Ce lundi férié du mois de mai : la fête des Patriotes pour les uns, la fête de la Reine pour d’autres.
Journée nationale des patriotes
Le 21 novembre 2001, le député du PQ Bernard Landry déposera une motion à l’Assemblée nationale afin que l’on souligne « l’importance de la lutte des patriotes de 1837-1838 pour la reconnaissance de notre nation, pour sa liberté politique et pour l’établissement d’un gouvernement démocratique. »
En 2003, on célébra la Journée nationale des patriotes pour une première fois. Exit la fête de Dollard.
Voilà pour la petite histoire.
La dualité de notre nation
Il n’est pas rare de voir des commerçants qui affichent, « Ouvert pour la fête des Patriotes » / « Open on Victoria Day » !
Pour éviter d’écorcher quelques sensibilités, car il est indéniable que ce jour des patriotes est connoté, politiquement.
Défendre, voire célébrer l’importance de ceux qui ont lutté pour cette « nation », alors qu’elle se trouve toujours dans le Canada, ce pays « post-national » selon Justin Trudeau, voilà qui a quelque chose d’antinomique.
Être « Patriote » en 2019
Mon ex-collègue au Journal Simon-Pierre Savard-Tremblay est aujourd’hui candidat au Bloc québécois. Pour honorer la mémoire des patriotes, il a publié ces quelques mots : « Le patriotisme n’est ni une idéalisation du passé, ni une manière d’excuser tous les errements commis par sa nation, ni un rejet des autres. Ces positions sont faussement confortables, mais le patriotisme est bien plus exigeant que ça. Aimer son peuple implique nécessairement de se battre pour forger son présent et son avenir. »
Cette nation qui n’est pas tout à fait libre d’assumer pleinement son destin. Elle se voudrait républicaine et laïque.
« No way! » lui répondra le Canada...
La liberté politique de cette nation reste à faire.