Le véritable scandale dans le dossier des deux mégas centres hospitaliers
universitaires à Montréal, c’est que l’État québécois ait décidé de
financer à parts égales les projets anglais de McGill, vecteur
d’assimilation des immigrants à la portion de la nation anglo-canadienne en
sol québécois, et celui français de l’Université de Montréal alors que
notre métropole s’anglicise à vitesse grand V. Il est inacceptable que
notre État, l’État québécois, le seul État français en Amérique du Nord,
participe à l’accélération de l’anglicisation de Montréal, et par le fait
même, à la minorisation grandissante de notre peuple sur notre territoire
national.
Qui sont les responsables de cette politique antinationale et
auto-assimilatrice? Les trois partis provincialistes canadiens siégeant à
notre Assemblée nationale qui n’assument pas ce que nous sommes, une nation
française dont l’identité ne pourra que se folkloriser tant qu’elle
demeurera prisonnière du carcan anglo-canadien.
Seul le Parti indépendantiste propose de résoudre l’aberration
anglicisante des deux CHU. Montréal n’a besoin que d’un seul CHU pour que
la recherche et la formation s’effectuent dans notre langue officielle, le
français. Quant aux soins prodigués aux patients, les Anglais, qui ne
forment que 4 % de la population québécoise, pourront évidemment être
traités dans leur langue.
Pour que le Québec devienne un véritable État français, nous devons mettre
un terme au bilinguisme institutionnel. La seule façon d’y arriver consiste
à réaliser l’indépendance et voter une loi 101 renforcée instaurant
notamment l’unilinguisme institutionnel au Québec. Alors, comme tous les
États normaux de la planète, l’État québécois financera un seul système
public de santé fonctionnant dans sa langue officielle, notre langue, le
français, tout en le finançant adéquatement grâce à une partie du
rapatriement de nos 50 milliards de dollars par année versés à Ottawa en
impôts et taxes.
Assumons-nous avant de perdre notre métropole, ce qui menacerait
l’existence même de notre nation. Notre État libre et indépendant de langue
française, nous l’aurons, si nous disons NON aux provincialistes du PQ, du
PLQ et de l’ADQ
Éric Tremblay
Chef du Parti indépendantiste et candidat dans Taillon
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