Pour une énième fois, le Parti québécois tend la main à Québec solidaire dans l’intention d’établir la convergence des forces souverainistes. Cette fois-ci, Pierre Karl Péladeau se montre ouvert à l’instauration d’un mode de scrutin proportionnel, une idée chère au parti de Françoise David et d’Amir Khadir.
Une brèche qui, en théorie, pourrait avoir l’heur de séduire QS mais qui, à mon sens, ne réussira pas à faire pencher ce parti social-démocrate du côté d’une quelconque alliance électorale stratégique avec le PQ. En guise d’argument à mon affirmation, je vous invite à vous rappeler la désormais fameuse déclaration d’Amir Khadir, « l'indépendance si nécessaire, mais pas nécessairement l’indépendance ».
Conséquemment, je suis d’avis que la main tendue du chef du PQ à QS recevra une fin de non-recevoir bien enrobée dans l’apparente pureté du « seul parti » qui est demeuré fidèle à ses valeurs sociales-démocrates, tout en sachant fort bien qu’il n’a jamais occupé le pouvoir pour espérer mettre en branle le train de mesures qu’il propose…En bref, M. Péladeau, oubliez QS et concentrez vos énergies sur Option nationale, là où la récolte risque d’être beaucoup plus abondante !
En attendant, je vous invite à visionner ou à revisionner l'entrevue avec Pierre Falardeau réalisée dans le cadre de l'émission Les francs tireurs le 1er septembre 2009.
"L'indépendance si nécessaire, mais pas nécessairement l'indépendance"
La main tendue de PKP à QS
Tribune libre
Henri Marineau2094 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
Cliquer ici pour plus d'information
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
4 commentaires
Henri Marineau Répondre
1 mars 2016Après des semaines d’attaques personnelles contre le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, de la part des libéraux, le dernier conseil national de deux jours du PQ semble avoir permis à PKP de se présenter comme un leader crédible au sein de ses troupes. Un constat qui s’est reflété par l’adoption d’un « plan d’affaires solide » sur trois ans qui devrait les conduire, selon les dires du chef, vers la victoire en 2018.
L'école de formation lancée officiellement récemment, qui offre des ateliers sur l'organisation et la communication et des argumentaires favorables à la cause souverainiste, de même que l'Institut sur l'autodétermination des peuples et les indépendances nationales (IRAI), un laboratoire d'idées souverainiste qui doit être mis sur pied dans les prochains mois sont autant d’initiatives qui démontrent à quel point le PQ de PKP a décidé d’investir concrètement sur le terrain sur des bases solides.
Les guéguerres intestines auxquelles nous ont habitués les instances du parti au cours des derniers mois semblent avoir laissé la place à la mobilisation des troupes péquistes, un climat qui ne peut que favoriser l’évolution positive des dossiers en cours…En réalité, PKP continue de « manger ses croûtes » tout en faisant petit à petit mais sûrement son nid au sein du PQ.
Robert J. Lachance Répondre
28 février 2016Vous m’avez renversé avec votre sur-titre puis votre titre. J’ai cru jusqu’à lire votre deuxième paragraphe que PKP avait prononcé cette phrase mémorable de Mackenzie King au Conseil national en fin de semaine. Comme affirmation stratégique s’aurait été génial mais pris pour fou.
Le nombre n’est pas encore du côté d’Option nationale mais ils et elles y travaillent eux et elles, à croire avec succès, à fréquenter leur Facebook régulièrement.
Pour une victoire conjointe contre le PLQ, l’abondante récolte est du côté de la CAQ. Je comprends ainsi leur rapprochement la semaine dernière, lui et François Legault. Deux pragmatiques : gagnons d’abord, on verra ensuite.
Gérard Deltell n’est plus à la CAQ et Stéphane- Gobeil y travaille comme collaborateur ponctuel depuis janvier. Radio-Canada
Merci pour le Falardeau. C’est franchement mitraillé; aussi éclairant sur Pierre que sur Françoise. Mis en ligne en 2009.
François Ricard Répondre
28 février 2016Le scrutin à la proportionnelle fonctionne bien en un système démocratique. Notre actuel système de représentation est totalement antidémocratique.
Le scrutin est la façon utilisée pour élire des représentants. Il y a différents modes de scrutin que nous pouvons utiliser. Comme il y a bien des chemins qui mènent à Rome. Mais quels que soient les chemins utilisés, Rome ne change pas.
C’est notre parlementarisme à la britannique, produit de la monarchie constitutionnelle, qui est vicié et vicieux.
Un régime vraiment démocratique fait une nette différence entre les trois pouvoirs : le législatif, l’exécutif et le judiciaire.
En notre système, le tout se retrouve dans la même personne : le premier ministre.
Il nomme et dégomme les ministres. Il nomme et dégomme les hauts fonctionnaires. Il nomme les juges. Ses députés lui doivent totale obéissance.
Nous élisons des représentants qui diront comme le chef, qui agiront comme le chef, qui approuveront toutes les décisions du chef. De véritables zombies qui sont à l’écoute exclusive du chef et non à l’écoute de leurs électeurs.
Et ces zombies sont élus par des super-zombies : nous de l’électorat. Parce que nous votons pour l’élection de ces zombies, nous nous croyons en démocratie.
Alors ce n’est pas le mode de scrutin qu’il faut changer, c’est notre système de gouvernance. Pourquoi ne pas proposer à la population une constitution d’une république démocratique. Le système américain, avec un resserrement du financement des partis, est à des lieues plus démocratique que le nôtre. Et en approuvant pareille constitution, la population, par le fait même, envoie promener la monarchie.
C'est quand même drôle que nos élus, qui vivent ce système de l'intérieur, ne le dénonce pas. Par ignorance? Ou parce qu'ils y trouvent gain?
François Ricard Répondre
28 février 2016Les systèmes où le scrutin à la proportionnelle fonctionne bien sont des systèmes qui font une nette distinction entre les trois pouvoirs: le législatif, l'exécutif et le judiciaire.
Ce scrutin à la proportionnel fonctionnerait à merveille dans le système américain tout en lui injectant une dose additionnelle de démocratie.
Par ailleurs, le scrutin à la proportionnelle ne peut fonctionner dans le parlementarisme à la britannique qui ne fait pas de distinction entre le législatif et l'exécutif.
En notre système, fort peu démocratique, un non à un projet de loi(législatif)constitue un vote de non confiance en l'exécutif. Nous aurions alors des élections à répétition.
Et établir une distinction entre les pouvoirs suppose des changements majeurs à la constitution canadienne. Depuis 1982, cette constitution est à toutes fins pratiques impossible à changer.