Il y a des moments où les masques tombent.
Tel animateur qui aimait se faire passer pour un journaliste objectif mène une entrevue calamiteuse en révélant tous ses préjugés idéologiques avec un invité qu’il n’aime pas.
Tel philosophe qu’on présente comme un sage se transforme en commentateur méprisant dès qu’on lui donne l’occasion de commenter l’actualité.
Discréditée
Ou tel juge, dont on célèbre le jugement irréprochable, se transforme finalement en militant au moment d’entendre une cause qui heurte son système idéologique.
C’est ce dernier cas de figure qui vient de se produire chez nous.
On en parle depuis quelques jours, la juge Nicole Duval Esler, de la Cour d’appel du Québec, s’est discréditée au moment d’entendre la cause entourant la loi 21. Comme on dit communément, elle s’est lâchée lousse. Dans le cadre du procès contre la loi 21, elle a avoué sans gêne son opposition idéologique à la loi 21. Ailleurs, elle a aussi témoigné de son adhésion au multiculturalisme canadien, que la loi 21 entend justement contrecarrer au Québec, qui mise plutôt sur le principe de la culture de convergence.
Cette juge n’est pas neutre. Elle n’a même pas le souci d’une apparence de neutralité. Elle annonce quasi ouvertement son désir de casser la loi 21, à la manière d’un geste pseudo-héroïque à la veille de sa retraite.
Plainte
Disons les choses comme elles sont : elle incarne de manière caricaturale le gouvernement des juges. Elle entend abuser des privilèges qui sont les siens pour faire dévier un processus démocratique à travers lequel le peuple québécois a fait le choix de la laïcité.
L’historien Frédéric Bastien vient de déposer contre elle une plainte au Conseil de la magistrature pour qu’elle se désiste de la cause. Il a absolument raison. C’est une question de décence élémentaire. Elle ne mérite ni notre confiance ni notre respect, si elle s’obstine.