La vraie bataille de 2019

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L'ennemi des Québécois est intérieur: il faut tuer le colonisé en chacun de nous


Avec des élections à Ottawa et des partis fédéraux qui feront les yeux doux aux Québec, François Legault risque d’avoir le beau jeu en 2019. Il ne doit toutefois pas oublier que la vraie bataille se déroule dans notre propre cour et qu’un Doug Ford en Ontario n’est pas aussi dangereux pour l’avenir du français que la « mentalité » d’une Valérie Plante.


En lisant ce journal la semaine dernière, j’apprenais qu’à L’Islet, en Chaudière-Appalaches, quatre employés qualifiés philippins aident une entreprise québécoise, Fonderie Poitras, à demeurer compétitive. Tant mieux et bravo !


Une ligne du reportage m’a fait sursauter : la compagnie a « offert des cours d’anglais à ses employés québécois, langue que maîtrisent bien les Philippins » pour faciliter leur intégration.


Ménage


À quoi bon négocier quoi que ce soit avec Ottawa en matière d’immigration et de langue si on néglige de rappeler que le français est la langue officielle et la langue de travail ?


Manon Massé pensait jusqu’à tout récemment que le Québec était « officiellement bilingue ». La mairesse de Montréal oublie parfois de s’exprimer en français au cours d’allocutions officielles. Un aspirant-maire de Québec se targue de ne parler qu’en anglais avec ses propres enfants depuis leur naissance. Bref, il faut être vigilant d’abord et avant tout ici même.


Aliénation


Je souhaite la bienvenue à ces quatre immigrants philippins dont l’éthique de travail fait probablement pâlir nos surdoués. Leurs familles s’intégreront en région en français, tant mieux. Le problème, c’est la mentalité de l’employeur qui, au lieu de franciser ses travailleurs immigrés, paie des cours d’anglais à ses moutons.


En 2019, le plus grand obstacle à se dresser devant François Legault et sa ministre Nathalie Roy, c’est le « facteur colon ». Un Anglo-Canadien insensible ou hostile au français comme Doug Ford menace moins l’avenir de notre langue, je le répète, que la mentalité de colonisés bien de chez nous assis dans le siège du patron ou de la mairesse.