du NPD à ce sujet: son cancer était-il guéri? Comment expliquer cette fracture de la hanche survenue chez un homme relativement jeune et en excellente forme (des médecins ont indiqué depuis que le cancer de la prostate s’étend parfois aux os)? M. Layton et son entourage n’ont jamais répondu clairement à ces questions. Peut-être parce que, même du point de vue médical, il n’existait pas de réponse claire.
L’enjeu ici, c’est le niveau de transparence auquel devraient être tenus ceux qui sollicitent un mandat public. Faudrait-il que, comme c’est devenu la norme aux États-Unis, les candidats à la direction du pays publient régulièrement un bilan de santé? C’est envisageable mais cela ne serait pas une garantie. Le médecin de François Mitterrand n’a-t-il pas a révélé qu’on l’avait obligé à falsifier les rapports de santé du président afin de garder «le grand secret», le fait que le leader socialiste souffrait depuis plusieurs années d’un cancer de la prostate? Avant la fin de son second septennat, M. Mitterrand n’était apparemment plus apte à remplir ses fonctions.
La liste des chefs de gouvernement qui, au cours des dernières décennies, ont caché leurs problèmes de santé est très longue. Elle inclut, au Québec, les noms de Daniel Johnson père et de Robert Bourassa. L’intérêt public est-il bien servi par de telles cachotteries? Je suis convaincu que non. Je ne sais toutefois pas comment appliquer cette règle de transparence au cas de M. Layton…
Layton: une question taboue?
L'affaire Layton
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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