Si les recommandations du rapport Castonguay étaient appliquées, cela
reviendrait à créer un marché de la santé qui serait soumis aux règles de
l’OMC, l’Organisation Mondiale du Commerce. Les décisions de notre
gouvernement sur la santé pourraient alors être contestées devant les
tribunaux sur la base des traités commerciaux de l’OMC. Une fois la
commercialisation de la santé enclenchée, l’État ne pourrait plus reculer, à
moins d’abroger ses traités avec les conséquences qui en découleraient.
C’est nulle autre que Monique Jérôme-Forget qui a donné à M. Claude
Castonguay le mandat de « rendre le secteur de la santé conforme aux
nouvelles règles de la libéralisation des échanges». Ceci revient à dire :
« dis-moi comment préparer le système de santé pour que je puisse le
transférer à la pièce au secteur privé ».
Ce sont les jeunes et leurs dépendants qui vont subir les conséquences de
la privatisation hypocrite du système de santé et Mme Jérôme-Forget ne
leur a pas demandé leur avis. Les jeunes sont en train de se faire fourrer
à leur insu et ils ne disent pas un mot. Le réveil va être brutal et il
sera trop tard.
Membres de conseils d’administrations, Mme Jérôme-Forget et M. Couillard
n’auront pas de problèmes, eux, dans 10 ans pour se faire soigner dans le
privé. Toutefois, ce sera moins drôle pour le petit couple avec 2 enfants et
un petit revenu de $30 000. Trop riche pour avoir la gratuité des assistés
sociaux mais trop pauvre pour se payer les services des cliniques privées.
C’est cette classe moyenne pauvre qui va continuer à poiroter pendant 12
heures dans les salles d’attente des cliniques de pauvres et attendre 12
mois pour une intervention chirurgicale.
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
La privatisation hypocrite du système de santé
Tribune libre 2008
Albert Bertrand13 articles
Albert Bertrand BSpEP - Mont Saint Hilaire, Qc.
Spécialiste en formation professionnelle à la
retraite. Chroniqueur libre de la politique et de l'actualité.
Un témoin affligé par un establishment financier myope, cupide, arrogant
et destructeur de ...
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Albert Bertrand BSpEP - Mont Saint Hilaire, Qc.
Spécialiste en formation professionnelle à la
retraite. Chroniqueur libre de la politique et de l'actualité.
Un témoin affligé par un establishment financier myope, cupide, arrogant
et destructeur de la planète.
Un témoin affligé par un milieu d'affaires frileux, médiocre, parasite de
fonds publics et socialement irresponsable.
Un témoin affligé par des organisations d'affaires présomptueuses,
hypocrites, fallacieuses et socialement indifférentes.
Un témoin affligé par des organisations professionnelles et syndicales
figées, désuètes, rétrogrades et narcissiques.
Un témoin affligé par une classe politique lâche, sans vision, médiocre et
servile de l'establishment financier.
Un témoin affligé par un milieu journalistique, conformiste, complaisant
et inféodé au pouvoir financier des empires médiatiques.
Un témoin affligé par l'imposture d'une hiérarchie religieuse
matérialiste, dépassée, hypocrite et acoquinée aux pouvoirs politiques et
financiers.
Un témoin affligé par une population politiquement ignorante, naïve,
gâtée, insouciante, peureuse, accro à la surconsommation et endettée à
l'os.
Un témoin affligé qui s'accroche grâce aux rares exceptions de compétence,
d'authenticité, d'honnêteté, de transparence, d'écologie, de responsabilité
sociale et de solidarité humaine.
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
24 février 2008Vous avez bien raison monsieur Bertrand de faire remarquer que ce sont les jeunes d'aujourd'hui qui vont subir les inconvénients des changements qui pourraient être apportés à notre système de santé si jamais les recommandations de Castonguay étaient appliquées, en tout ou en partie.
C'est à l'esprit même du rapport qu'il faut s'opposer parce qu'il est inacceptable. Il est impensable qu'on puisse mettre en place un marché de la santé. Ce serait inhumain.
Les septuagénaires, dont je fais partie,n'ont rien à craindre parce que leur temps achève.
Nous pouvons par contre travailler à essayer d'éviter le pire à nos enfants.
Nous devons le faire.