Dans la crise qui secoue actuellement le gouvernement d’Ottawa, le grand
gagnant pourrait
fort bien être Stéphane Dion.
Lors du précédant gouvernement, Stephan Harper jouait avec Stéphane Dion
comme s’il
s’agissait d’un pantin. Mais dans ce gouvernement-ci c’est Mr Harper qui se
trouve en position de faiblesse extrême.
Mr Harper, en martelant sur la faiblesse des autres partis du dernier
gouvernement, a dans les faits affaibli toute l’institution fédérale. Comme
il dirige aussi un parti au sein de l’arène fédérale, il s’en trouve
affaibli lui aussi.
Stéphane Dion avec l’aide du NPD pourrait former un gouvernement de
coalition et, qui sait, devenir premier ministre. Il n’a plus rien à perdre et
tout à gagner puisque si, avec l’aide des
partis d’opposition, il réussit à faire durer le gouvernement, il
court-circuitera la course à la direction du parti qu’il dirige et de plus
solidarisera les membres de son parti qui voudront utiliser cette
opportunité pour démontrer qu’ils peuvent encore gouverner de manière efficace,
ce qui les mettrait en bonne posture lors de prochaines élections.
Dans la réalité, le gouvernement de coalition sera difficile à tenir car
il sera torpillé de toutes parts
et même de l’intérieur. Si le gouvernement fédéral devenait ingouvernable
il pourrait bien tomber
et les gouvernements des états membres de la fédération canadienne auront
à envisager de se gouverner tout seul.
Si Ottawa tombe, les états membres de la fédération deviendront des États
indépendants.
Le Québec deviendrait sans référendum un État indépendant. Dans l’élection
actuelle il faut se poser la question suivante : «Qui serait en mesure de
poser les gestes nécessaires afin d’éviter que la chute d’Ottawa ne
dégénère en conflit?».
Jasmin Sauvé
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