La souveraineté comme recette à la crise

PQ - Conseil national - février 2009



Pauline Marois (archives) Photo: AFP/Graham Hughes

La chef du Parti québécois a livré un discours fougueux devant 400 militants et élus du Parti québécois réunis en conseil national à Québec. À la tête d'une formation politique ragaillardie depuis les élections du 8 décembre dernier, Pauline Marois s'est appliquée à redonner du lustre à l'option souverainiste.
Selon la chef péquiste, la marge de manoeuvre restreinte dont dispose le Québec, comme province, pour lutter contre la crise économique, est une excellente illustration de la nécessité de la souveraineté.
Il est temps que le Québec se prenne en mains. Lorsque nous avons besoin de faire des virages rapides comme c'est le cas présentement, est-ce qu'on a vraiment les moyens de composer avec les incohérences d'une fédération? Il faut en finir avec la tutelle.
— Pauline Marois

Selon Mme Marois, un Québec indépendant pourrait mieux soutenir, et ce, sans délai, ses travailleurs forestiers, son industrie aéronautique et son secteur manufacturier. Il serait aussi invité à participer de plain-pied aux grands forums internationaux où sont élaborées les solutions mondiales aux crises comme celle qui sévit présentement.
Pauline Marois est par ailleurs revenue sur la campagne électorale pour accuser de nouveau Jean Charest de ne pas avoir dit la vérité sur la baisse des transferts de péréquation décidée par Ottawa et les pertes de la Caisse de dépôt.
Jean Charest a déclenché une campagne électorale pour ne pas avoir à faire face à la réalité. Il n'a pas hésité une seconde à mentir aux Québécois pour avoir leur vote.
— Pauline Marois

La chef péquiste prononcera un autre discours dimanche.
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Finances et modernité main dans la main
Jonathan Valois
Le plaidoyer en faveur d'une souveraineté à saveur économique de Mme Marois rejoint les propos tenus plus tôt par l'ancien député de Joliette Jonathan Valois, dont l'élection à titre de président du PQ a lieu en fin de semaine.
M. Valois croit que la crise économique devrait permettre aux péquistes de braquer de nouveau les projecteurs sur la souveraineté du Québec. Ce dernier plaide par ailleurs pour une modernisation du projet souverainiste, voie dans laquelle le Manifeste sur la souveraineté, sorti l'automne dernier, a tenté de s'engager.
« Il y a des choses, aujourd'hui, qui sont, notamment, le développement durable, la préoccupation internationale, la mondialisation qui est de plus en plus présente. On doit profiter de ces nouveaux enjeux-là pour expliquer en quoi la souveraineté est bel et bien une option qui tient encore la route », a-t-il fait valoir.
Les péquistes peaufineront aussi, en fin de semaine, leur stratégie de financement afin d'éponger une dette de 800 000 dollars. La direction du parti souhaite la ramener à 200 000 d'ici la fin de l'année en misant, entre autres, sur des campagnes de financement dans les comtés occupés par de nouveaux députés.
Le PQ veut lentement se positionner en vue des prochaines élections dans quatre ans. Il demeure convaincu que, d'ici là, il réussira à convaincre une majorité de Québécois de voter pour la souveraineté.


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