Le débat public sur la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) vient de se terminer le 30 juin 2018. Il s’appuiera sur les cinq scénarios publiés par RTE (Réseau de Transport d’Électricité). Ces derniers prévoient de diminuer la part du nucléaire de 75% à 50% dans le mix électrique français sans évoquer le coût pour les citoyens.
Une étude indépendante de l’association Sauvons le Climat estime que le coût supplémentaire sera annuellement de 350 euros à 850 euros pour chaque foyer français.
Chaque foyer français paie déjà en moyenne un surcoût de 154 € par an sur sa facture d’électricité (par la contribution « CSPE ») pour financer principalement les producteurs d’électricité éolienne et photovoltaïque.
Ces dépenses considérables des Français n’auront même pas d’influence sur leurs émissions de CO2.
De plus, pratiquement tous les équipements seront importés (notamment de Chine et d’Allemagne) car l’industrie française n’a pas su créer un secteur de fabrication d’éoliennes et a vu disparaître la production de cellules photovoltaïques.
A qui profitent les sommes collectés par la CSPE ?
Essentiellement aux adhérents du Syndicat des Energies Renouvelables (SER).
Alors, pourquoi ne pas garder le système actuel qui assure une fourniture d’électricité fiable avec une faible émission de gaz à effet de serre (5 fois moins par kilowattheure produit que l’Allemagne), et bon marché (deux fois moins cher pour les particuliers qu’en Allemagne) ?
Les points aveugles des scénarios de RTE
Les cinq scénarios de RTE substituent au nucléaire (dont la production est pilotable) des énergies renouvelables intermittentes comme l’éolien et le photovoltaïque dont la production peut diminuer et même s’annuler en fonction des conditions climatiques.
Ces scénarios ne garantissent pas qu’à tout moment la production d’électricité sera suffisante pour faire face à la demande. Il manquera une puissance de l’ordre de 20 gigawatts (20 réacteurs nucléaires) pour éviter l’effondrement général du réseau électrique (Black-out).
La Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (IFRAP) a souligné et critiqué l’absence d’évaluation économique de ces scénarios dont les surcoûts seraient de 40% à 80% par rapport à la situation actuelle.